De 1923 à 1945, J. Goebbels écrit puis dicte quotidiennement son journal. Ce volume présente 300 journées des années 1939-1942, période où les armes nazies progressent sur tous les fronts. Il y aborde les victoires allemandes, les luttes d'influence en France occupée, où les services de la Propaganda-Abteilung se heurtent à l'armée, à l'ambassadeur Abetz...

La littérature sur l'attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944 est abondante, de même que les biographies sur Claus von Stauffenberg. On sait cependant peu de choses sur le sort des familles des conjurés et sur leur rôle dans cet événement. Le livre de Konstanze von Schulthess, la plus jeune des filles de Stauffenberg répare ce manque. « La famille Stauffenberg sera détruite jusqu'au dernier membre », a déclaré Hitler après l'attentat. Nina, son épouse, est arrêtée deux jours plus tard, commence pour elle près d'une année d'isolement : dans les prisons SS, puis au camp de concentration de Ravensbrück et, enfin, dans les hôpitaux. C'est sa grossesse qui l'a sans doute sauvée de l'exécution ; elle a donné naissance à sa fille en prison. Dans cet ouvrage documenté, l'auteur s'efforce de réparer une double injustice. Elle concerne d'abord son père et ses projets d'attentat. Pendant longtemps, Stauffenberg a été présenté par l'historiographie comme un opportuniste. Preuves à l'appui, Konstanze von Schulthess démontre que son père a commencé à prendre ses distances avec Hitler dès 1938 et la Nuit de cristal. Mais avant tout, Konstanze von Schulthess tient à rétablir l'image de sa mère, l'un des personnages féminins les plus fascinants de la résistance allemande. Souvent traitée par les biographes de Stauffenberg comme une petite ménagère aigrie, ignorante, elle était en réalité au courant dès le début des projets de son mari et de leur issue incertaine. Le portrait de Nina von Stauffenberg est celui d'une femme forte, moderne et indépendante à une époque où l'émancipation des femmes était encore loin. Basé sur des entretiens, lettres et archives familiales, mais aussi des histoires orales transmises de génération en génération, le livre résume une histoire familiale qui se confond avec la grande Histoire dans ses moments les plus tragiques.

De 1943 à 1945, J. Goebbels écrit puis dicte quotidiennement son journal. Ce volume présente 127 journées significatives entre le 1er janvier 1943 et le 28 mars 1945. Il livre un témoignage sur les 3 dernières années de guerre : chute de Stalingrad, déportation des juifs berlinois, tournant de la guerre totale, insurrection du ghetto de Varsovie, débarquement de Normandie, etc.

Le journal de J. Goebbels souligne les contradictions du nazisme, amalgame invraisemblable de racisme, de nationalisme et de conscience sociale. Ce livre est une leçon d'histoire pour le présent et témoigne de l'ascension d'un criminel, emblématique de la montée du nazisme, un homme complexe et banal qui aspire à la mort tout en s'apitoyant sur son sort.