L'auteur révèle comment, durant la guerre d'Espagne à la fin des années 1930, le mouvement socialiste international met au point une campagne de solidarité politique inédite en faveur de la République, tandis que les puissances démocratiques arborent leur neutralité en signant un accord de non-intervention. ©Electre 2020

Une analyse du parcours social de l'écrivain martiniquais, de sa pensée créatrice et de son discours littéraire, divisés en deux temps, entre 1950 et 1981, temps du poète, puis entre 1982 et 2011, temps du penseur, laissant ainsi apparaître des choix distincts qui ont orienté la conception de ses oeuvres. ©Electre 2020

Yannick Haenel est une personnalité hors norme dans le paysage culturel. Son  travail est une lutte pour faire une place à des valeurs souvent dénigrées  : le  besoin de sens, d'émerveillement, d'intériorité, de beauté, de désir  ; il se démarque  ainsi du pessimisme qui plombe un bon nombre d'œuvres contemporaines. Il offre  un exemple de réflexion constructive sur le rôle éthique et politique nécessaire de  la littérature et de l'art face aux pages douloureuses qu'écrivent l'Histoire et  l'actualité. Il fait entendre une voix qui, malgré le malheur, relance le droit à la vie  avec gravité autant qu'avec humour. Son but : engager vers un « retour des temps  désirables ». À aucun moment il n'est question pour lui de nier la noirceur, mais de  perpétuellement évoluer parmi les avalanches. Yannick Haenel ne cesse ainsi de  proclamer et de vivre la littérature comme un facteur d'énergie et une joie  imprenable.

Issues d'un colloque, ces études se consacrent à M. Cohen, un écrivain au style réaliste rejetant la fiction et l'esthétisation dont l'écriture est volontairement impersonnelle. Les contributeurs démontrent l'impact de son oeuvre sur l'expérience de lecture ainsi que les perspectives qu'elle ouvre. ©Electre 2021

Synthèse collective sur les développements de la small stories research, portant sur les ensembles d'activités narratives sous-représentées (récits courts, fragmentaires). Michael Bamberg et Alexandra Georgakopoulou, fondateurs de cette discipline, dressent le bilan de plus de dix années de recherche. Les autres contributions appliquent ce concept à des objets classiques ou inédits pour le champ. ©Electre 2020

Les sociétés occidentales connaissent un accroissement inédit des revendications en faveur des réparations. Les catastrophes historiques qui ont bouleversé le siècle dernier en sont l'origine immédiate et le paradigme fondateur. Le pari de cet ouvrage est de prendre à sa juste mesure l'historicité contemporaine de la réparation tout en la saisissant dans sa profondeur anthropologique. La réparation est un phénomène global qui ne se présente pas de manière unifiée  : réparer un objet, réparer une lésion, réparer une offense, réparer un crime… Que révèle la réparation de l'être humain ? Sa vulnérabilité (naturelle), sa faillibilité (morale), son incomplétude (sociale), mais aussi l'ensemble des capacités qu'il met en œuvre pour en conjurer les effets, jusqu'à une certaine limite. L'irréparable du temps et l'irréparable de la dette hantent toute politique de réparation. Autant de défis qui se posent à une philosophie de la réparation construite dans un dialogue renouvelé avec les sciences sociales. 

Pour penser la morale, le philosophe relie au niveau intuitif, qui est celui du sens commun, un niveau critique, plus réflexif. A ce second niveau, la logique même des concepts moraux conduit à adopter l'utilitarisme. Il montre que le calcul peut avoir sa place en morale, si les actions humaines sont évaluées à partir des valeurs présentes, mais également de celles à venir ou de celles d'autrui.

Ces contributions pluridisciplinaires de biologistes, d'écologues ou de généticiens tentent de répondre aux interrogations actuelles sur l'intelligence des plantes dans une réflexion commune avec les sciences humaines et la société. Elles montrent aussi comment cette réflexion conduit à des bouleversements de la représentation des écosystèmes comme des racines de l'humanité. ©Electre 2021

A travers neuf chapitres et neuf recettes, Tristan Landry convie son lecteur à une exploration de l'alimentation sous le IIIe Reich. Loin d'être anodine, la question de l'alimentaire nous transporte au coeur des préoccupations d'un Etat et de sa population, marqués par le souvenir du blocus de 14-19 et de ka faim vécue pendant celui-ci. Après un retour sur cette expérience, l'auteur passe en revue les solutions élaborées d'abord dans la République de Weimar, puis sous le régime nazi pour atteindre l'autarcie agroalimentaire. Quand ces solutions s'avérèrent insuffisantes, les comptables du Reich commencèrent à se livrer à un inventaire exhaustif des ressources caloriques des pays voisins. Les experts nazis établirent également une hiérarchie fondée sur la race et censée déterminer le nombre de calories auquel chacun avait droit. Cette hiérarchie mena aux exterminations de masse, imaginées par les experts nazis comme étant la solution finale au problème alimentaire de l'Europe. Finalement, le livre se veut une contribution à l'histoire culturelle de l'Allemagne nazie qui montre combien importante était la question alimentaire tant pour le parti nazi que pour les Allemands eux-mêmes. 

