Philosophe et professeur de mathématique, Henri Roorda (1870-1925) a marqué les premières décennies du XXe siècle de son esprit facétieux, à l'égal d'un Alphonse Allais, qui lui fit faire ses débuts de chroniqueur en 1894. Après des ouvrages de pédagogie et des articles anarchistes, il publie régulièrement dans la presse suisse. En 1919, À prendre ou à laisser réunit le meilleur de ses paradoxes, jeux de mots au pied de la lettre, historiettes tendres et moqueuses. Contournant la morale petite-bourgeoise, le «professeur d'optimisme» s'en prend aux usages sociaux les plus banals et décoche ses flèches fraîches et légères. Témoin libertaire et effaré de la Grande Guerre, Roorda ne cherche pas seulement à amuser la galerie. Il fait de l'esprit son combat, de l'humour son arme, histoire de remettre un peu d'humanité chez l'homme.

Présentation, par un précurseur américain du XIXe siècle, d'un commerce qui repose sur le principe d'égalité et qui n'offre donc pas de place aux ambitieux désireux de s'élever aux dépens d'autrui.

Étienne de la Boétie (1530-1563), humaniste et poète français, La Boétie est souvent considéré comme le premier des Modernes. Son amitié avec Montaigne est passée à la postérité grâce aux Essais, dans lesquels ce dernier lui rend hommage.

Cette pièce met en scène la vie bourgeoise à la fin du XIXe siècle, avec des quiproquos autour de deux couples, les Pinglet et les Paillardin.

S'il y a du soulagement à injurier son meilleur «ennemi», il n'y a jamais tant de plaisir que lorsque l'insulte est bien tournée, la volée de «mots d'oiseaux» savamment rythmée. Et qui mieux que nos hommes de lettres se sont-ils invectivés, en y mettant les formes, raffinant dans la brutalité ou la cruauté ? La langue française est riche de leurs trouvailles. De Rabelais à Cocteau, en passant par les romantiques et les surréalistes, Jean-Paul Morel nous raconte les meilleures passes d'armes entre nos «grands» (et «petits») écrivains. De quoi varier notre vocabulaire !

Sur le modèle des Vies parallèles, l'écrivain grec met en miroir 27 biographies de femmes célèbres pour leurs vertus morales : courage, dévotion, intelligence, noblesse.

Un homme ordinaire, sous l'emprise de l'alcool, prononce quelques mots de trop qui vont changer sa vie. Condamné pour anarchisme au bagne en Guyane, d'où il s'enfuit à l'occasion d'une mutinerie, il devient l'esclave d'une multinationale. Récit publié en 1906 dans une revue américaine.

Publié en 1917, ce pamphlet du philosophe et chroniqueur suisse constitue une critique de l'école qu'il considère comme une organisation totalitaire et une tentative de normalisation de l'individu. Derrière la provocation du titre, il s'agit aussi d'un essai de pédagogie moderne cherchant à créer des rapports humains propices à l'acquisition de connaissances cohérentes.