Dans le Tokyo de ce début de XXIe siècle, Maxence Théoran, architecte fougueux et talentueux, travaille sur un grand projet architectural non loin de la capitale japonaise. Pourtant une autre architecture le fascine : les maisons de carton des miséreux et des exclus. Poursuivi pour meurtres, il trouve dans ces cartons le seul moyen de disparaître aux yeux du monde.

« Je rumine pendant de longues heures notre manque de courage et d'audace, pense à tous ces aventuriers des siècles derniers qui ne s'encombraient pas des obstacles : ils les surmontaient. L'apprentissage de l'itinérance peut être à ce prix : celui des désillusions. » Prendre la route et mettre le cap au sud depuis la bruyante Mendoza pour atteindre la Patagonie argentine et sa mythique Terre de Feu relève assurément d'un exercice de sérénité intérieure. Sur la Ruta 40 ou sur les pistes secondaires, les rencontres avec la nature et les hommes ébranlent les certitudes, brisent les poncifs et instillent le doute. Est-on bien dans ce grandiose décor que d'aucuns louent comme une terre rêvée parce que désertée par la présence humaine ? Et pourtant, des hommes et femmes ont adopté cette géographie de l'extrême, mais ils ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Reste alors à avaler les kilomètres, faire l'expérience du voyage à la rencontre de l'imprévu, et se fondre dans l'âpreté des éléments qui se jouent du voyageur, pour voir, par soi-même, ce que cache la sauvagerie de ce territoire majestueux. Marc Nouaux est né en 1987 sur les bords du bassin d'Arcachon. Étudiant en histoire, il s'est formé au journalisme en autodidacte, à Bordeaux. Il a voyagé et séjourné dans de nombreux pays, avant de s'installer avec sa compagne à Buenos Aires, en 2016, point de départ d'une descente de plusieurs mois pour arriver en Terre de Feu. Quatre ans après avoir été atteint du virus de la route, il s'est installé à Athènes.

«Je suis descendu à Roma Termini, raconte Jean-Pierre Poinas, cette gare dont le nom sonne comme une limite. J'ai acheté un vélo, galopé sur les pavés, levé les yeux aux plafonds des basiliques. La tête m'a tourné, j'ai abandonné ma plume à un narrateur, des personnages sont apparus. J'avais franchi sans le savoir les frontières du récit de voyage.» Lors de cette pérégrination cycliste romaine surgissent des personnages improbables : un Scipione Borghese singulièrement familier, un Giordano Bruno fantomatique, un mécanicien vélo sosie de Léonard de Vinci, une actrice naine de Paolo Sorrentino... Mais aussi deux jeunes femmes si proches, malgré le millénaire qui les sépare : sainte Cécile, la « patronne des musiciens », et Emanuela Orlandi. jeune flûtiste probablement enlevée, que la ville recherche depuis quarante ans. Dans le métavers de cette Rome baroque, plus rien n'amortit le choc des images ni la licence de l'écriture. Livre inclassable, Rome, sous les pierres comme au ciel est une redécouverte facétieuse de notre patrimoine culturel, mais aussi un regard truculent sur le catholicisme romain. Érudit, impertinent et drôle.

