Marie Raymond est une des artistes phares de l'abstraction parisienne des années 50. Dès 1946, elle est une des rares femmes à exposer au côté de Pierre Soulages, de Hans Hartung, de Gérard Schneider ou de Serge Poliakoff. Les galeristes Denise René et Colette Allendy défendent son œuvre. Elle est l'amie de Nicolas de Staël. Ce livre présente les multiples facettes de la vie et de l'œuvre de Marie Raymond. Il met aussi en lumière le rôle des femmes dans l'évolution de l'art du XXe siècle. Il confronte pour la première fois la peinture de Marie Raymond à celle de ses nombreux amis artistes qui ont exposé à ses côtés ou qui ont pris part aux célèbres soirées des « lundis de Marie Raymond » que celle-ci organise chez elle entre 1946 et 1954. Il revient également sur le rôle joué par Marie Raymond sur la scène artistique européenne en tant que critique d'art et observatrice attentive de l'évolution de l'art contemporain. Elle est notamment une des premières à soutenir les jeunes artistes qui en 1960 forment autour de son fils, Yves Klein, le groupe des Nouveaux Réalistes. À travers la figure de Marie Raymond, ce livre retrace un pan de l'histoire des abstractions après 1945 et de leur remise en cause à la fin des années cinquante. Il accompagne l'exposition, Au cœur des abstractions, Marie Raymond et ses amis, présentée au Musée des beaux-arts du Mans.

Comment continuer à peindre, alors que la peinture de chevalet est déclarée morte et que la mode est au Pop Art, au non-art, à l'art conceptuel et au minimalisme ? Telle est la question que pose ce livre publié à l'occasion de l'exposition Le Choix de la peinture, une autre histoire de l'abstraction, 1962-1989, présentée au musée de Tessé au Mans. Ce panorama revient sur trois décennies de peinture abstraite en France allant du début des années 1960 aux années 1980. Il réunit des artistes dont la démarche fut fondée sur une autre conception du geste, du rôle de la couleur et de la notion du tableau. Leurs œuvres témoignent du profond renouvellement des pratiques picturales des années 1960, de la déconstruction des éléments de la peinture initiée autour de mai 1968 et du retour du tableau amorcé au tournant des années 1980.