Après avoir connu aux côtés d'André Malraux une vie d'amours et d'aventures pendant vingt ans, C. Malraux, juive, se retrouve seule et mère d'un enfant fragile au lendemain de l'armistice. Elle décide alors de se jeter dans la Résistance et y engage la petite Florence. Elle relate la lutte clandestine qu'elle a vécue, puis ses rapports avec le parti communiste, la guerre terminée.

J. Chessex dresse le portrait d'écrivains ou d'artistes suisses tels que Cingria, Roud, Ramuz, Auberjonois, Mercanton, et témoigne de l'amitié forte, intime, qui le lie à F. Nourissier.

Entre mémoire et plongée dans ses archives personnelles, F. Nourissier raconte ses multiples déménagements. Il révèle sa passion secrète : se faire passer pour un acheteur afin de visiter des maisons et pénétrer dans l'intimité de ses occupants. Il avoue avoir effectué six cents visites dont il rapporte les anecdotes et épisodes les plus pittoresques. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2005)

« Roman volé est le récit d'un fait divers. C'est aussi une réflexion sur la possession, la dépossession, et la soustraction générale qui clôt toute vie. Une rupture du cours des choses produit chez le narrateur de longs échos : un vol. Quoi de plus banal, pourtant, qu'un vol ? À l'arraché, à la tire, à la roulotte, un casse, un saucissonnage : le vocabulaire est riche. Que nous vole-t-on, à ma femme et à moi, ce soir d'été ? Argent, colliers, bagues, passeports, clés de maison et de voiture, différents joujoux bancaires - panique ! Sans ses grisgris, le roitelet d'Occident est nu. Mais pourquoi, dans l'aérogare en train de glisser à la nuit, cet excès de désarroi ? Parce que l'on a aussi volé à l'écrivain son manuscrit en cours d'achèvement. Pas de double ? Pas de photocopie, de "mémoire", de "disquette" ? Non, rien. Il n'est plus personne. Aussi désarmé et gueux que le clochard endormi sous ses emballages... » François Nourissier.

Nourissier considère le panorama que lui propose son existence. Emergent alors de la mémoire involontaire des moments forts ayant marqué la sensibilité et la pensée de l'écrivain. Analyses pénétrantes, méditations élevées, dans un style superbe.

En exploitant les teintes des métaux de ses sculptures ainsi que leur oxydation, leur pouvoir de réfraction et de réflexion de la lumière, Reinhoud est parvenu à traduire une explosion de la couleur. Ce 2e volume rassemble les sculptures de la 2e partie de sa vie artistique, chaque reproduction étant accompagnée d'une riche iconographie documentaire tirée de ses archives personnelles.

Sous Louis XIII, le dernier héritier d'une famille noble désargentée, Sigognac, se joint à une troupe de comédiens ambulants par amour platonique pour l'actrice Isabelle, l'Ingénue. Il joue le rôle de Fracasse, capitaine poltron de la commedia dell'arte mais sait se battre bravement dans la réalité. Cependant Isabelle attire l'attention d'un beau ténébreux, le duc de Vallombreuse. Fortune, intrigues amoureuses, attaques de brigands, duels, enlèvement se succèdent.

4ème de couv. "En 1961, j'étais grand lecteur depuis vingt bonnes années. Une évidence s'imposa : les livres abrupts, secrets, qui nourrissaient en moi le plus d'énergie et de rêves, me constituaient aussi une famille : Montaigne, Rousseau, Constant, Michel Leiris. Les hors-la-loi de la première personne, les innocents de l'aveu. Ma résolution fut vite prise : occuper ma place, fût-elle modeste, dans cette histoire d'amour et de vacherie que l'autobiographie mène avec soi-même et avec le style, l'allure qu'exige le genre. Un petit bourgeois (1963) fut le premier d'une suite d'ouvrages qui en comptera - Dieu dispose... - sept ou huit le jour de mon départ. F. N., 2002"

L'auteur souffre depuis 1995 de la maladie de Parkinson, qu'il appelle Miss P. Il note dans ce récit le progrès de son mal et les raisons pour lesquelles il a renoncé aux honneurs, comme la présidence du jury Goncourt, en préférant affronter Miss P. dans l'écriture.

Récit de la vie d'Hector Vachaud, ancien maître de manège. Le cheval lui a formé et déformé le caractère et c'est à travers lui qu'il a vécu 50 années d'Histoire française depuis la drôle de guerre. Regard à la fois plaisant et féroce sur une époque

Roman en forme d'autobiographie où se pose la question des relations père-fils et père-fille. Un long monologue bien écrit, plein de tendresse et d'impudeur retenue. G.C.

En été 1994, l'auteur s'est fait voler l'unique exemplaire du roman qu'il venait de terminer. Voici le texte (thérapeutique ?) qu'il a écrit à partir de ce moment jusqu'à ce qu'on retrouve le manuscrit, sept semaines après : une réflexion sur l'insécurité et les aléas de l'étrange métier d'écrire. ©Electre 2017

Au cours d'une longue carrière de chevauchées et de cavalcades, Jean-Louis Gouraud a sillonné le monde: l'Afrique (il a été rédacteur en chef de Jeune Afrique pendant près de dix ans), la Russie (en 1990, il a rallié à cheval Paris à Moscou : 3333 km en 75 jours), et aussi l'Asie centrale, l'Inde, la Chine. Journaliste, éditeur, cavalier (cavaleur ?), galopeur (galopin ?), il pense comme le poète arabe que « Le paradis de la terre se trouve sur le dos des chevaux, / Dans le fouillement des livres, / Ou bien entre les deux seins d'une femme ». Amateur de chevaux, amoureux des femmes, il leur trouve une stupéfiante ressemblance. Depuis quinze ans il collectionne les témoignages de ceux qui, comme lui, s'interrogent: « le cheval est-il une femme comme les autres ? » De la Bible à nos jours, d'Aristote à Apollinaire, des poètes et des prophètes, des cavaliers et des piétons ont établi des comparaisons, osé des amalgames, fait des constatations qui constituent la présente anthologie. Les deux cents textes, de cent cinquante auteurs, réunis ici par Jean-Louis Gouraud le prouvent : « féminin » par son aspect (croupe, crinière) ou par son tempérament (imprévisible), le cheval est aussi symbole de force, de fougue amoureuse, de virilité. Il est à la fois celui qu'on monte et celui qui monte. Bref, l'animal le plus sexué de la création, et, par excellence, l'animal de l'amour.

En 1956, F. Nourissier vient de passer trois ans comme secrétaire général des éditions Denoël. La littérature française, sa vie, ses oeuvres, lui inspirent ce pamphlet en forme d'exercice imposé. Accompagné d'un jeu de l'oie composé par Maurice Henry.