"Ma coquille" c'est la minuscule et robuste caravane-refuge, où l'auteur se souvient avoir vécu, enfant, un inénarrable voyage vers l'Angleterre. Récit de vacances où se mêlent humour et tendresse.

Cela fait longtemps que Sonny a envie de quitter la réserve Moscondaga dont il est pour moitié originaire. Il en a marre des radotages du vieil Indien de l'Oncle Jack, qui voudrait faire de lui un Messager Valeureux. Et il en a marre de boxer pour presque rien dans des saloons où les combats sont toujours truqués, à cause de la couleur de sa peau. Alors il part pour New York. Il veut retrouver sa mère, peut-être. Devenir quelqu'un sûrement. Dix minutes après sa descente de l'autocar, il se laisse embobiner par Stick, l'un des types les moins fréquentables de la ville, et par sa copine Doll, et le voilà embarqué au cours d'une descente de police. Il se retrouve alors devant le sergent Brooks et n'a pas de meilleure idée que ... de lui envoyer son fameux crochet de gauche. Mais Brooks, en plus d'être brave type, est spécialement habilité à reconnaître un futur grand boxeur. Pour Sonny, c'est la première étape d'un choix et d'une série d'épreuves. Il a tout en main. Il peut tout gâcher.

Dans une ville d'Irlande du Nord, divisée par une lutte entre protestants et catholiques, une adolescente se trouve embarquée malgré elle dans un flot d'événements troubles et douloureux qu'elle essaie de comprendre. Un roman prenant écrit dans un style incisif et rapide.

Mathilde a beaucoup de difficultés pour supporter sa soeur aînée qui semble mettre tout en oeuvre pour mobiliser l'attention des parents divorcés : grossesse, anorexie, dépression... Seule, et faisant preuve d'une rare maturité, elle parviendra à assumer cette soeur insupportable.

Thalie a 17 ans, elle est en terminale littéraire et a tendance à interroger sa vie comme au cours de philosophie. Deux événements viennent la perturber, d'abord sa meilleure amie Louise va quitter Paris pour Avignon, et Thalie ne l'accepte pas. Elle se demande si elle n'a pas été trop protégée : "Pas de divorce, pas de déménagement, pas de changement d'école, pas de deuil, finalement on est asphyxié par le bonheur !". Et puis, surtout, elle rencontre Maxence, une personnalité complexe, qui bouleverse sa vie. Thalie perd ses repères, veut tout et son contraire, se trouve moche et belle à la fois, veut revoir Maxence tout en redoutant terriblement qu'il l'appelle. Elle n'arrive pas à parler de lui à Louise, et leur amitié se fragilise. Par contre la complicité entre elle et sa soeur se renforce. L'auteur a très bien su décrire le chamboulement que vit Thalie, dépassée par les événements qui lui tombent dessus et qui la feront mûrir d'un seul coup. (Revue des livres pour enfants).

Cette fois, le père de Raymond n'aura pas à soudoyer Frousteil, l'instituteur, pour que son fils ne soit pas éjecté de la classe. C'est fini. Cet élève-là, ce n'est plus la peine de lui taper dessus. Sa place n'est même pas dans un cours de rattrage, dit Frousteil. Elle est dans ce qu'on appelle un centre spécialisé. Raymond, le héros des Oreilles en pointe est malheureux en classe. A s'en cogner la tête contre la table. A en manger de la craie. Et il est bien content d'aller vivre à Capbreton, à quarante kilomètres de ses parents, même s'il paraît qu'il s'agit d'un endroit pour débiles mentaux. Et surtout, que ses parents ne reviennent pas le voir. Qu'ils le laissent tranquille, là, avec les éducateurs, avec Lulu et Jacky. Et avec la mystérieuse Anne, qui n'ouvre jamais la bouche, qui ne regarde jamais personne... et dont il est amoureux.

"Vivre avec les coups et la peur d'en recevoir", tel est le sort de Raymond, enfant martyr terrorisé par un père sans scrupules et brimé à l'école par un maître trop content de "faire les oreilles en pointe" à cet élève lent et émotif. Même le destin s'acharne sur ce "Poil de Carotte" des temps modernes, dont le rêve de devenir apprenti-boulanger s'effondre à la dernière page du livre. Récit terrible qui fait réfléchir et ne peut laisser indifférent.

