Parcours croisés de femmes haïtiennes, avec leurs rêves et leurs aspirations. Il y a Tania, dont la vie bascule lorsqu'elle découvre le secret de son mari, Gaëlle, qui jongle entre sa vie professionnelle et familiale, ou encore Coralie, dont le sourire masque à peine ses doutes et ses interrogations.

Fin 2014, l'auteure entreprend de partir seule en Inde, désireuse de se sentir dépaysée par une culture qu'elle ne connaît pas. Après avoir visité Jaipur et Agra, elle s'arrête à Fatehpur Sikri, une ville défavorisée où elle crée une école. Ce récit raconte son aventure, des prémices du projet à la description des méthodes pédagogiques ludiques qu'elle a mises en place. ©Electre 2024

Les matins de Garonne racontent une enfance, la mienne, celle d'un petit bordelais des années soixante. Auprès d'une maman et de grands-parents aimants, un père trop sévère et absent, l'enfant que je fus poussait comme il pouvait. Je traversais de mystérieuses angoisses et des moments paradisiaques. L'école ne me plaisait pas, je ne m'y suis jamais adapté. Je lui préférais les rêves dans lesquels je devenais un héros invincible. Et surtout, j'aimais cette ville, mon Bordeaux, qui vivait au rythme des marchandes de quatre saisons et du port, où des cargos, venus de lointaines contrées. Je l'ai aimé jusqu'à la déchirure, quand il a fallu partir vers le nord. Je n'avais que douze ans, mais mon monde vacillait.

« J'étais en guerre contre ma propre personne. L'anorexie, les vomissements, les crises de boulimie, la mutilation, les abus de médicaments, c'étaient des bombes que je lançais sur moi. » C'est l'histoire d'une femme qui n'avait eu aucun problème avec son corps et l'alimentation jusqu'à ses 25 ans. Un jour, elle est tombée dans la jouissance face à la perte de poids, et elle a creusé sa tombe. En trois ans, elle a connu l'isolement, la sonde, les toilettes fermées à clé, les barreaux aux fenêtres, les soignants parfois infantilisants, la solitude, la colère, les cris, les rechutes, la boulimie, la dépression. Mais elle a aussi connu la reconstruction, les ateliers thérapeutiques, le suivi psychologique, les soignants bienveillants et formidables, les rencontres, l'espoir, le courage, la reprise d'un travail à la hauteur de ses espérances, les relations sociales, la résilience, la rémission.

C'est l'histoire de vie d'une directrice de recherche au CNRS d'origine paysanne que rien ne prédisposait à faire une carrière universitaire. Il mêle une plongée dans la vie villageoise et familiale marquée par le poids des secrets de famille ; une quête identitaire après sept ans de pensionnat ; une immersion dans les rouages du CNRS et de l'université, révélés à l'occasion d'un harcèlement moral au travail ; une vie de couple atypique avec un époux « asperger » ; une pratique de l'altruisme envers des jeunes défavorisés aux identités culturelles très diverses : Dogon, Khmer, Arabe, Mapuche. Sa résilience est basée sur l'écriture, la peinture, la sculpture et la création d'une famille recomposée.

La société ultra-connectée, consumériste et instable serait amenée à abandonner les anciens modes d'organisation et les valeurs ancestrales au profit d'une concurrence à outrance. L'auteur explique qu'il existe pourtant des initiatives locales et solidaires rejetant cet esprit de compétitivité et il appelle à s'en inspirer pour construire un nouveau modèle de société équitable et durable. ©Electre 2018

C'est pour que les victimes n'aient plus à rougir, pour que les criminels soient punis, que Julien Larroque dresse le réquisitoire de celui qui a abusé de lui lorsqu'il était enfant. L'histoire débute à la fin des années soixante-dix en Province, dans le chef-lieu d'un département du Sud-Ouest. Le narrateur a dix ans. Elle se poursuit quarante ans plus tard au commissariat, quand il dépose plainte alors que les faits sont prescrits, et qu'il se prépare à révéler l'affaire au grand jour en écrivant un livre.