Les scientifiques du Ciem, Conseil international pour l'exploration de la mer, avaient défini des quotas de pêche destinés à éliminer la surpêche et à protéger la biodiversité marine. Mais lors de leur réunion fin décembre 2019, les ministres européens ont décidé de ne pas toujours tenir compte de ces recommandations et ont instauré des quotas plus élevés pour 15 des 77 espèces de poisson pêchés dans les eaux européennes. Certaines propositions de la Commission européenne, à mi-chemin entre celles du Ciem et celle des Etats, n'ont pas non plus été retenues.

La forte hausse de la consommation d'agrocarburants en Europe, de 1,9 million de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2004 à 15,3 en 2017, n'a pas eu que des effets positifs en matière d'environnement. La superficie dédiée aux cultures énergétique des Etats membres a progressé, et cela a entraîné une hausse des matières premières importées es pays tropicaux, dont l'huile de palme. Certes l'Union européenne a pris la mesure de ce scandale écologique, mais elle peine désormais à faire marche arrière.

Les eurodéputés ont adopté un texte qui obligerait les entreprises à prévenir les atteintes aux droits humains et à l'environnement. Mais le Conseil pourrait édulcorer la proposition.

Selon les sondages, l'extrême droite recueillerait plus du tiers des votes des électeurs français aux européennes. Sa progression à l'échelle des Vingt-sept pourrait lui faire gagner un cinquième des sièges au Parlement le 9 juin, tandis que les libéraux et écologistes dégringoleraient. De quoi rendre possible l'émergence d'un bloc majoritaire, composé des groupes conservateurs et nationalistes, désormais coalisés contre toute politique écologique consistante.