Tanganika, Afrique de l'Est, années 1930. Un homme pagaie de toutes ses forces sur le fleuve, au milieu des crocodiles, des serpents et des félins qui guettent. Il n'est pas seul. Sa fille est allongée dans la pirogue : elle souffre d'une infection mortelle qui a déjà tué sa mère. L'homme s'appelle Ganse. Il est missionnaire. Il ne croit pas à la sorcellerie. Il croit à l'hôpital européen et à la médecine occidentale. Mais l'hôpital est loin, à cinq jours de bateau. Et il est hors de question de passer la nuit sur le fleuve. Alosrs, chaque soir, il fait escale dans un village. Des Noirs inconnus l'accueillent, le nourrissent et soignent son enfant avec des gestes doux, une patte de coq et d'étranges onguents qui laissent des traces bleu et jaune sur le corps de la petite fille, et les femmes conseillent à Ganse de parler à son enfant, de ne pas la laisser seule avec les esprits du mal. Ganse obéit, d'abord à contre-coeur. Mais il est de plus en plus fasciné par les pouvoirs et les sortilèges de l'Afrique. (Quatrième de couverture)

Kathleen, 14 ans, vit à Kiltarnagh, en Irlande. Elle devine un secret autour de sa naissance mais quand elle découvre que sa soeur Rose est en fait sa mère, son univers bascule et elle doit se resituer par rapport à sa famille. Roman bien mené laissant beaucoup de place au contexte social et à la complexité des relations familiales. Accents de vérité et d'espoir.

Tous les ans Madge et Paul, son cousin, viennent passer leurs vacances dans la maison de leur Grany en Cornouailles, et tous les ans, c'est toujours pareil : la petite plage en bas de la maison, la barque qui y est échouée, le phare, le concert à la radio le soir et les promenades en mer avec Jeremy, pour aller pêcher.Tous les ans.Mais cette année, rien ne peut être vraiment pareil; il y a ce professeur aveugle dans le cottage de Grany, et puis il y a Amy, la nouvelle bonne, et puis on a repeint la barque... et puis peut-être que Paul n'est pas vraiment un cousin, et puis peut-être que le père de Madge n'a pas vraiement disparu à la guerre et comment ça fait quand on est aveugle ? Et comment ça fait de voir un noyé ? Et comment ça fait quand on réalise que trop tard arrive si tôt ?

Au collège, Perkins se bagarre avec tout ce qui bouge et collectionne les plaies et les bosses avec un plaisir mêlé d'écoeurement. Ce petit jeu dure depuis deux semaines. Précisément depuis que son grand frère est tiré d'affaire. Clément est tombé de haut. Après une chute de deux étages, il est à l'hôpital, en plusieurs morceaux. Il va mieux, paraît-il, pourtant il refuse obstinément qu'on lui rende visite. Alors Perkins imagine le pire. Il veut voir Clément de ses yeux, vérifier qu'il n'est pas aveugle ou défiguré, s'assurer que c'est bien lui, même en pièces détachées ! Surtout, il veut lui poser la grande question, la seule qui compte vraiment. Pourquoi Clément est-il tombé de la fenêtre de son lycée ? A-t-il perdu l'équilibre ou bien s'est-il jeté en bas ? En quête d'une réponse, Perkins fouille l'intimité de ce grand frère si secret. Il découvre une enveloppe forcément mystérieuse, des carnets illisibles et des copains de Clément particulièrement faux et fuyants. Rien pour le rassurer... (Quatrième de couverture)

Francesca Lia Block brosse par le biais d'une série de nouvelles des portraits d'adolescentes toutes saisies à des moments clés de leurs vies. Si des surnoms parfois étranges les caractérisent toutes, leurs histoires n'ont rien en commun sinon le contexte difficile, grave et particulier dans lequel elles évoluent et qui peut parfois déconcerter le lecteur par son aspect inattendu, inhabituel. Chaque héroïne invente des stratégies pour se battre contre le ou les problèmes alors au coeur de ses préoccupations et dont la résolution est presque indispensable à la survie : ainsi, pour réussir à faire le deuil de sa mère, l'une d'elles se construit un être imaginaire avec lequel parler du fond de son armoire ; une autre a deux mamans, pas de père, voudrait savoir pourquoi, qui est son père et entreprend de partir à sa recherche. Une autre encore essaie de résister au désespoir de sa mère, anéantie par l'accident qui lui a enlevé fils et mari, une dernière enfin, qui n'a pas eu d'enfance, s'étourdit en vain pour ne pas regarder la vie en face. Ainsi, par touches successives, défilent des personnages généreux, forts, battants, qui veulent vivre à tout prix, qui se bâtissent comme ils peuvent des appuis, des soutiens pour s'en sortir et trouvent souvent des alliés entre eux. Un texte original, pudique, dur et pourtant plein d'espoir, comme un hommage à l'adolescence. (Revue des livres pour enfants)

