François Couperin, qu'on appela Couperin "le Grand" était issu d'une dynastie de musiciens très en vue à partir du début du règne de Louis XIV. Cette dynastie restera importante après sa mort. Musicien choisi personnellement par le Roi Soleil, il a eu pourtant une vie sans relief particulier passant des orgues de St Gervais à Paris à celles de la Chapelle Royale à Versailles. Si la France s'est empressée de l'oublier à sa mort qui correspond à l'affirmation du génie de Rameau, les Allemands eux, à la suite de J. S. Bach, le considéreront comme l'expression la plus accomplie du génie français au 18ème. Et c'est ce génie de François Couperin et ses précieux secrets que Christophe Rousset nous révèle au travers de cet enregistrement. Ainsi, la sublime cantate Ariane consolée par Bacchus nous est ici dévoilée en première mondiale, servie par un casting de rêve et la fameuse prise de son "Aparté". (Electre)

Suite à leur interprétation distinguée par la critique des méconnues Apothéoses et Nations de François Couperin, les Ombres livrent une nouvelle lecture de son héritage sacré. Les Leçons de Ténèbres ou Lamentations parues en 1714, témoignent de l'attachement du compositeur au sacré, au texte et à la vocalité. On peut reconnaître dans sa musique instrumentale une maîtrise des rythmes, et des appuis et la science de placer chaque note sur un texte donné. (Electre)

Claveciniste du roi Louis XIV, François Couperin, dit "le Grand" (1668-1733), est célèbre pour avoir réuni l'élégance de la musique de chambre française et la passion du style italien contemporain. Ses Leçons de ténèbres (c. 1713- 17) reprennent les Lamentations de Jérémie et fondent l'expression du sentiment religieux dans un style théâtral, parfaitement traduit par les sopranos Lucy Crowe et Elizabeth Watts. Deux Sonates en trio et un Stabat Mater de Sébastien de Brossard (1655-1730) complètent ce brillant programme. (Electre)

C'est sous le couvert d'un séjour en Arcadie, contrée utopique cachée au coeur de la géographie européenne, que se déroule cette rêverie proposée par Brice Sailly en hommage à François Couperin. Les pièces de clavecin, qui évoquent majoritairement l'enfance et la naissance de l'amour, y côtoient des extraits des Concerts royaux qui plantent le décor à la façon d'un Watteau, laissant aux airs de cour, moins connus, l'occasion de décrire les sentiments en mots. Couperin chuchote avec pudeur les plus lumineuses vérités. Ici, la bienveillance règne, sourire aux lèvres, coeur léger, la mélancolie est doucement remerciée au profit de la consolation. (Electre)

Avec Versailles, le pianiste Alexandre Tharaud revient avec émotion à la musique Baroque par l'intermédiaire de ses plus grands représentants français : Rameau, Lully, Couperin, Royer, D'Anglebert, Duphly, Balbastre, De Visée. C'est une véritable passion qu'Alexandre Tharaud voue à ces chefs-d'oeuvre du baroque français, dont il révèle, mieux que personne, les étonnantes couleurs et la force expressive. C'est l'univers esthétique du style français de l'Ancien Régime que cet enregistrement permet de (re)découvrir. Versailles, sa splendeur à la fois démonstrative et mystérieuse, son classicisme qui n'exclut pas la folie, sa grandeur massive qui ne néglige aucun détail, sont le résultat d'une construction délibérée et rationnelle d'une modernité dynamique et dominante, qui aspire à rayonner partout dans le monde, autour en particulier de la figure de Louis XIV. Alexandre Tharaud explore et illumine ces trésors musicaux et nous invite pour un voyage exceptionnel au coeur du Grand Siècle. (Electre)

La claveciniste Michèle Dévérité, accompagnée de ses deux complices Ryo Terakado et Kaori Uemura, nous livre une intégrale fulgurante de l'ouvre des Forqueray père et fils. Eclairée d'hommages célèbres ou insolites et de textes lus par Nicolas Lormeau de la Comédie-Française, cette ouvre bouleverse autant par sa puissance poétique, sa virtuosité et sa sensualité que par les sombres secrets de famille qui l'entourent. Un coffret qui resplendit du fond de l'âme. (Electre)

Ton Koopman, grand organiste et claveciniste néerlandais sublimant la scène baroque depuis cinq décennies, nous livre ici un portrait de l'Orgue Historique (Robert Cliquot/Julien Tribuot, 1710) de la Chapelle Royale de Versailles, inaugurant la collection L'?e d'Or de l'Orgue Français. Florilège des possibilités de cet instrument purement "à la française", voici les deux grandes Suites de Clérambault, publiées l'année même de l'inauguration de l'instrument, des pièces majestueuses de Louis et François Couperin, maîtres des couleurs, des Noëls de Daquin pleins de sève, et même un choral de Bach ! Un maître-organiste rend un vibrant hommage à l'instrument symbolique voulu pour sa Chapelle par Louis XIV.