M, le narrateur, se rend à Turin après le suicide de son vieil ami Rudolf, auteur de romans célèbres. Exécuteur testamentaire, il doit mettre de l'ordre dans les documents du romancier pour publier son dernier roman. Il tombe sur sa correspondance privée qui dévoile Rudolf sous un autre jour et montre que ses romans ont été bâtis à partir de compilations de citations d'autres écrivains.

Le narrateur, anonyme, rapporte les propos d'un personnage odieux, un certain Koller, qui lui expose, à chacune de leurs rencontres, sa morale élitiste et cynique et des pans de sa philosophie. Vivant grâce à une confortable pension, il prépare un ouvrage de physiognomonie dont le fin mot lui a été révélé par la rencontre de quatre habitués d'un restaurant bon marché.

En 1903, Rainer Maria Rilke entame une correspondance avec un jeune homme de vingt ans, Franz Kappus, élève d'un établissement militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Plusieurs lettres suivront, que Kappus publiera en 1929, trois ans après la mort de Rilke. Ces textes sont devenus immédiatement célèbres et comptent parmi les plus beaux de Rilke ; au fil du temps et des réponses, ils composent une superbe méditation sur la solitude, la création, l'amour, l'accomplissement de l'être. A la suite de ce recueil, d'autres lettres ont été ajoutées, adressées à Lou Andreas-Salomé, Friedrich Westhoff et Clara Rilke. Elles continuent de parler de la vie et de la mort, et de ceci que l'une et l'autre sont grandes et magnifiques".

En relisant l'oeuvre de Thomas Bernhard, on est frappé de la constance impitoyable avec laquelle il affronte la question de la mort. La carrière de Bernhard est jonchée de scandales, elle fut un affrontement permanent avec le pouvoir en place. ©Electre 2015

Le jour de ses 3 ans, Oscar Matzerath renonce à grandir. Témoin désinvolte des événements qui se déroulent à Dantzig de 1924 à 1950, cet enfant, qui possède la maturité d'un adulte, convoque un univers grotesque et mystérieux, une impitoyable condition humaine ensevelie sous les décombres de l'histoire. ©Electre 2021

4ème de couv. : "Thomas Bernhard est l'un des plus combatifs, l'un des plus controversés et l'un des plus importants auteurs de notre époque. Le fond biographique de ses romans et pièces révèle un destin peu commun : une jeunesse durant la guerre et l'après-guerre, très tôt un sentiment d'abandon, une pauvreté humiliante et une vie sans cesse menacée par une maladie mortelle. Mais, en même temps, une influence artistique décisive exercée par le grand-père du jeune Bernhard. Ce sont les éléments de la biographie d'un auteur qui, souverainement, faisait de la littérature le moyen de sa survie. "

Depuis sa découverte des oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, le marquis de Girardin, propriétaire du château d'Ermenonville, applique à la lettre les principes du philosophe : il instruit son fils Fernand, jeune aristocrate enflammé, selon les principes d'éducation du roman Emile; dans sa propriété d'Ermenonville, il crée un paysage ressemblant à s'y méprendre à celui décrit dans la Nouvelle Héloïse ; et les innovations politiques réclamées dans le Contrat social retiennent toute son attention. Aussi quelle n'est pas sa jubilation lorsque Jean-Jacques Rousseau en personne, son épouse et sa belle-mère acceptent de venir habiter le pavillon qu'il a fait aménager dans le parc de son château ! La présence de son "maître vénéré" est une chance inespérée pour le jeune Fernand. Mais bientôt, un doute à propos de la bonne foi de Rousseau le tourmente : il est troublé par le contraste entre la capacité du grand homme à percer à jour avec une extraordinaire acuité le cours du monde et son incapacité à percevoir rationnellement son environnement proche... Lion Feuchtwanger nous livre ici une sorte de roman policier psychologique, assorti d'une large perspective historique qu'il n'hésite pas, pour renforcer son propos, à ponctuer d'inexactitudes, menant au passage une réflexion sur un thème universel : une philosophie est bien différente dans la théorie et dans la pratique, et il faut beaucoup de sang et d'horreurs pour inscrire une idée sublime dans la réalité.