Confessions écrites dans la fièvre, enquête sur sa propre foi, examen de conscience: Françoise Verny livre ici le parcours d'une âme inquiète, qui, comme elle l'écrit elle-même, "est passée, en trente-cinq ans, de l'humanisme chrétien au pessimisme mystique". Après "Le plus beau métier du' monde", le second volet autobiographique de cette grande dame des lettres, ogresse pour certains, bienfaitrice pour d'autres, se révèle plus personnel, plus intime. Un coeur mis à nu qui dévoile le souvenir émouvant d'un père "éclairé", d'une jeunesse engagée, d'une vie solitaire jalonnée de rencontres exceptionnelles et d'une quête spirituelle profonde.

Sorte d'examen de conscience sans complaisance, cet essai peut toucher par sa sincérité, c'est le cri d'une femme blessée, mal dans son corps, qui se trouve désemparée devant sa propre vieillesse inéluctable et la mort de ses amis. Avec une impudeur lucide, elle dévoile ses propres errements et aussi ceux de ses proches. Elle se dit en recherche de Dieu mais opère un tri dans sa religion, refusant les règles édictées par l'Eglise.

Nicole et Françoise ont quinze ans. Au cours de l'hiver 1943, Nicole est internée à Drancy d'où elle écrit à son amie de collège des lettres magnifiques. Puis elle disparaît. Bientôt, c'est la rentrée scolaire. Françoise se fait une nouvelle amie, et oublie Nicole. Françoise consacre sa vie entière à l'édition et à l'écriture... jusqu'au jour où le visage de son amie revient la hanter. Flou. Enfantin. Une jeune fille à lunettes, espiègle, passionnée de lecture : Nicole Alexandre, déportée à Auschwitz par le convoi du 20 novembre 1943. Voici le livre de l'oubli et de la mémoire.

" Les femmes eurent beaucoup plus de courage que les apôtres, puisqu'elles bravèrent les insultes des soldats et osèrent essuyer la Face adorable de Jésus. " Ces lignes de Thérèse de Lisieux, et les Évangiles eux-mêmes, peuplés d'admirables figures féminines, où l'on voit le Christ prendre le parti de la femme adultère ou de la pécheresse, Françoise Verny les oppose à une Église obstinément patriarcale et machiste. En catholique fidèle, elle martèle ici des questions que se posent bien des catholiques des deux sexes : pourquoi le refus obstiné de l'ordination des femmes ? Pourquoi la condamnation de la contraception ? La femme doit-elle être à jamais cantonnée dans la maternité - ou la virginité ? À chaque page, elle interroge aussi sa propre expérience de femme, dans les domaines amoureux ou professionnel, avec le franc-parler, la sincérité et l'humilité qui ont fait le succès de "Dieu n'a pas voulu la mort".

Sorte d'examen de conscience sans complaisance, cet essai peut toucher par sa sincérité, c'est le cri d'une femme blessée, mal dans son corps, qui se trouve désemparée devant sa propre vieillesse inéluctable et la mort de ses amis. Avec une impudeur lucide, elle dévoile ses propres errements et aussi ceux de ses proches. Elle se dit en recherche de Dieu mais opère un tri dans sa religion, refusant les règles édictées par l'Eglise.

Auto-confession d'une vie où se mélangent, pêle-mêle, questions religieuses, journalistiques, éditoriales, politiques, littéraires...d'une éditrice française.