Edouard Saxberger est abordé par un jeune poète, admirateur d'une oeuvre de jeunesse dont il a oublié l'existence. Le vieux fonctionnaire, charmé par la rencontre, rejoint le groupe d'amis poètes dont il ne pourra bientôt plus se passer. ©Electre 2016

Recueil de nouvelles illustrant la société viennoise déclinante. Un tableau de l'Autriche d'avant-guerre, à la fois fastueuse et pleine de désarrois...

Albertine et Fridolin forment un couple uni. Mais cette harmonie bascule un soir de carnaval où le couple découvre séparément le désir. Bien qu'Albertine se contente de fantasmes, Fridolin entame une descente aux enfers... Cette nouvelle écrite en 1925 explore la sensualité, le désir et l'autonomie de la sexualité.

Un jour de novembre 1907, un jeune homme écrit à Schnitzler pour lui présenter un recueil de nouvelles de facture impressionniste, intitulé L'Amour d'Erika Ewald, et édité quelques années plus tôt. Il a vingt-six ans et n'a guère publié que des traductions et des recueils de poèmes. Son nom : Stefan Zweig. Schnitzler, lui, a quarante-cinq ans et il est au sommet de son art. Entre les deux hommes s'instaure un rapport de maître à élève, que Zweig n'a de cesse de souligner avec dévotion. La correspondance est interrompue par la mort de Schnitzler, le 21 octobre 1931. Zweig reprend alors la rédaction de son journal abandonnée depuis plusieurs années : "La mort des êtres me touche peu quand elle n'a pas de conséquence tragique pour la famille et quand leur oeuvre est achevée - celui-ci était, comme dit Job. "Las est rassasié de la vie". Pourtant des souvenirs s'y rattachaient, de la gratitude et puis de la vénération pour un homme qui savait si admirablement garder la mesure - bien plus que moi, mais peut-être aussi parce qu'il ne livrait pas beaucoup de lui-même, qu'il n'osait pas beaucoup se montre et qu'il se concentrant davantage sur lui-même et en lui-même. Mais quelle noble figure ! Je sais que depuis le début il avait une affection certaine pour moi - il était déjà trop âgé pour une amitié active, mais il m'a donné tout ce qu'alors il pouvait et voulait donner aux plus jeunes que lui."

Ce Journal appartient pour l'essentiel aux années 1923-1926, durant lesquelles l'auteur travaille à ce petit chef-d'uvre qu'est La Nouvelle rêvée. Au premier plan, les problèmes du couple divorcé (Arthur Schnitzler et Olga se sont séparés en juin 1921), la relation aux enfants nés du mariage, les amitiés féminines de l'auteur sexagénaire. Soit une série de configurations psychologiques à caractère intime. En s'intéressant particulièrement au " demi-conscient ", Arthur Schnitzler souligne sa différence avec un certain dogmatisme freudien, non sans rendre hommage, simultanément, à l'auteur de L'Interprétation des rêves. Le Journal lui-même porte les traces de la mélancolie, de la nervosité, du malaise dans la civilisation. Au-delà du noyau familial ou post-familial, il évoque, en pointillé, au fil des heures et des jours, la Vienne du défunt Empire et de la République naissante. C'est ce qui donne à l'ensemble sa gravité historique, l'histoire dont il s'agit là étant manifestement exposée, sous le regard de Schnitzler, à une incertitude combien moderne.

Voici l'aventurier de Venise qui rentre au bercail, le voici au soir de la vie aux prises avec ses derniers démons : ses désirs, son identité, et... la jeune Marcolina. Épisode possible de la carrière finissante du plus grand séducteur que l'Histoire ait connu, ce récit d'Arthur Schnitzler apparaît aux amants d'aujourd'hui comme un conte voltairien auquel Freud aurait prêté sa plume

Publié en 1900, ce monologue intérieur regroupe les grands thèmes de la pensée européenne au tournant du siècle : la vie psychique, l'expérience affective du temps, etc. A la sortie d'un théâtre, un jeune officier est pris à partie par un civil. Il est incapable de se défendre et se croit déshonoré. Toute la nuit, il déambule dans les rues de Vienne.

Pour sauver son père, un avocat viennois, de la ruine et du déshonneur, mademoiselle Else sollicite l'aide financière d'un ami de la famille, qui exige en échange une faveur particulière : voir Else nue pendant un quart d'heure... Des pensées nébuleuses et morbides commencent alors à torturer l'esprit de la jeune femme.

Depuis longtemps déjà, ce n'est plus le goût des aventures qui pousse Casanova, à travers le monde, mais plutôt la menace de la vieillesse. Pourtant, il ne résistera pas à l'attrait de Marcolina, qui aime le beau Lorenzi. Cela se terminera par le drame, précédant ainsi le retour du légendaire chevalier dans Venise.

La ruelle au clair de lune : Contraint de passer la nuit dans un grand hôtel près des vieilles ruelles du port, le professeur Hans Klemm décide de se promener et de se laisser tenter par un chant gracieux. Il arrive dans un café minable, ou travaille Nelly, une prostituée. Ce lieu sordide est hanté par un quasi clochard, Pierre Willer, amoureux humilié, animé d'une passion dévorante pour cette femme à laquelle il a voué fortune, orgueil et idéal. (Electre)

À Vienne, un narrateur, le meneur de jeu, présente un série d'histoires tournant autour de rencontres amoureuses ou galantes. Ainsi va la ronde, passant de la fille de joue au soldat, du soldat à la femme de chambre, de la femme de chambre au fils de bonne famille, et ainsi de suite jusqu'à ce que le cercle soit bouclé... (Electre)