P. Grainville se penche sur son adolescence: par l'écriture, il retrouve la magie de cet àge disparu... Avec une orgie de mots, torrentueux, sensuels,flamboyants, il s'émerveille et adresse un hymne à l'hiver et à la neige qui lui offrent une sensation de puissance et d'immortalité.

Cette histoire de la communauté oecuménique de Taizé fondée par le frère Roger décrit les grandes étapes de son parcours et tente de comprendre son rôle dans l'histoire du XXe siècle.

Ils ont deux enfants, il est écrivain, elle travaille...Elle l'aime mais se détache...elle ne veut pas le quitter mais elle en aime un autre. Roman intense où à travers ses mots à lui et sa blessure, le lecteur vit la lente et douloureuse séparation d'un couple. Prix Renaudot 1991.

Sylvie Prioul, journaliste au Nouvel Observateur, est coresponsable du site littéraire BibliObs.

P. Fussell, ancien combattant, blessé en 1945, entend "équilibrer la balance" entre l'image "aseptisée et poétisée" de la guerre, que présentent les "sentimentaux, les patriotes à tout-crin amateurs de chair fraîche", et celle "insoutenable" qui en montre les irréparables dégâts matériels et psychologiques.

Au début de la guerre, Léa Levy, cinq ans, échappe de justesse à une rafle d'Israélites à Bordeaux et se voit confiée aux religieuses d'un pensionnat. De caractère difficile, arrogante, elle sème la révolution parmi ses camarades. Seule Bénédicte, de deux ans son aînée, parvient à l'approcher. Entre ces enfants naît alors une amitié indestructible. Mais la vie de Léa bascule une nouvelle fois quand, la fin de la guerre arrivée, Soeur Saint-Gabriel l'emmène à Paris afin de rechercher ses parents, hélas sans succès. Malgré l'aide de Bénédicte et de ses parents, Léa n'a plus dès lors en tête que des idées de vengeance. Mais un enfant meurtri peut-il jamais renaître de ses cendres ? (Millefeuille)

Edouard prétend que toutes les bêtises sont faites par Yannick. Mais l'invisibilité de son ami ne calme pas la colère de ses parents...Thème classique traité avec des aquarelles énergiques et humoristiques.

Récit de la vie du peintre, né et mort un vendredi saint (1483-1520) : la conquête fulgurante de Florence, puis de Rome, les honneurs rendus par les plus grands, le bonheur amoureux. Toutes les facettes de l'artiste sont abordées (peinture, architecture, scénographie) et les oeuvres sont intégrées au récit.

De Roland à Lancelot, de Bayard à Zorro, A. Demurger répond à toutes les questions sur les figures des chevaliers mythiques et réels, sur les armures, les tournois et la féodalité.

Recueils d'essais et d'articles écrits de 1978 à 2004 par l'écrivain à propos de peintres, d'écrivains et de villes aimés, de célébrités, de l'art de la nouvelle, de la photographie, du cinéma, etc.

L'auteur analyse ce qu'il appelle la mutation de la société en dissociété : processus de destruction des liens sociaux au profit du culte de la performance individuelle et de la compétition.

Viktor Drakic, un mafieux qui contrôle les différents trafics sur Trieste s'est reconverti en honorable entrepreneur. Il a investi ses gains mirobolants dans la mise au point d'un fusil de précision qui intéresse même la CIA. Mais c'est sans compter sur le commissaire Laurenti prêt à tout pour le contrer. Viktor Drakic décide de l'éliminer.

Ayant mené une enquête, des rivages bretons aux châteaux de l'Oise, des salons des clubs chics aux locaux des associations de défense du patrimoine, des parcs et jardins aux militants de SOS de Paris, les auteurs abordent la lutte de la haute société pour défendre son espace et les multiples réseaux auxquels elle a recours.

Après avoir analysé les causes et conséquences du vieillissement physique, l'ouvrage envisage les faits sous l'angle moral individuel, et enfin social : l'augmentation de l'espérance de vie semble une bonne nouvelle pour l'individu mais une mauvaise pour la collectivité, qui risque une crise sociale et économique. Présenté sous forme de 3 dialogues avec D. Simonnet.

Cet essai met en lumière les hommes de l'ombre qui identifient les négociateurs de talent, désactivent les conflits, provoquent rencontres et débats, imaginent les mesures aptes à solidifier la confiance mutuelle, les règles de désarmement et de reconversion des soldats, les outils de la reconstruction et de la réconciliation. L'auteur les a suivis à travers le monde et a rapporté ces rencontres.

