Ecrit dans une perspective populiste, au sens noble du terme, à partir de l'idiosyncrasie française et parisienne, cet essai biographique, qui va de l'Occupation à la mort de M. Audiard en 1985, est aussi une histoire des dernières années d'une certaine France.

Pour l'auteur, l'art contemporain est une désinformation car chacun peut se croire artiste. Avec humour, il montre que rien de ce qui est présenté comme artistique n'est vraiment nouveau.

Un tueur en série assassine des architectes modernes, ceux qui vénèrent la ligne droite et bannissent la courbe, favorisent le béton armé, le verre et l'aluminium au détriment de la pierre et du bois. Les premières victimes ont été retrouvées écorchées vives au pied d'une de leurs oeuvres. L'inspecteur Chénier se demande si les exécutions ne sont pas le fait d'un cinéphile amateur de westerns.

l ne vit qu'à Paris, ville dont il se déclare amoureux1, et se déclare de « nationalité parisienne ». Il est président à vie du Club des ronchons, qu'il a fondé en 1986 en compagnie de Bernard Peyrotte et de Marc Vidal ; Pierre Gripari en est le premier (et bref) président d'honneur, puis Jean Dutourd est intronisé à ce poste où il s'illustrera pendant vingt-cinq ans, jusqu'à sa mort en 2011 (cf. Manifeste ronchon repris dans Loin d’Édimbourg, éditions de Fallois, 1990). Alain Paucard est également un spécialiste du cinéma. Il fait partie des rédacteurs du Guide des films (éditions Robert Laffont) de Jean Tulard et a publié des essais sur Sacha Guitry, Michel Audiard, Jean Gabin et la série B. Il participe à des événements "potaches" comme à Sciences Po dans les années 19902. En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »3, initiée par le collectif Non à la guerre4. En 2012, il est candidat à l'Académie française au fauteuil de Jean Dutourd. Alain Paucard écrit régulièrement pour le mensuel Causeur5. En 1993, Marguerite Duras cite Alain Paucard parmi les jeunes écrivains qu'elle suit : « Il est très éloigné de moi, en apparence. Mais ça n'empêche pas le talent. Il en a beaucoup. Et il est très touchant. Sensible. Lisez son Eloge de la faiblesse. […] Il a dû connaître un grand malheur. Qu'il essaye de masquer. D'où un côté un peu provoquant. J'aime beaucoup son Dictionnaire des idées obligées. Et sa Célébration du Whisky. Je crois que nous aurions beaucoup à nous dire6. » Pour Jean-Jacques Pauvert, les œuvres d'Alain Paucard « témoignent d'un esprit libre, curieux et divers » (préface à L’Éloge du cul, La Musardine, 2006).

Romancier, chroniqueur, essayiste, Jean Dutourd est aussi un ronchon qui provoque et s'engage parfois. L'auteur propose une esquisse de biographie, parle du gaullisme de J. Dutourd, de son goût pour la peinture, de sa haine de la bêtise ou du "jeunisme". Il montre que cet homme du XVIIe égaré au XXe siècle révèle une âme française bien trempée.