Armand, quinze ans, sèche parfois le lycée pour aller acheter avec Holmes des perruques stylées et des bonbons au coquelicot, ou simplement pour fuir les autres, leurs bandes et leurs contrebandes. Les autres croient que Holmes est la riche maîtresse d'Armand parce qu'elle est très belle et qu'elle vient le chercher au volant de sa Porsche. Mais non. Ils sont neveu et tante, et Holmes est la tutrice légale d'Armand depuis la disparition de ses parents. Une tutrice du genre cool, qui travaille pour un journal pop-rock tendance et qui s'est contentée de dire qu'elle n'aimait "ni l'adolescence, ni la médiocrité". Armand non plus, d'ailleurs. Il a mieux à faire. Conseiller Holmes dans les préparatifs de son prochain voyage, un mystérieux voyage. Et dans l'organisation de son casting d'époux, d'hypothétique époux. Depuis un mois, Armand tient un carnet qu'il appelle "le cahier d'Holmes et moi". Un jour, Théa de Kilmaine, une fille du lycée, l'invite chez elle. Se laisse embrasser. Ce qui trouble Armand. Puis se débrouille pour lui voler son cahier. Armand serait prêt à beaucoup pardonner à Théa. Mais pas ça. (Quatrième de couverture)

Mardi, retour de week-end pour Gustave. C'est le début d'une semaine éprouvante. Mais l'essentiel, c'est qu'il ait échangé son numéro de téléphone avec la fascinante Hélène Dern. D'abord, déjeuner avec son oncle. Ensuite prendre un bain. Rêver à Hélène Dern. Inventer un gros mensonge pour échapper à une soirée avec Greta. Ensuite finir de digérer les beignerts de soja confectionnés par son oncle et trouver un prétexte pour éviter de dîner avec lui. Tenter de joindre Hélène Dern qui, c'est étrange, ne l'a toujours pas appelé. Peut-être a-t-elle égaré son numéro ? Ensuite, aller examiner de près le futur époux de Marie, son ex-petite amie. Constater à quel point cette brave fille est en train de se tromper... Dormir. Prendre un bain. Se souvenir des merveilleux bras dénudés d'Hélène Dern. Mais ... Pourquoi n'y a-t-il jamais personne au numéro qu'elle a donné ?

Frankie et Constance suivent leur père divorcé pour une expatriation aux Etats-Unis. Elles quittent la France et doivent s'habituer à l'école américaine. La personnalité des deux adolescentes est bien tracée; l'ambiance de la vie de quartier dans une banlieue américaine, celle de l'école sont vivantes. Les problème du racisme, de la haine et des malentendus entre groupes ethniques sont présentés de façon vivante et accessible.

Sarah se demande si la décision de passer les grandes vacances d'été en Nouvelle-Zélande avec sa mère, qui y fait de la recherche, n'est pas une terrible erreur. L'"été" est en fait un hiver froid et humide en Nouvelle-Zélande, et sa mère est si occupée à travailler qu'elle ne la voit jamais. Solitaire et persuadée d'être trop grosse, Sarah a l'impression que sa mère n'a jamais cherché à la connaître vraiment. Puis Sarah recueille un albatros blessé et l'apporte dans une hutte reculée qui appartient à Hattie, une vieille femme mystique. En soignant l'oiseau exceptionnel, Sarah et un jeune Maori du nom de Mako s'affrontent, s'opposent et en fin de compte en viennent à se comprendre. A travers l'oiseau blessé retrouvant la plénitude de son vol, c'est tout le problème de la communication et de la liberté étayée sur autrui qui se trouve exposé. Hattie paraît connaître les espoirs les plus secrets et les peurs des deux adolescents ainsi que le rôle que Mako est destiné à jouer dans le rapprochement des deux cultures de Nouvelle-Zélande.