Depuis quarante ans, l'auteur pratique son sacerdoce auprès de jeunes que la société a rejetés. Dans ce livre, il remonte à la source de sa foi, l'Evangile. Chaque chapitre est constitué d'un extrait des Evangiles suivi d'un long texte traitant du thème évoqué (enfance, vieillesse, maladie, amour, famille, prière, violence ou pauvreté).

Il fallait s'y attendre. Après avoir fouillé Au fond du labo à gauche, titre de son premier livre qui nous éclairait sur des recherches quelque peu obscures, Edouard Launet nous entraîne Au fond du zoo à droite. Car en matière d'articles scientifiques, la zoologie n'a rien à envier aux autres sciences. Des thèmes aussi inattendus que l'ivresse de l'éléphant, la piqûre de l'ornithorynque, le libre-arbitre de la mouche ou l'hypertension de la girafe se révèlent riches en arrière-plans métaphysiques.

Introduction à la mythologie et au panthéon grecs et aux sources classiques de la culture contemporaine. Présente l'Olympe, l'histoire des travaux d'Hercule, Pégase, Ajax, etc.

Ce livre raconte l'histoire tumultueuse de l'une des plus vieilles nations d'Europe, ses pages mythiques comme sa part d'ombre. Une histoire glorieuse à l'époque des Jagellons, quand la Pologne, Etat multinational et multiconfessionnel, accueillait Juifs et protestants. Une histoire unique en Europe aussi, puisque la grande noblesse élisait le roi et qu'elle mit le souverain sous sa tutelle. Mais cette "République des magnats", inspirée par des principes humanistes, sombra peu à peu dans l'anarchie. Les rivalités entre les tout-puissants magnats faisaient le jeu des puissances voisines qui finirent par se partager le pays : en 1795, l'Etat polonais était rayé de la carte. Assujettis à de nouveaux maîtres pendant plus d'un siècle, les Polonais cultivèrent ardemment le souvenir de leur nation et s'insurgèrent en 1830 et en 1863. La république polonaise ne ressuscita toutefois qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. A peine restauré, le pays fut soumis à la poigne du maréchal Pilsudski, avant de connaître les heures les plus tragiques de son histoire : l'invasion nazie et les horreurs de l'Holocauste, puis la mainmise de Staline. Les grèves de 1956 marquèrent le début de la lutte contre le communisme. Les grandes étapes de cette lutte qui devait durer près d'un quart de siècle sont encore dans toutes les mémoires : les révoltes de Gdansk, la naissance de Solidarnosc, l'élection du pape Jean Paul II, mais aussi l'établissement de la loi martiale et l'assassinat du père Popieluszko. En 1990, Jaruzelski, débordé, démissionne, et Walçsa est élu président. Premier pays du bloc soviétique à avoir sapé le rideau de fer, la Pologne rejoint la famille européenne en 2003. Comment s'y est-elle intégrée ? Quel rôle y joue-t-elle ?

Deux récits, où l'amour fait figure d'un âge d'or, s'entremêlent : le narrateur cherche à fuir l'univers gris qui l'entoure grâce à une femme ; Thomas rassemble lui aussi les souvenirs d'une femme, sa mère, qui est décédée.

Musikant, véritable virtuose, joue tous les jours du violon dans les couloirs du métro parisien et c'est là, entouré d'une foule bruyante et diverse, qu'il trouve une sorte de bonheur en s'exprimant sans crainte par sa musique. Ce récit évoque avec une certaine ironie la vie des musiciens professionnels.

Une jeune femme ivre disparaît sur une autoroute déserte. Deux femmes sont tuées à la fermeture d'un salon de beauté. Le seul point commun entre ces deux meurtres : des voitures de luxe noires et le fait que ces crimes n'aient pas le moindre mobile. Le lieutenant Milo Sturgis et le psychologue Alex Delaware déroulent les fils d'une enquête qui les mènent dans les quartiers huppés de Los Angeles.

H. Kempf, journaliste spécialiste de l'environnement, dénonce le néolibéralisme, qu'il considère comme un péril pour la planète. Il remet en cause la nouvelle forme prise aujourd'hui par le capitalisme, qui privilégie le gaspillage, la consommation ostentatoire et les modèles de comportements nuisibles. Il montre que l'écologie et le social sont étroitement liés.

La grand-mère de l'auteure, atypique, autoritaire et insolente, catholique convaincue légèrement antisémite, bien qu'ayant épousé un Juif converti, hypocondriaque et dotée d'une santé de fer, éprise de justice et de liberté, raconte l'épopée de sa famille, de l'Allemagne de Weimar à l'intégration aux Etats-Unis.