Alors là, je ne pensais pas que ça pourrait m'arriver un jour ! Moi qui ai démissionné depuis plusieurs années de l'Education nationale, je viens de regretter à l'instant de n'être plus instit ! C'est sûr, après avoir découvert ce conte musical, j'aurai su ce que j'allais faire de mon année scolaire : j'aurais ouvert cet album au mois de septembre, et je ne l'aurai refermé qu'en juin. Entre-temps, j'aurais travaillé avec les enfants la musique, le chant, la danse, la peinture, la photo, les mathématiques, l'histoire de l'esclavage et de l'immigration, celle du métissage des mots et des notes : j'aurais invité un groupe de percussions africaines, nous aurions fabriqué des tambours sur lesquels nous aurions appris à jouer, " avec nos trois mains ", les rythmes de la liberté et de la tolérance... En fin d'année, nous aurions donné un spectacle aux parents, au quartier en son entier : une ode à la vie, à l'amour, à l'intelligence. Et tout le monde serait ensuite parti en vacances le coeur un peu plus grand. Oui mais voilà, je ne suis plus instit. Je ne peux qu'inviter instamment ceux qui me liraient ici à achter au plus tôt cet album. Vous découvrirez alors une autre version, que celle " en charentaises ", d'A la clairefontaine. Nou pa janmin obliyé ! Thierry Lenain. PS : le CD (texte récité et musique) est superbe. Un conseil pour un plaisir maximum : écoutez le disque dès votre première lecture. Pour cela, laissez passer la première chanson, et ne tournez la page de garde que lorsque le récitant entame le texte

Marie, une petite fille qui n'arrive pas à chanter "A la claire fontaine" à l'école, rencontre Donga, un musicien, qui lui offre un tambour et lui raconte l'histoire de ses ancêtres esclaves...