Dans ce livre, il y a Yvonne, l'institutrice à la retraite, principale narratrice, inflexible avec elle-même comme avec les autres ; il y a Lucie, l'idiote belle comme le jour ; et enfin il y a Amélie, la morte, la sauvage, la révoltée. C'est l'histoire de toutes les trois, tant elles sont inséparables, et à chacune tant elles sont différentes. Des passions tumultueuses, mais aussi un regard sur un monde disparu, des moeurs révolues. (Bibliotéca magazine)

Richard Millet est écrivain. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, en 2014, Le Corps politique de Gérard Depardieu (Pierre-Guillaume de Roux) et Sibelius, Les Cygnes et le Silence (Gallimard).

Un journaliste ayant fait carrière à Paris décide de rentrer à Uxeilles, dans le Limousin. C'est l'occasion d'un travail introspectif en même temps qu'un état des lieux de la province française et une réflexion sur la vie : l'amour impossible entre hommes et femmes, l'immobilisme, la jeunesse à la dérive.

Lors d'un concert en Haute-Corrèze, l'écrivain Pascal Bugeaud rencontre Nadejda Kononenko, une célèbre soprano. Il tombe amoureux d'elle, mais s'interroge sur leur possibilité de vie commune : elle est une diva mondialement connue, narcissique et inaccessible, lui est un auteur peu sociable et solitaire. L'arrivée de Dolorès, la fille de 16 ans de Nadejda, complique encore la situation.(Electre)

Le narrateur vit solitaire et diminué par la maladie mais constate que sa situation est idéale pour se concentrer sur l'écriture. Sa seule compagnie est Yelizeveta, une mère divorcée venue de Transnistrie, qu'il engage comme femme de ménage. Il partage dans ce récit ses réflexions sur le mal-être, le désir, l'écriture et la langue. ©Electre 2019

C'est à Viam, son village natal, en Corrèze, que Delphine Descaves et Thierry Cecille ont rencontré Richard Millet pour avoir avec lui une série d’entretiens, "longues heures riches" autour de la littérature, de ses romans et de ceux des autres, du monde dans lequel nous sommes ; d’abord transcrites telles quelles, les conversations ont été relues ensuite par l’écrivain et, confessent ses interlocuteurs, parfois réécrites avec davantage de verve pamphlétaire, de sécheresse dans le jugement, de violence dans le ton. Faut-il le regretter ? Sûrement pas, affirme Delphine Descaves : "Cette altérité [entre oral et écrit] au sein d’un même être a précisément constitué un des aspects les plus inattendus et les plus intéressants de notre travail avec Richard Millet", explique-t-elle dans sa préface. Sûrement pas, renchérira-t-on, tant le regard que porte l’auteur de Lauve le pur sur notre temps est précieux : roman contemporain ou règne du politiquement correct, système scolaire en déroute ou affadissement de la langue, Millet raille nos errances avec des accents qui ne vont pas sans rappeler, parfois, ceux d’un Philippe Muray. Le roman français d’aujourd’hui ? "Je ne lis presque plus mes contemporains, par dégoût de leur langage, manque d’intérêt pour leurs thèmes. C’est la première fois dans l’histoire qu’on a réellement l’impression que tout se répète sous forme de farce", assène-t-il. Les noms pleuvent : les éditions de Minuit donnent pour lui dans "des entrechats sur des genres dits mineurs", la lecture de Jean Rouaud ne lui a laissé le souvenir que de "fautes de syntaxe" et d’une certaine "fadeur stylistique", les romans de Maurice Dantec ne bénéficient pas d’une "écriture digne de ce nom" (on sent malgré tout un certain intérêt pour son oeuvre, ainsi qu’une vraie admiration pour les deux tomes du Théâtre des Opérations).... Bernard Quiriny, in : www.chronicart.com

Tout jeune, le narrateur découvre sa laideur dans le regard de sa mère. Il ne s'en remettra jamais et passera la plus grande partie de son existence à tenter de se faire une place dans la vie. La tâche est d'autant plus ardue que l'époque actuelle refuse la laideur et que le narrateur se demande si son goût des femmes laides n'est qu'un pis-aller ou correspond à un désir profond. (Livres Hebdo)