Vingt-trois ans après la mort d'une touriste suisse en Gironde, le pôle "cold cases" de Nanterre a repris le dossier. Le tueur ayant laissé son empreinte génétique sur la scène de crime, son identification passe aujourd'hui par une recherche vertigineuse hors de nos frontières.

Sabine Dumont. Hemma Greedharry. Virginie Delmas. Perrine Vigneron. Quatre fillettes, âgées de 7 à 10 ans, enlevées puis tuées en Île-de-France. Depuis trente-cinq ans, la justice bute sur cette énigme : un tueur en série a-t-il sévi dans la région parisienne à la fin des années 1980 ? Le pôle judiciaire de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, vient de s’emparer de ces dossiers. Si ce quadruple “cold case” a eu peu d’écho, c’est sans doute parce que le sort de ces victimes, dont certaines d’entre elles étaient issues d’un milieu populaire, a été peu médiatisé.

Le pôle “cold cases” de Nanterre reprend l’enquête portant sur le meurtre de Danièle Bernard, tuée en 1989. La justice va-t-elle laver sa faute en résolvant ce mystère ? À l’époque, le taux d’élucidation criminelle pointait à 0 % sur ce territoire qui a pourtant vu passer plusieurs tueurs en série.

Vingt ans après le fiasco d'Outreau, l'un des acquittés est à nouveau jugé, cette fois pour des violences sexuelles. L'audience sera suivie par une partie de la magistrature qui n'a jamais accepté d'être remise en cause et estime que certains innocents ne l'étaient pas.