Née paysanne en 1762 dans l'Ardenne belge, Théroigne est l'une des plus belles figures de la Révolution : demi-mondaine entretenue par un marquis jaloux à la veille de l'ouverture des états généraux, elle se construit, à la faveur du combat pour la liberté, une identité nouvelle, ouvre un salon à Paris et fonde une société patriotique. La presse royaliste fait d'elle alors une libertine sadienne, que l'on accuse d'espionnage. En 1792, au sommet de sa gloire, elle réclame la levée de «bataillons d'amazones» pour combattre les monarchies aux frontières. En pleine Terreur, le délire s'empare d'elle : la folie la sauvera de la guillotine. Internée jusqu'à sa mort en 1817, elle deviendra pour la médecine un grand cas de mélancolie, tandis que Baudelaire, Michelet et plus tard Sarah Bernhardt chanteront sa légende. Cette première grande biographie critique de l'une des pionnières du féminisme, fondée sur des sources inédites, fut l'un des succès des commémorations du Bicentenaire de la Révolution française.

Le médecin, l'un des pionniers de la fécondation in vitro, retrace l'histoire des connaissances et des pratiques médicales ainsi que des croyances individuelles et collectives concernant la procréation humaine.

Une synthèse traitant en premier lieu de l'influence des grandes civilisations orientales sur l'Europe, puis du rôle de l'expansion outre-mer et des relations économiques avec les empires coloniaux dans l'enrichissement de l'Europe, et enfin, de la comparaison entre les performances économiques de l'Europe et des USA.

Une interrogation sur la construction du mythe de la Renaissance au XVe siècle. Les humanistes italiens ont pensé leur époque comme celle de la rupture avec le Moyen Age, notamment dans l'univers figuratif et les lettres. L'auteure présente le renouvellement culturel et la survivance des structures anciennes pour mieux faire apparaître les paradoxes qui caractérisent cette période.

Au tournant du XXe siècle, dix détenus de la prison Saint-Paul de Lyon rédigèrent leur autobiographie à la demande du criminologue A. Lacassagne. En retranscrivant ces témoignages, P. Artières met en lumière l'expérience insolite menée par ce médecin et dresse un panorama du crime à la Belle Epoque : maîtres chanteurs, parricides, dépeceurs, prostituées, etc.

Torcello, aujourd'hui, est un îlot quasi déserté au nord de la lagune de Venise, une cathédrale, un baptistère, une église et un décor de mosaïques célèbres. Torcello, hier, fut une communauté humaine nombreuse, un paysage de campaniles et de petites maisons, un horizon de vignes, de jardins, de bois… Élisabeth Crouzet-Pavan part à la recherche de ce monde perdu, oublié et abandonné dans les derniers siècles du Moyen Âge, à l'époque même où Venise imposait son image providentielle de beauté, de puissance et de richesse. Ce livre est donc l'histoire d'une mort lente, à laquelle se seraient résignés ceux qui la subirent au rythme du flux et du reflux des marées, en se laissant glisser sans drame vers l'irrémédiable. Cette sortie de l'histoire est aussi assumée par Venise, comme si la disparition de Torcello pouvait permettre à la Sérénissime de conjurer la conscience de sa fragilité, ses fantasmes de déclin, ses angoisses d'engloutissement. Torcello meurt, et Venise demeure seule au milieu des eaux de la lagune, dominante et triomphante.En exhumant l'obscur destin de Torcello, cet ouvrage met en lumière une dimension capitale, et méconnue, de la création vénitienne.

S'appuyant essentiellement sur le dialogue Expulsion de la bête triomphante dans lequel Giordano Bruno analyse les causes et les effets des guerres de religion, N. Ordine dresse un tableau de l'imbrication entre religion et justice dans l'oeuvre de Ronsard et de Bruno. Electre 2015

Jacques Proust envisage le rôle d'éditeur de Diderot dans toutes ses dimensions (recrutement de ses collaborateurs, relations avec les libraires imprimeurs...) mais aussi l'évolution de sa pensée, notamment politique, et de son action. ©Electre 2019

La vie et l'oeuvre de John Maynard Keynes, célèbre économiste du XXe siècle, auteur de La théorie générale. G. Dostaler tente de démontrer que l'influence de Keynes est liée non seulement à ses idées économiques mais aussi à une vision politique et à une conception philosophique qu'il a su incarner dans le cadre de son activité de diffuseur d'idées, de conseiller et de théoricien.