« Enfant solitaire, je jouais sagement sur la moquette bleu foncé de ma chambre qui donnait sur le théâtre Hébertot à Paris lorsque tu me remis deux boîtes en fer rectangulaires, bleutées et rouillées. Elles contenaient des lettres de ton enfance passée en France et en Extrême-Orient. Ce fut mon premier rendez-vous avec tes courriers, témoins de tes exils successifs. Ta mère, ma grand-mère, était une Vietnamienne de la haute société de Cochinchine. Ton père, lui, était métis franco-laotien. Longtemps, j'ai ressenti la différence dont je portais moi aussi les signes. Elle pesait à travers la mise à l'écart par des mots et des expressions entendues, rapportées ici ou là. Enfant typée, j'étais pour certains la petite Chinoise et il me fallait l'assumer. Tu avais été cet Indochinois aux yeux bridés, contraint d'avoir abandonné une vie confortable et aisée pour des ailleurs remplis d'incertitudes. L'adaptation et les nouveaux départs rythmèrent ainsi ta vie. Après ta disparition, une multitude d'autres lettres furent retrouvées. Ces lettres, inattendues, parlent d'elles-même. Elles m'ont pourtant amenée à ajouter ma propre voix, mes propres mots, comme un écho à ton histoire, imaginant ce long récit dont tu es devenu le personnage principal, à ton insu. Il y est question de déracinement, le tien en l'occurrence, qui se raconte à travers l'ordinaire d'un quotidien rempli de priorités concrètes et de petites victoires infimes. L'histoire débute en 1939, dans la ville florissante de Saïgon, jadis surnommée la perle de l'Extrême-Orient ; un jeune couple élégant et fortuné prend la pose. La belle Vietnamienne tient dans ses bras son premier bébé aux yeux bridés : mon père, Serge. » Née en 1974 et issue de la deuxième génération d'exilés indochinois, Alexandra Dauplay-Langlois a rassemblé, trié et déchiffré des centaines de lettres et photographies de son père, Serge Dauplay, vietnamien et franco-laotien, en y apportant sa voix pour réaliser cet ouvrage.

Taym, une odyssée syrienne se situe au-delà du récit autobiographique; c'est une épopée, l'aventure d'une indicible force d'âme, poussée par un destin sans concessions. Une plongée en apnée dans la folie de la Syrie, puis une longue asphyxie dans le flux de la migration et de la traversée des frontières mêlée de soubresauts poignants. Enfin, une remontée lente, déterminée, lumineuse : celle de la jeunesse et de l'espoir. Taym, jeune Syrien bousculé par la vie, raconte à la première personne son enfance tourmentée à Alep, sa fuite d'un pays en guerre, son passage en Turquie, sa traversée de la Méditerranée avant la résurrection en Grèce, puis en France, où son passé le rattrape. Dans une langue littéraire, Taym se lit comme une révélation crue et percutante sur la vie d'un exilé dans un monde insensé. Son témoignage est comme une incroyable odyssée, où le thème insoluble de la violence entre les hommes s'incarne dans une personnalité rayonnante et attachante.

L'auteure propose de replonger dans l'histoire de l'Antiquité égyptienne à travers le point de vue de ceux qui ont découvert les trésors archéologiques et qui se sont donnés corps et âme pour redonner vie au passé, des journalistes de l'époque aux poètes en passant par les écrivains, les archéologues ou les voyageurs. ©Electre 2015

En juillet 2010, O. Bleys entreprend un tour du monde à pied après avoir déjà effectué plusieurs marches urbaines autour des métropoles française : Paris, Metz, Bordeaux, etc. Il évoque ici son expérience de marcheur urbain et invite à pratiquer sans compter cette méthode douce de déplacement. ©Electre 2016

Un recueil de contes, histoires et devinettes humoristiques illustrés de gravures.

Après un premier voyage en 2011 pour enquêter sur le sort des 90 canards en plastique lâchés par la Nasa au Groenland, l'auteur est retourné sur place en 2018. Il tient un journal de bord de son voyage et dresse un état des lieux de la société groenlandaise en proie à des difficultés économiques. ©Electre 2020

L'écrivain voyageur décrit son séjour de trois mois sur l'île de Java, au centre de l'Indonésie, en évoquant une civilisation peuplée de nombreuses figures attachantes telles que des écrivains, des chanteurs de heavy metal, des agronomes visionnaires ou encore des étudiantes musulmanes. ©Electre 2019

A la fin de leurs études, Karen, Ludwig et Rémy ont le projet de parcourir seize pays, de Bangkok, la capitale de la Thaïlande, jusqu'à Lourdes, en France, en tuktuk électrique. L'auteur décrit cette aventure de 20.000 kilomètres qui dura quatre mois afin de sensibiliser les lecteurs sur les enjeux climatiques et de promouvoir le potentiel de la mobilité électrique. ©Electre 2019

L'écrivain voyageur poursuit son périple en Asie du Sud-Est et rejoint la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Il confie ses impressions, relate sa traversée de la jungle ou sa remontée du Mékong. Electre 2015

