Amie lectrice, cher lecteur, je vous offre à travers ces quelques pages mon fol espoir que la vie ait un sens. Ce roman n’est qu’un établi, et ses personnages, des outils, pour façonner les contours d’un grand rêve. Et si, en fin de compte, la lumière avait raison des ténèbres. Un professeur à la retraite et un jeune ingénieur incarnent mon histoire. Ils poursuivent la même quête, aux yeux en forme d'amande pour l’un, aux parfums d’au-delà pour l’autre, ignorant qu’une douce illumination les attend. La fiction permet de batifoler, sans justification ni calcul. Elle se moque du bien-pensant. Elle rit du bien-sachant. Ennemie des certitudes froides et des sombres prophéties, elle nous sauve des mauvais jours. Grâce à elle, l'infortune n'est qu'apparence. Et si c’est elle qui avait raison.

Martin Laussart, journaliste, enquête sur la disparition soudaine de son frère. Ce dernier, prêtre, a laissé derrière lui de curieux documents concernant la vie de Jésus et les premiers temps de l'Eglise. Premier roman.

Marie Lebeau, jeune Liégeoise spécialiste du Nouveau Testament à l'Université catholique de Louvain, fait la découverte de sa vie. Elle déniche la lettre d'une sœur de Jésus qui s'adressait à ses compagnons d'aventure. Cette missive leur rappelait qui était le Christ et quelles étaient ses véritables intentions. C'est une tâche gigantesque qui attend l'exégète puisqu'elle va devoir établir l'authenticité de ce manuscrit révolutionnaire. Toutefois le défi scientifique n'est pas l'unique souci de la jeune femme. Obstacles et menaces s'accumulent dangereusement sur son parcours. Parviendra-t-elle à vaincre cette adversité, celle-là même qui a eu raison de Hana, la sœur confidente du Christ ? Ce roman théologico-policier s'amuse à restaurer un Jésus que les Églises se sont très tôt ingéniées à oublier. Il fait aussi écho à l'insidieux combat que se livrent depuis toujours le réel et l'imaginaire, avec les exigences du vrai pour l'un et pour l'autre, les puissantes échappatoires du rêve. Après avoir lu ce livre, vous pourriez ne plus voir les Évangiles de la même façon...

Le frère, disparu un matin sans laisser de trace, c’est celui du journaliste Martin Laussart. Le royaume, c’est celui que Jésus de Nazareth annonçait et qui n’est jamais venu. Quand le reporter part à la recherche de son frère prêtre, il croise la route du prophète galiléen, homme direct, sans dogme complexe, sans spéculation mystique sur sa propre personne, pour qui ne comptait que la survenance imminente du royaume de Dieu, et l’urgence à s’y préparer. C’est une découverte inattendue. Le rabbi concret, joyeux, désintéressé, auquel son frère a consacré sa vie, n’a voulu fonder ni religion, ni Église. Sa seule envie était d’introduire le plus de gens possible au banquet céleste, et ses suiveurs l’ont statufié en héros magique. Il est devenu Dieu, malgré lui, et le mythe a fonctionné. Pourquoi cette hallucination collective ? Est-ce une révélation de ce genre qui a fait fuir l’abbé Laussart ? Le journaliste doit résoudre l’énigme, car sa vie et celle de son frère en dépendent. Jamais le mystère Jésus n’a si bien porté son nom.