Récit des aventures amoureuses du jeune Richard Federman, sur fond de contestation estudiantine, en 1968. Jeune étudiant en lettres à la Sorbonne, le narrateur est plus préoccupé par les femmes que par la politique. Il s'éprend simultanément d'une femme mariée, d'une adolescente, d'une bourgeoise, d'une intellectuelle, etc., et finit par les conquérir l'une après l'autre. (Electre)

Sachs, qui fut l'aventurier même dans le Paris de l'entre-deux-guerres dont il se voulut le chroniqueur, rêve d'une vie d'ordre. Il rencontre des jeunes gens passionnés de littérature, beaux et intelligents. Il aimerait à son tour jouer le rôle de Maritain, Cocteau ou Max Jacob.

L'auteur raconte sa récente découverte de la Pologne, son pays d'origine, où il n'est jamais allé. Poussé par la nécessité de comprendre, il se décide à partir pour Varsovie, Cracovie et Auschwitz où une partie de sa famille a trouvé la mort. En contrepoint de ce voyage, il décrit le dernier épisode d'une longue histoire d'amour qui achève de se défaire en France, à l'occasion de son absence.

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons Zakhari Mirkin qui vient de rompre avec son père, riche négociant de Pétersbourg. Par idéalisme et pour trouver un sens à sa vie, Mirkin plonge dans le milieu juif traditionnaliste.

Une balade à travers le monde littéraire, dans laquelle des anecdotes font revivre une époque oubliée, évoquant aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Francis Ponge qu'Hélène Cixous. ©Electre 2023

"Alina Margolis-Edelman s’est éteinte à Paris, à l’âge de 85 ans. Femme de cœur et engagée, c’est ainsi que l’on peut résumer sa vie. Jeune fille durant la Seconde Guerre mondiale, elle est infirmière. Un jour, elle transporte sur un brancard Marek Edelman, un des leaders de la révolte du ghetto de Varsovie. Plus tard, ils se marieront. Après la guerre, elle s’est occupée d’enfants diabétiques, et elle est à l’origine de la théorie des deux diabètes. En 1968, lors de la dernière campagne antisémite en Pologne, la poursuite de ses travaux lui a été interdite. Mais ce n’est que quand ses enfants ont été insultés en tant que Juifs, qu’elle décide de partir pour la France, où elle s’engage auprès des Médecins sans frontières, devenus, par la suite, Médecins du monde. Elle a aidé des opposants politiques polonais à entrer dans l’Afghanistan en guerre ; plus tard, ils sont devenus des hauts commandants. Alina a parcouru les océans à la recherche des "boat people" vietnamiens qui fuyaient le communisme. Avec Danielle Mitterrand, elle a fondé des hôpitaux en Amérique Centrale ; au Tchad elle a soigné adultes et enfants ; de nombreux nouveaux-nés de sexe féminin, de par le monde, ont, après son passage, été prénommés Alina. Après la chute du communisme, elle a repris ses recherches médicales en Pologne. Elle y a fondé un organisme pour orphelins et enfants maltraités. La liste est longue des fruits du travail de cette femme, qu’elle a légués au monde. Irena Elster" in : http://www.upjf.org/actualitees-upjf (Consulté le 2009-12-23)

Faire le tour de la France, ou plutôt un tour en France. Différents endroits susceptibles d'avoir accueilli mes pas un jour ou l'autre. Beaucoup de pas, donc, puisque beaucoup d'années. Un tour, mais non à proprement parler un cercle. Ce serait plutôt un colimaçon, mot enfantin que j'aime bien. Vous savez, l'escargot. Ou l'escalier. Ou le jeu de l'Oie. Ou plutôt, cette figure qui jadis, dans les jeux des journaux populaires, consistait à relier des points entre eux. Et cela vous dessinait un coq, une vache, un chameau. À ceci près qu'ici ces sauts de point en point, à l'arrivée, ne dessineront rien. Pas même une carte de France. Ou alors approximative, une France de l'ère secondaire tout au plus. Un livre ? Peut-être, mais sans grands contours. Un livre à ma guise. Un livre à la va-comme-je-te-pousse. Un livre en zigzags, reliant des points du temps et de l'espace, un peu selon l'idée proustienne de la contiguïté entre le souvenir d'un certain lieu et le regret d'un certain moment. Un livre qui ressemblera à la vie, je suppose. Henri Raczymow.

Dans ce récit autobiographique, l'écrivain retrace son enfance et l'histoire de ses parents, Etienne et Anna, Juifs d'Europe de l'Est, émigrés en France et ayant échappé à la déportation. Il ressuscite l'univers de la communauté juive de Belleville à travers des mots et des expressions yiddish et des détails du quotidien : nourriture, vêtements, voitures, chansons, publicités radiophoniques... (Electre)

«Un grand esprit, Emmanuel Berl ? Un bel esprit plutôt. Un intellectuel, certes. Mais sans doctrines. Un écrivain ? Il aura écrit de nombreux ouvrages, et parfois de vrais bijoux littéraires. Mais une ?uvre ? Berl est un écrivain sans ?uvre. Un dilettante, un dandy de l'esprit. Sa vive intelligence, reconnue de tous ? Mais au service de quoi ? De rien d'assignable. Qu'est-ce qui, chez Berl, expliquerait cette constante négativité envers l'existence, la pensée, le souci d'une ?uvre - et envers sa propre personne ? C'est à quoi cet essai tente de répondre.» Henri Raczymow.

Revoici "la mort de la littérature". Trop souvent annoncée pour n'être pas intensément souhaitée, évidemment. Mais le livre d'Henri Raczymow, contrairement à ce qui s'est écrit depuis quelques années, en revient au vrai débat intellectuel, sans ressentiment personnel. Sa lecture est donc passionnante. Sa thèse, s'appuyant sur l'idée que la démocratie est désormais arrivée à son terme, et que "la mort de la littérature est fondamentalement inscrite dans le projet démocratique lui-même. Il s'agit là d'un "irréversible" à la Péguy". Ainsi, "quand Louis XIV reconnaît Racine, quand la "nation" reconnaît Voltaire ou Rousseau, quand le "peuple" reconnaît Victor Hugo ou Zola, quand l'"opinion" publique reconnaît Sartre, les choses sont simples. Mais qu'en est-il des instances contemporaines de la reconnaissance?" ... Il est logique, finalement, que ce livre de deuil, ce "Vive la sociale!" intellectuel, conclue à la mort de la littérature. Et comme on souhaiterait continuer ce débat, on aimerait suggérer à Henri Raczymow un autre essai, commençant ainsi: "Oui, la littérature est morte pour tous ceux qui la prenaient pour un geste d'appartenance sociale. Et alors?" Extr. de : J. Savigneau, in : Le Monde, 1994-11-11

Henri Raczymow est né en 1948 à Paris. Romancier et essayiste, il est notamment l'auteur du Cygne de Proust, de Bloom & Bloch (aux éditions Gallimard) et, chez Stock, de L'Homme qui tua René Bousquet.

Témoignage d'un écrivain catholique polonais sur l'assassinat des juifs du ghetto de Varsovie. L'auteur avait 7 ans, en 1942, lors de la grande liquidation. Il tente de faire remonter à la conscience des témoignages de sa famille, de ses amis, de sa femme, juive, de survivants et de morts.