L'histoire vraie d'un jeune mousse vendéen du XIXe siècle qui passa dix-sept ans dans une tribu aborigène dont il adopta les moeurs, après avoir été abandonné à l'âge de 14 ans par son équipage, suite à un naufrage. Reprenant l'intégralité de texte de Constant Merland, qui recueillit le témoignage du jeune homme, l'ouvrage est augmenté de documents iconographiques témoins de cette époque. ©Electre 2016

Récit du dernier voyage à bord de l'Astrolabe, navire qui était chargé de ravitailler les deux stations de recherche Dumont d'Urville et Concordia en terre Adélie, en Antarctique. Un journal de bord évoquant les difficultés de chaque traversée dans ces régions peu hospitalières. ©Electre 2019

Photographe-voyageur engagé, Éric Lafforgue, arpente le monde depuis de nombreuses années, à la rencontre d'ethnies dont les coutumes s'effacent peu à peu dans la modernité. Il s'est rendu à plusieurs reprises en Éthiopie, ce territoire qui le passionne, réussissant à se faire accepter dans des cérémonies encore fermées aux étrangers. Il s'est immiscé au cœur des villages éthiopiens pour en capter toute la vie et en comprendre le quotidien. Dans ce beau-livre qui met en exergue la beauté de son travail photographique, il revient, sous forme d'un carnet de terrain, sur les grandes cérémonies qui ponctuent la vie éthiopienne.

Entre 1900 et 1935, quelque 200 Belges vécurent et travaillèrent en Perse à la réorganisation et à la modernisation du pays. Lambert Molitor fut l'un d'eux. Ce témoignage écrit et iconographique raconte ses aventures et évoque l'histoire du passage de la Perse à l'Iran à travers sa mémoire familiale. ©Electre 2018

Une découverte des pôles Nord et Sud au travers des mythes et des récits d'exploration qu'ils ont suscités. Menacés par le réchauffement climatique, ces lieux ont captivé l'imagination des hommes, de l'Antiquité jusqu'à Jules Verne. ©Electre 2019

Des caravanes de sel de la région du Dallol aux territoires mystérieux de l'Omo, des palais de Gondar à la démesure d'Addis Abeba, l'Ethiopie se révèle dans toute sa diversité géographique, humaine et culturelle. Avec une évocation des écrivains voyageurs en Abyssinie James Bruce, Arthur Rimbaud, Joseph Kessel. ©Electre 2017

Un îlot perdu dans l'océan Indien… quelques récits de voyageurs, une ou deux photos… il n'en faut pas plus à l'auteur pour quitter son univers urbain et s'expatrier plusieurs mois sur l'île aux Nattes, au large de Madagascar, quintessence du concept îlien, avec “la ferme intention de vivre sans les béquilles que la société moderne fait passer pour indispensables.” Pourtant, une fois déchiré le voile du fantasme, la réalité rattrape vite le fugitif… À commencer par les réalités personnelles. Partir hors du monde n'est pas partir hors de soi… Sur cette île sans issue, Didier Tronchet fait l'apprentissage d'une autre vie, non pas en solitaire, mais avec une bombe à retardement devant lui, sur la pirogue, un adolescent, son fils Antoine… Didier Tronchet est né à Béthune en 1958. Il a vécu à Paris, Quito, Madagascar et réside aujourd'hui à Lyon. Auteur de très nombreux ouvrages, allant de la bande dessinée à l'essai, il est aussi scénariste et réalisateur.

Alors que son père commence à décliner, A. Faure décide de se rendre à Diên Biên Phu pour comprendre ce que celui-ci a vécu en tant que pilote de l'armée de l'air durant la bataille de 1954. Le récit de ce voyage se mêle au témoignage de son père, qui a consigné ses souvenirs dans des carnets de vols.

Erik Olsen, inspecteur de police à Oslo, débarque à Longyearbyen, dans l'archipel du Spitzberg, pour enquêter sur le meurtre d'une femme.

En septembre 2008, la NASA lâche 90 canards en plastique jaune dans le glacier Jakobshavn, au Groenland, pour étudier sa vitesse de fonte et les effets du réchauffement climatique. L'auteur décide de partir à leur recherche et d'enquêter sur place. Il retrace son voyage à Ilulissat, baie de Disko, Groenland, l'un des endroits qui cristallise les questions et enjeux climatiques de demain.