Dans cette leçon inaugurale de la chaire Histoire turque et ottomane, l'historien présente l'évolution des relations de l'Empire ottoman à l'Occident et à la modernité du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle. ©Electre 2018

Apparus en Anatolie au début du XIVe siècle, les Ottomans occupèrent un rôle central dans les Balkans, en Europe orientale et au Moyen-Orient avant de disparaître avec la Grande Guerre. Leur empire, consacré par la prise de Constantinople en 1453, s'étendait au XVIIe siècle de la Hongrie au golfe Persique et du Yémen à l'Algérie. Cette superficie n'ayant d'égal que la diversité religieuse, ethnique et culturelle, l'Empire ottoman dut faire face aux défis du gigantisme et de l'hétérogénéité. Grevé par une machine étatique lourde et coûteuse, menacé par de puissants voisins, ralenti par une éco­nomie agraire, il perdit pied dans un monde dominé par l'Europe. Si l'occidentalisation lui accorda un long sursis, ce fut au prix d'une soumission aux forts relents coloniaux. Cent ans après la fin de l'Empire ottoman et la création de la république de Turquie qui lui succéda, Edhem Eldem propose de cette structure complexe, de son fonctionnement, de ses forces et de ses faiblesses un récit nuancé, doublé d'une analyse critique.

Byzance, Constantinople, Istanbul, autant de noms pour une ville aux multiples visages. Entre Europe et Asie, elle appartient tour à tour à la Grèce antique, à l'Empire romain, à l'Empire byzantin, à l'Empire ottoman puis à la Turquie. Dans le cadre de la saison de la Turquie en France, l'exposition trace un chemin à travers ce vaste panorama chronologique depuis le néolithique jusqu'à nos jours.