La philosophie a longtemps été une simple matière d'un programme sanctionnant la fin des études secondaires. Comment se connaître pour agir avec les autres et apprendre à jouer son rôle de futur adulte au sein de notre société, tel est l'enjeu de la philosophie d'aujourd'hui. L'auteure témoigne qu'en organisant des débats à visée philosophique dès l'école primaire, l'enfant trouve matière à mieux s'ouvrir au monde. Et par là même, à être mieux armé pour déjouer les pièges des influences médiatiques et des réseaux sociaux. Cet ouvrage montre que de tels débats sont des outils d'épanouissement de l'enfant et du groupe, à la condition qu'ils soient menés par de véritables professionnels de l'éducation. La philosophie mise en pratique dès le plus jeune âge retrouve sa vocation première : apprendre à mieux réfléchir pour vivre mieux.

Cet ouvrage est le dernier volet d'une tétralogie dédiée à la philosophie de la violence. À défaut de Dieu ou de dieux, ce sont des idoles qui s'invitent pour engendrer de nouvelles violences. La première est le "moi-je" qui sépare l'individu de la communauté. Suivent alors le Veau d'or jusque dans le capitalisme effréné, les morales dégénérées, les certitudes et les convictions, le progrès qui régresse et la raison qui déraisonne. Embourbée dans l'hubris, l'humanité a construit un monde menaçant, où la némésis prend la figure de catastrophes climatiques et de dérèglements des équilibres biologiques. Mais il arrive que les idoles coagulent en idéologies qui s'en prennent aux races ou aux classes, pour se débarrasser des hommes et construire le monde nouveau qui mettra fin à l'Histoire. Alors, les paradis se transforment en cauchemars. L'ouvrage s'achève sur la question du suicide, tout en invoquant l'espérance de découvrir l'ordre sous le chaos.

Qu'est-ce que le vide ? Pourquoi nous sentons-nous par moments affublés d'un sentiment de vide ? Que nous apprend ce sentiment ? De quoi sommes-nous vides ? Ces questions sont le point de départ d'une enquête conceptuelle et expérientielle sur le vide. Cette recherche va révéler que le vide prend des figures étonnamment diverses et variées, découverte qui va à rebours de ce que nous imaginons au départ, enclins que nous sommes à réduire le vide à n'être que l'opposé logique de la plénitude. Cet ouvrage traverse d'abord le champ psychologique pour comprendre quelles explications au sentiment de vide ont été données dans ce domaine. Il explore ensuite d'autres champs, philosophiques, littéraires, religieux, scientifiques, qui offrent de tout autres éclairages. Le vide peut se déployer alors, non plus sous une forme angoissante, douloureuse et pathologique, mais comme une singulière manière de s'ouvrir différemment à soi et au monde.

Quatre hommes ordinaires en pleine crise existentielle du milieu de la vie vont tenter d'utiliser l'alcool pour s'en sortir. C'est cette aventure que Thomas Vinterberg a mise en scène dans son film Drunk. Mais derrière l'écran se cache un philosophe : Søren Kierkegaard. Quel rôle joue-t-il dans ce scénario tragi-comique ? En quoi sa conception de l'angoisse, de l'authenticité du soi, du désespoir et des malheurs de la temporalité peut-elle questionner les discours profanes ou savants sur « les problèmes d'alcool » ? À l'épreuve du risque et du pharmakon, la pensée existentialiste peut-elle nous aider à mieux appréhender et subjectiver notre rapport ambigu et singulier à l'alcool ? Notre propos n'étant pas « hors sol », nous interrogeons aussi la complexité biopsychosociale du phénomène dans ses dimensions individuelles et collectives.

Contributions portant sur les questions éthiques liées au domaine de la santé abordant notamment la fin de vie, la procréation médicalement assistée, la recherche sur les cellules souches, les nanotechnologies et la bioéthique spéculative. ©Electre 2019