Bien avant sa naissance, le destin d'Enée semblait déjà tracé. L'oracle avait prédit que le fils d'Anchise serait un jour roi des Troyens. La prohétie paraissait pourtant bien étrange. Comment Enée, le chef des Dardaniens, pouvait-il devenir roi sans appartenir à la lignée royale ? Et son cousin, le valeureux Hector n'était-il pas le mieux placé pour monter sur le trône de Troie ? Enée en arrivait à douter. Mais les oracles sont imprévisibles et quand ils se réalisent, c'est bien souvent d'une manière inattendue. Enée assiste impuissant à la mort d'Hector sous les remparts de Troie puis à la destruction de la cité par les troupes grecques. Il parvient à sauver des flammes son père Anchise et son fils Ascagne avant de s'enfuir. Troie est rayée de la carte. Enfin, la prédiction prend tout son sens. Les dieux ont choisi Enée pour bâtir au loin une nouvelle Troie. La route est longue jusqu'à la terre promise, balisée de nouveaux oracles et de rivages inhospitaliers. Il faudra tout ce temps pour qu'Enée comprenne que l'avenir ne se construit pas seulement sur le passé.

A la bibliothèque, la vie de Martin bascule quand Marie lui dit qu'elle l'aime et qu'elle veut sortir avec lui. Ce dernier s'imagine alors pouvoir surmonter la mort de sa mère, les excentricités de son père, sa survie au collège. Mais une heure plus tard, Martin et Marie redeviennent de simples amis. Parce que Marie s'est trompée et que l'amour ne s'explique pas. Martin refuse de la croire.

La famille Leonard vient de quitter la grande ville pour habiter un coin perdu. Lockie, treize ans, surnommé le Supersonique et grand passionné de surf, craint par-dessus tout le lycée. Pourtant, son bizutage passé, la vie lui apparaît finalement acceptable. Par ailleurs, il fait bientôt la connaissance de Vicki Streeton, la star du lycée, et en tombe amoureux.

On sait comment la chose arrive : un beau jour, on en a assez de la ville, du bruit, de la foule et des gaz d'échappement. Alors on prend la fuite et on se retrouve à la campagne -d'où l'on revient quand vous rappelle un irrésistible besoin de bruit, de foule et de gaz d'échappement...Une parenthèse de verdure, voilà ce que va vivre la sympathique famille Goodman dans la grande banlieue de New York. L'expérience ne manque pas de charme ni de gaieté. On est au bon air, à deux pas d'une jolie mare à grenouilles. On a tout un choix de distractions à sa portée, du genre tondre la pelouse, couper du bois ou déboucher le tout-à-l'égout. Pour Bertrand, dit "Berries", il y aura aussi une cabane dans un arbre et deux nouveaux copains : Sandra, la jeune voisine, et surtout Sidney, la première vraie grande amitié de garçons "à la vie, à la mort", avec échange de sangs. Mais attention. Urbaine ou campagnarde, l'existence est pleine de drames qui couvent. Surtout quand se mêlent les jalousies d'enfants et l'hostilité entre adultes, sur fond d'antisémitisme.

Eve Volver voudrait savoir jusqu'où s'étend sa vie. Les autres prendraient pour point de départ la famille. Deux soeurs, Victoria et Loula, des parents. Les autres trouveraient une destination, une salle de classe ou la maison des grands-parents à Cleyzieux. Eve n'est pas comme les autres. Elle ne parle pas la même langue. Le soir, son père lui taille les dents avant de s'endormir.

Sur des milliers de kilomètres, le puissant fleuve Lena charrie parfois des choses curieuses, comme ce bout de bois tordu et noir, à la forme un peu bizarreLes deux papillons Anastasia Fanfreluche et Sonia Baboutchka y voient une plateforme pour se poser et papoter. Lorsquelles senvolent, les trois louveteaux Arkhangelsk se servent du morceau de bois comme dun jouet à mordiller. Le jeu sarrête lorsque laigle Lelio Lodoli sen empare, croyant saisir un lapin mort et un peu sec dont il ferait bien son dîner. Plus tard, cest en le voyant flotter que lécureuil Mitrofane Stakhanov apprend enfin à différencier la droite de la gauche. Quant à léphémère Mimolette Perséphone, elle est bienheureuse de sy reposer, à mi-parcours de sa brève existence. Jusquoù le curieux morceau de bois va-t-il dériver ? Jusquà lembouchure du fleuve, là où, paraît-il, vivent des boeufs musqués ? Seule Goritsa, la divinité de la Lena, peut le dire