Ce disque reflète la collaboration de Glossa et la Schola Cantorum Basiliensis. Parmi les nombreuses réussites, voici l'album de La Cetra Barockorchester Basel avec David Plantier, alors konzertmeister de l'ensemble, dédié à Giuseppe Antonio Brescianello, disque publié en 2002 par Harmonia Mundi France. Brescianello vécut à une époque, la première moitié du XVIIIe siècle, entouré d'une illustre génération de compositeurs, Telemann, Bach, Haendel ou Rameau, dont il était de quelques années le cadet. (Electre)

Josef Myslivecek, connu sous le nom de Il Divino Boemo (le Divin Bohémien) était un des compositeurs les plus joués en Italie dans les années 1770. Ses oeuvres instrumentales (symphonies, concertos, octuors, quatuors et trios) étaient aussi populaires que sa musique vocale. Certaines de ses mélodies reflètent ses origines bohémiennes, et l'influence de Myslivecek sur ses contemporains était considérable. Ami proche et source d'inspiration pour Mozart, ce dernier décrivait Myslivecek comme "plein de feu, d'esprit et de vie". Ses six concertos pour violon qui ont survécu dans leur intégralité ont probablement été écrits dans une très courte période à la fin des années 1760 et au début des années 1770 alors que le compositeur maintenait des contacts étroits avec la ville de Padoue et Giuseppe Tartini. Fidèle à la tradition italienne, ses concertos pour violon suivent tous le modèle en trois mouvements "rapide-lent-rapide". (Electre)

Il a succédé à Johann Friedrich Fasch au poste de compositeur chez le Comte Morzin. Ses rares concertos, d'une difficulté redoutable, furent loués par Vivaldi. Le bassoniste Sergio Azzolini, ainsi que les autres solistes présents sur ce disque, accompagnés par le Collegium 1704 que dirige Vaclav Luks, inteprète ces oeuvres avec une vivacité et une énergie exquises. (Electre)

Rejoint par Xenia Löffler, hautboïste, et la célèbre Anna Prohaska, Luks présente un programme de concertos et cantates dans lequel le hautbois joue un rôle prédominant. (Electre)

La carrière de Rameau touchait à sa fin, quand en 1763 commencèrent les répétitions de sa dernière oeuvre, Les Boréades, destinée aux Fêtes Royales de Choisy en juin, célébrant la fin de la Guerre de Sept Ans. Le 27 avril les répétitions eurent lieu à Versailles, puis... plus rien. Les Boréades ne furent pas de la fête royale, et le décès du compositeur en 1764 plongea dans l'oubli son ultime tragédie lyrique, qui ne devait pas voir le jour avant... deux siècles ! Pourtant, quel splendide opéra, le plus accompli de Rameau, en pleine possession de ses moyens créatifs à quatre-vingts ans. L'écriture pour l'orchestre et le choeur est d'une folle virtuosité, l'invention mélodique est exceptionnelle, le drame est puissant : il s'agit d'un véritable testament musical, succession d'éléments déchaînés, de duos passionnés et de plaintes déchirantes. S'attaquant à ce monument de la musique française, Václav Luks réunit des solistes magnifiques et ses forces chorales et orchestrales dont l'Opéra Royal résonne régulièrement : leur vaillance est admirable et Versailles doit bien cela à Rameau, depuis les répétitions inachevées de 1763, pour le second enregistrement de son chef-d'oeuvre !