C'est l'histoire d'un pauvre ouvrier qui, avec sa femme et son bébé, sont recueillis par un homme riche, qui est en fait un ogre. Dès que le couple quitte la maison, l'ogre avale le bébé puis le recrache...

C'est l'histoire d'une vieille femme qui trouve un sou et croit avoir trouvé une fortune. Grâce à sa naïveté, justice lui sera rendue

J'avale le bébé du voisin. Histoire de l'homme qui ne sut pas croire sa femme quand elle lui disait que leur propriétaire était un ogre et qu'il se livrait à de drôles de jeux avec leur bébé. Nacer Khemir a choisi ici une variante à fin " heureuse " puisque l'ogre meurt sans avoir eu le temps de dévorer le père. Mohamed Belhalfaoui racontait cette histoire. C'est par lui qu'elle fut connue en France il y a quelque vingt ans. La fin de sa version était plus percutante : l'homme était dévoré, membre par membre, pour ne pas avoir su entendre sa femme et cela donnait lieu à un échange de paroles dramatique et poétique aussi. C'était un beau conte d'avertissement féministe, violent mais efficace, en particulier par le côté implacable de la fin. Espérons que l'homme de la version de Nacer Khemir aura compris et transmettra le message ! (Revue des livres pour enfants)

Tout, tout, tout sur les ogresses, les bonnes, les méchantes, celles qui se changent en jument ou en oranger pour mieux tromper leurs proies. C'est plein de péripéties et de surprises. C'est d'une cruauté exemplaire. On flambe, on rôtit, on coupe. Tandis que Nacer Khemir calligraphiait le texte arabe, ses cinq soeurs ont orné le texte de visages, de bêtes, d'ustensiles et surtout de bouches géantes et béantes

Vingt-huit histoires, autant que de lettres de l'alphabet arabe, tirées ou inspirées avec plus ou moins de liberté du Kalila et Dimna, fables en majorité, mais aussi quelques récits étiologiques et même une très jolie histoire de Jhâ, "La Gazelle". Pour chaque lettre, pour chaque histoire : une double page. Récits brefs, souvent drôles, souvent dramatiques aussi, véritable leçons de vie qui nous vont droit au coeur. On aurait aimé peut-être parfois plus de liberté, de folie, dans le ton. Cela étant, le choix des histoires est très intéressant. La mise en pages est très belle, s'organisant toujours par rapport à une immense lettre calligraphiées et mille petits détails en rapport avec le texte à découvrir ; mise en pages à la fois esthétique et accessible aux plus jeunes. Un beau livre couleur de sable comme le désert. Pour tous dès 7 ans. E.C. (Revue des livres pour enfants)