Paru en 1902, cet ouvrage de A. Riegl (1858-1905), historien de l'art, analyse des oeuvres et définit des critères opératoires qui conduisent à définir groupes, périodes et évolution. Il considère le critère de représentation de l'attention comme identité de la peinture hollandaise et analyse le clair-obscur chez Rembrandt. Ses considérations empruntent à la sociologie et à l'histoire culturelle.

Essais de l'historien d'art sur la capacité de l'histoire de l'art à rendre compte des oeuvres sortant des normes esthétiques ou historiques. Electre 2015

A.Riegl dresse un panorama de l'architecture, de la sculpture et de la peinture, de Constantin à Charlemagne, posant les fondements de sa conception de l'évolution artistique, dans laquelle il perçoit ce qu'il appelle un Kunstwollen, un vouloir artistique. Pour illustrer sa théorie, il s'appuie sur une étude d'objets issus de l'industrie d'art, principalement la bijouterie et le travail sur métal.

Synthèse de la pensée de Riegl sur l'histoire de l'art, qui interprète celle-ci comme une histoire de l'esprit. Dans sa relecture de l'art de l'Egypte ancienne à l'époque baroque, il met en avant le concept d'une volonté artistique, conditionnée par la vision du monde propre à une époque. Electre 2015

L'historien établit une distinction entre le monument, sorte d'artefact à vocation culturelle universelle et le concept de monument historique, propre à la culture occidentale. Dans le même temps, il remet en question le concept de patrimoine initié par A. Malraux puis repris par l'Unesco, qui aboutit à la muséification et à la marchandisation de la culture.