L'histoire de ce groupe punk belge des années 1980, qui a connu un succès éphémère marqué par deux albums, un passage à Tornhout-Werchter et quelques articles dans la presse britannique, est racontée par l'un de ses membres. ©Electre 2017

Sur le ton de la confidence, avec autodérision et tendresse, le chanteur raconte son parcours personnel, entre anecdotes, paroles de chansons illustrées et photographies. Il évoque ainsi ses souvenirs d'enfant bruxellois, sa découverte des punks dans Hit magazine et sur les bancs de l'école, le premier album envoyé à la presse, sa collaboration avec Dutronc, son premier disque d'or, etc.

A peine deux ans après avoir signé son retour avec Terminé Bonsoir, Marka revient avec un opus intitulé Voodoo Belge. Composé de 13 titres, cet album est un condensé de ce que le Bruxellois fait le mieux : des titres efficaces (l'entêtant Penelope Cruz) saupoudrés de cette pointe d'humour si caractéristique avec Marka (On ne peut pas en duo avec l'harmoniciste Greg Zlap ou le titre Je positive). Le père de la famille la plus célèbre de Belgique s'autorise également un petit regard dans le rétroviseur avec Un vieux rocker, ballade autobiographique touchante. Avec cet album, Marka démontre une fois de plus ses qualités d'auteur et mélodiste et vous initie au Voodoo Belge, celui qui fait frétiller les oreilles et les zygomatiques.

Marka, ancien bassiste des mythiques Allez Allez, est un artiste sincère, passionné et plein de talent mais, disons qu'il n'a pas eu en musique la baraka qu'il a eue en descendance : quand les deux mioches, Angèle et Roméo Elvis, remplissent des stades, le daron continue à tourner dans des petits machins. Sans jamais rien lâcher. Parce que les passionnés ne lâchent jamais rien. La preuve avec cet album intitulé Terminé bonsoir. Un retour en français, osé donc, compte-tenu du succès des gamins, mais un retour réussi. On est sur un vrai "feelgood" album, truffé de chansons pop-folk bien foutues, de ballades touchantes, ou de deux ovnis dansants (Tu es formidable, Poulette). Le tout baignant dans une sauce sincère, humble et attachante. Dans Le daron, Marka évoque ainsi la progéniture, celle qui s'est accaparée quasi toute la lumière de la famille. Et il le fait sans tricher.