En dix questions, un panorama de l'histoire de l'astronomie par l'étude des réactions des philosophes, des artistes, des théologiens ou encore des scientifiques à certains phénomènes célestes marquants de l'histoire : la nativité de Jésus, la supernova de 1054 et le Grand Schisme, l'impact des éclipses solaires sur les différentes civilisations, entre autres. ©Electre 2021

Si la note est un sujet très discuté dans le secteur de l'éducation, les réformes la concernant n'ont pas abouti à des améliorations significatives des pratiques d'évaluation. L'auteur déplace le débat sur le mode d'élaboration et d'exploitation de la note en s'appuyant sur les apports théoriques issus de la recherche et sur des exemples concrets tirés de divers contextes scolaires francophones. ©Electre 2021

La philosophie s'est historiquement concentrée sur les questions de l'être et de l'esprit. Elle a souvent laissé de côté, ou n'a traité que de manière secondaire, la question de l'amour. Le présent essai constitue une tentative de mettre au contraire le thème de l'amour au principe même de la pensée. D'où la double invitation de ce livre. D'une part, négativement, à abandonner l'habitude philosophique moderne d'isoler un seul fondement ou une seule logique de la pensée : il y est proposé de retrouver le sens des paradoxes, des polarités, des metaxu et de l'in-between. D'autre part, positivement, à ne pas restreindre l'amour au seul terme de donation, mais à l'inscrire aussi dans le carré polaire de la donation, du consentement, de la réciprocité et de la fécondité. Par-delà les percées de Jean-Luc Marion, Ferdinand Ulrich, Claude Bruaire ou Maurice Nédoncelle, mais en s'appuyant sur elles, cet essai tente de déployer le sens d'une véritable métaphysique de la communion des êtres.

Cette anthologie bilingue (française et arabe) rassemble pour la première fois les récits de la conquête arabe qui arracha l'Afrique du Nord à la domination byzantine et maure et qui la fit entrer dans l'ère de l'Ifriqiya médiévale. Ces récits, rédigés pour l'essentiel entre le IXe et le XVe siècle, rapportent les lointains souvenirs des témoins oculaires qui finirent par s'installer en Afrique, en Espagne, en Égypte ou en Orient. Ils ont longtemps été ignorés par les historiens de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Âge, car ils se trouvaient éparpillés dans les œuvres d'une trentaine d'auteurs qui n'ont pas toujours fait l'objet d'une traduction ou même d'une édition critique récente. Ces documents historiques fondamentaux lèvent pour la première fois un voile sur les VIIe-VIIIe siècles, dans une région qui fut longtemps le fleuron de l'Empire romain. Ils forment l'épilogue de l'Afrique romaine.

L'essor des biotechnologies soulève de nombreux enjeux philosophiques, épistémologiques et éthiques. Partant d'un dialogue avec des philosophes tels que Descartes, Kant, Bergson ou Canguilhem, l'auteur élabore une réflexion sur la nécessité de concevoir une philosophie biologique de la technique contemporaine, afin de disposer d'un cadre conceptuel permettant d'appréhender ses enjeux. ©Electre 2021

Ces articles explorent les enjeux et la mise en oeuvre de la philosophie pratique. La première partie se focalise sur l'articulation entre tradition et innovation, explorant notamment l'héritage sophiste ; la deuxième porte sur les aspects épistémologiques et la troisième donne des exemples de réflexion, comme la théorie de la tolérance et l'organisation du travail. ©Electre 2021

Etude des stéréotypes associés aux femmes noires dans la presse française à travers un corpus de textes et images publiés de 1985 à 1995 dans quatre mensuels masculins. Analyse la typologie héritée des stéréotypes coloniaux et les tendances racistes ou sexistes des discriminations médiatiques.

Un essai sur les mutations anthropologiques apportées par les dernières technologies, notamment la génétique et le numérique. L'auteur se prononce sur la fin programmée de l'homme annoncée par les adeptes de la culture transhumaniste. ©Electre 2017

L'intime ne se réduit pas au privé : loin d'être un repli intérieur, il est le fruit d'une rencontre. Il n'y a pas d'intime sans altérité, donc sans exhibition ni sans pudeur. L'intime structure l'identité psychique dans son rapport à autrui, au point que  Lacan a créé le mot  extime  pour faire résonner sa part d'étrangeté. Plus qu'une rencontre des corps, l'intime est une fabrique du langage, qui confère au sujet un certain équilibre et un goût pour le monde, facilitant sa socialisation.   Dès lors que se passe-t-il quand l'intime chute, quand on le brise, le viole, le force ou le fait taire  ? Quels sont les effets d'une intimité brisée et trahie sur un sujet  ? Comment ce dernier peut-il résister à une forme de mélancolie qui s'étend à toutes ses représentations, y compris politiques  ?