Pascal Durand est professeur à la faculté de philosophie et lettres de l'université de Liège. On lui doit déjà plusieurs ouvrages sur la censure dans le domaine des médias ainsi que sur Mallarmé et la poésie du XIXe siècle, dont, chez Actes Sud, L'art d'être Hugo en 2005.

Pascal Durand est professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège. On lui doit déjà, dans le même domaine, Médias et Censure. Figures de l'orthodoxie (Éditions de l'Université de Liège, 2004) et La Censure invisible (Arles, Actes Sud, 2006).

Recueil de chroniques écrites entre juillet 2004 et octobre 2009 pour la revue Aide-mémoire. Elles décryptent un certain nombre de mots du discours social, envisageant leur étymologie, leur évolution dans l'histoire, leur charge politique et ce qu'ils traduisent de l'imaginaire collectif. Parmi les concepts étudiés, on trouve laïcité, crise, populisme, barbare, nationalité ou communautarisme.

Publié en 1973, ce roman d'apprentissage ouvre une trilogie et offre une réflexion sur le langage et la mémoire, à travers l'histoire de Louis Quien, parti sur les traces d'un lui-même si mystérieux qu'il peut lui parler comme à un double. Enfance, adolescence, le passé apparaît comme une réalité changeante, dépendant du moment, de la personne et des mots choisis pour l'évoquer.

Lit-on encore les poètes romantiques ? Naufragés de la modernité commençante, ils ont tenté de reprendre souffle dans un monde désenchanté et les voilà engloutis dans les anthologies et les explications de texte convenues. Lamartine ? On ne se souvient guère que du « Lac ». Sainte-Beuve ? Le critique dont Proust a basculé la redondante statue a tué le poète. Vigny ? Trop sévère et trop sensuel à la fois pour nos hédonismes obligatoires. Hugo ? Il n'est plus question que du romancier. Musset ? On le joue encore au théâtre, sa poésie est dévaluée. Nerval ? Trop grandi, il est la victime de l'hermétisme qu'on lui suppose. Les « petits romantiques » ? Nous ne les connaissons plus guère que par Baudelaire interposé. La poésie moderne est incompréhensible coupée du moment romantique qui la propulse en premier et avec lequel elle rompra les amarres. Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire même seront tous comptables de l'effraction que le romantisme a produite au sein du champ littéraire de la première moitié du siècle. Un sujet, un monde, un langage. Et entre ces instances, une circulation, des médiations, mais aussi des tensions et des blocages. C'est de ce romantisme-là, loin des mythes et des routines, qu'il s'agit ici de retrouver l'énergie et la force d'invention. Au plus près des textes et de leur mise en dialogue, et dans le rapport si complexe qu'ils entretiennent avec l'histoire. Histoire d'un sujet lyrique, qui se dit et qui se pense. Histoire d'un monde qui se transforme et que la poésie tente de sonder. Il faut prendre la poésie au sérieux : voilà ce que les romantiques, les premiers à l'âge moderne, ont fait savoir. Voilà pourquoi il faut aussi les prendre au mot.

4ème de couv. : "L'auteur, professeur à la Faculté de philosophie et lettres de l'Université de Liège, porte un regard renouvelé et exigeant sur la poésie hugolienne, développant deux axes particuliers : universalité et fertilité créatrice dans l'oeuvre du maître. Il nous invite à découvrir dans la chair même du texte, au plus près des mots, une poésie hors du temps, ancrée dans son présent mais s'adressant à l'infini. Toute la bibliographie hugolienne est invoquée pour nous présenter un poète, véritable démiurge créatif, traversé par son époque et dialoguant avec l'éternité."

Surgie à l'orée des années 2000, cette appellation réunit un large spectre d'écrivains, de philosophes et de personnalités médiatiques dont l'identité mouvante est ici étudiée, faisant apparaître un certain nombre d'options idéologiques partagées par la plupart d'entre eux : la critique de Mai 68 et de la libération des moeurs, le rejet du relativisme culturel et de l'antiracisme institutionnel. ©Electre 2015

Napoléon gagne la bataille de Waterloo. Au siècle suivant, Dieujeu prend part à une expérience scientifique dont le but est d'enrayer le principe de causalité et assiste par rétrovision à la bataille. Mais un cri traverse le temps et altère le cours de l'Histoire : Napoléon est vaincu.

Le Fonds Hubert Nyssen a été inauguré le 13 avril 2005. Déposé au Centre d'Etudes du Livre Contemporain de l'ULg, il est constitué, d'une part, des archives personnelles de Hubert Nyssen, qui portent témoignage de sa double carrière de romancier et d'éditeur (fondateur des éditions Actes Sud, en 1978), et, d'autre part, d'une collection complète des ouvrages publiés à l'enseigne de la maison Actes Sud et en co-édition avec d'autres maisons (soit près de 7.000 volumes). Cette collection est régulièrement actualisée au fil des parutions nouvelles : l'Université de Liège est donc en quelque sorte l'un des relais de mémoire d'une des plus grandes maisons d'édition française, dont le catalogue est particulièrement riche dans le domaine de la littérature étrangère.

Annoncée par les romantiques, la modernité poétique se présente comme une série d'expériences allant de Baudelaire à Apollinaire. L'auteur examine ces expériences sur le fond d'une histoire des formes poétiques, dans laquelle les institutions de la vie littéraire (revues, groupes, lieux de sociabilité, etc.) ont leur place autant que les singularités de langage et de vision du monde.

Illustré d'exemples, cet ouvrage démonte les mécanismes de la censure invisible pour en limiter les effets mais sans souhaiter l'éradiquer. Il montre que cette censure qui s'exerce dans les médias, l'édition ou encore la phraséologie politique, n'est plus que rarement l'interdiction d'un texte ou d'un message, mais davantage l'imposition non sentie d'écrire et de parler en un certain sens.

L'oeuvre variée de Thiry, nourrie par l'expérience de la guerre et des affaires, témoigne d'une passion pour l'insolite, le monde moderne et son merveilleux. Il revendique la liberté fondamentale qu'est le droit à l'imaginaire. Alors se dévoile la face cachée de la réalité, par un simple écart. Et le quotidien bascule dans le surnaturel. Electre 2015