Une étude interdisciplinaire consacrée à la spécificité de l'écriture de Plutarque et à l'utilisation de son oeuvre comme source historique. La tension entre la rhétorique et l'histoire ainsi que la place du mythe dans le récit sont notamment abordées. ©Electre 2020

La Rome d'Auguste a cru à la pérennité, et elle a fondé sa durée sur des dieux de marbre et sur la poésie de Virgile. À la mort de ce chantre national, il ne restait plus, pour s'affirmer, que les voix de la contestation. Le premier dissident du Principat, Ovide, écrivit des Métamorphoses, un poème d'amertume où les statues divines du pouvoir devenaient mutantes, où le monde se peuplait d'hommes-bêtes et de femmes-fleurs. Nul carnaval pourtant, en cette moire fabuleuse, mais l'intuition que l'homme est condamné à la chute et à l'âge de fer, que la vie est une déshumanisation progressive et le langage, un piège permanent. Derrière les masques des dieux se dissimulent les dénégations épistémologiques d'une pensée délétère et les aveux théoriques d'une poésie en recherche. La censure d'Auguste ne s'y trompa guère, qui sut résoudre ces énigmes romaines d'Ovide et condamna l'impertinent à l'exil, loin de Rome. En un temps où l'on croyait à une poésie d'État, le crime d'Ovide pouvait être - suprême prémonition qui était bien dans sa manière - d'avoir exilé cette poésie loin de sa source idéologique en créant, au sein d'un univers panthéiste, les fictions d'une voix sans corps, d'une poésie en fuite et d'une musique sans mots.

Edition commentée d'un texte de la fin du XIXe siècle racontant par thèmes les mythes littéraires gréco-romains. Aujourd'hui liée à la recherche en anthropologie, la mythologie ne reflète pas la vérité mais illustre un besoin humain d'expliquer certains faits ou choses. Grecs et Romains multiplièrent ainsi les divinités afin de donner un sens à tout ce qui leur était inconnu ou inexplicable.

Des contributions de philosophes, musicologues et essayistes sur cet auteur présenté comme un philosophe de la culture et de la transmission. L'accent est mis sur son rôle de passeur et de pédagogue de la culture. Pour George Steiner, il est impossible de concevoir l'enseignement sans le recours aux classiques, aux oeuvres d'art, à la musique.

Les Pensées de Marc Aurèle (121-180) se présentent sous la forme d'une succession de notations morales, leçons d'actions passées ou moteurs d'actions nouvelles. Empereur qui a étudié la philosophie stoïcienne, il se préoccupe du bien commun et de la justice ainsi que du bien-être individuel. ©Electre 2022