Mêlant horreur, brutalité, amoralité, sauvagerie et tendresse, ce roman évoque l'innocence du mal d'un psychopathe face au mal programmé de la société.

Les anecdotes, les souvenirs personnels, sont la matière première des mythes dont la littérature taibienne se veut le vecteur. " Les mythes ne se souviennent pas toujours de la meilleure partie des histoires, souvent ils n'en gardent que la plus sotte ou la plus niaise " (Ces foutus tropiques). (...) S'il s'agit de sauvegarder le souvenir du mouvement [ouvrier] et de ses protagonistes anonymes contre l'oubli institutionnel, il est aussi question d'en bâtir l'épopée.

Amadou, professeur qui a fui la Sierra Leone, croise la route de Fatiha, une jeune Marocaine venue de Nador, d'Ousmane, un orphelin échappé de Ouagadougou, et de Tierno, un berger peul que la misère a chassé de Bandiagara. Leur exil les fait s'échouer sur la Grande Canarie. Ils se trouvent confrontés à la dure réalité de l'immigration et aux nouvelles formes d'esclavage.