Ces entretiens entre A. Tabucchi et le chercheur en littérature retracent la trajectoire de cet important écrivain italien, dont l'oeuvre s'inscrit dans le courant de la littérature européenne la plus moderne. Elle est lue et commentée, puis les réflexions de l'écrivain portent sur le travail de la création et de l'invention littéraire.

Ces neuf nouvelles sont relatives au temps, élargi au champ historique et notamment à l'ancien bloc communiste. L'une d'elle évoque un ancien agent des services secrets de RDA chargé de suivre les moindres activités de B. Brecht, une autre relate la vie d'un jeune et brillant général de l'armée hongroise lors de l'insurrection de 1956, etc.

À l'automne 1964, rentrant d'une année passée comme étudiant à Paris, Antonio Tabucchi découvre une plaquette, en traduction française : «Bureau de Tabac», de Fernando Pessoa. Dès lors, les écrits du grand poète portugais ne cesseront plus jamais d'accompagner sa vie intellectuelle. Trente ans plus tard, il est invité à faire quatre conférences à l'École des hautes études en sciences sociales, à Paris. Préservant le rythme vivant des rencontres, le présent livre peut aussi se lire comme une introduction à l'oeuvre de Pessoa. L'angoisse, l'ironie et la contradiction, l'énigme du temps, l'inquiétante présence de l'Autre que nous portons toujours en nous («notre part la plus secrète»), la nostalgie du possible, tels sont quelques-uns des thèmes pessoens explorés ici.

Une anti-histoire d'Italie vue du côté des perdants qui, partant des entreprises garibaldiennes, se déroule jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à travers une famille d'anarchistes.

Spino enquête sur la mort de Carlo Nobody, un cadavre de la morgue. Les signes l'égarent, la logique de l'investigation ne correspond pas à la raison pure, Spino dérape. Parce qu'il ne veut pas laisser mourir les gens dans le néant, l'enquête devient quête sur les raisons de vivre, aussi fugitives que la ligne d'horizon.

Le récit à la fois imaginaire, réel et culturel d'un voyage aux Açores en compagnie des derniers baleiniers, et des rares baleines encore en vie. ©Electre 2019

Un recueil de nouvelles et de fragments en prose qui invitent à naviguer au coeur d'un espace intime aux lignes inconnues. Le temps se perd entre mythe et histoire, entre anges et démons, tandis que le souvenir et le rêve se confondent, réinventant sans cesse la vie des personnages. ©Electre 2018

Des pièces sur la fuite du temps. La première met en scène un homme jouant de l'orgue de Barbarie et un autre voulant parler au dramaturge L. Pirandello. La deuxième offre un dialogue entre un homme et sa conscience, pendant qu'il veille son frère dans une chambre d'hôpital et évoque des souvenirs de famille. La dernière rapporte une émission dans un studio de la BBC dans les années 1930. ©Electre 2017

Une cinquantaine de textes inspirés à l'écrivain par ses voyages. Plutôt que de décrire les lieux visités, A. Tabucchi s'attache à retranscrire leur valeur symbolique et émotionnelle, invitant à découvrir sa cartographie personnelle tout en éclairant sous un autre angle sa production littéraire.

Novembre 1935. L'écrivain portugais est sur son lit de mort, dans un hôpital de Lisbonne. Il reçoit ses hétéronymes, sorte de voix qui lui ont parlé toute sa vie. Un récit à la fois romanesque et biographique où l'auteur évoque la mort et la vie d'un des grands écrivains du XXe siècle.

C'est à l'automne 1964 qu'Antonio Tabucchi, étudiant à Paris, découvre en traduction française une plaquette avec un poème intitulé Bureau de tabac. Son auteur : Fernando Pessoa. Depuis, les écrits du grand poète portugais n'ont jamais cessé d'accompagner la vie intellectuelle de Tabucchi. Préservant le rythme vivant d'une série de quatre conférences données en 1994 aux étudiants de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris, ce volume introduit à l'œuvre de Pessoa. En lisant ses textes, en déchiffrant son univers, Tabucchi montre comment le poète portugais, disant l'ordinaire de tout un chacun, explore l'intériorité de l'homme d'aujourd'hui.

"[...] ces écrits sur mes écrits sont pur prétexte pour parler d'autrui, un de ces livres qu'on emporte avec soi dans une valise idéale, dans les voyages les plus lointains, souvent sans le savoir. Un matin quelconque, tu ouvres une fenêtre dans un pays qui n'est pas le tien : quelque chose arrive d'inattendu. Et voilà qu'à l'improviste, de ton invisible valise, sort la mémoire qui donne l'illusion de saisir un paysage incompréhensible. Voilà ce qui s'est passé quand j'ai repensé à certains de mes livres : j'ai eu l'illusion de les comprendre grâce à des pages écrites par autrui. En somme, je voulais te dire que ces lignes, en feignant de parler de mon oeuvre, ne sont que prétexte à littérature."