Un roman d'amour à la Martinique, la terre matricielle, où l'auteur revient sur son passé, traçant le portrait sans complaisance d'une multitude de personnages hauts en couleurs qui fréquentent la boutique d'Eau de Café, sa marraine. Un récit rempli d'histoires dans une langue drue, poétique, truculente. Prix Novembre 1991.

Une chronique douce-amère des années 1960-1970, à travers les portraits incisifs de personnages participant à la comédie de la vie. L'auteur débusque sans pitié les tics de notre "modernité" et traque, avec subtilité tous les faux-semblants et faux-fuyants.

Vincent, seul survivant d'une série de drames devient, par amour pour sa mère Maria, lâchement assassinée, l'exécuteur d'une inéluctable vengeance. De savoureux portraits, une nature superbe accompagnent le récit de ce règlement de comptes au suspense bien maîtrisé.

Situé au IVe siècle après J.-C. sur l'île de Philae à la frontière méridionale de l'Egypte, roman historique où évocations et descriptions alternent avec des scènes dialogues.

La rupture entre son père veuf et son amie perturbe le narrateur, un garçon de 13 ans lucide, sympathique et franc. Bon roman classique, sensible, sans mièvrerie, souriant et sans lourdeur.

Récit de la vie d'Hector Vachaud, ancien maître de manège. Le cheval lui a formé et déformé le caractère et c'est à travers lui qu'il a vécu 50 années d'Histoire française depuis la drôle de guerre. Regard à la fois plaisant et féroce sur une époque

Il y a la brousse, le village, les huttes, les pères dominateurs, les mères sousmises, les ragots destructeurs et au milieu de tout ça, deux jeunes filles de 17 ans qui ne supportent plus le poids de tout ce barda. Dior et sa copine ne rêvent que de liberté. La solution qu'elles ont trouvée : l'amour d'un Blanc. Un rêve qui vire au cauchemar. Des pages éclairantes sur la prostitution de luxe. (Flair)

Alors que l'espérance de vie s'allonge, les moyens de concevoir chaque âge de la vie semblent de plus en plus difficiles et les interrogations sont nombreuses : qu'est-ce qu'un enfant ou un adulte ? Quand commence la vieillesse ?... Les auteurs examinent la crise contemporaine de l'âge adulte et montrent que l'accession à la maturité reste un idéal envisageable pour tous.

A travers le parcours de Patrice Ovieto, jeune diplomate durant la Seconde Guerre mondiale, l'auteur retrace le destin tragique des sentinelles, ceux qui ont tenté d'alerter sur les atrocités commises, contre les Juifs notamment.

Ces onze nouvelles décrivent les petits faits quotidiens des habitants du village perdu d'Elk Tooth, dans le Wyoming : de l'avocat héritier d'une famille d'amoureux de polo et de pur-sang au rancher délaissé par ses fils, en passant par le routier roublard et alcoolique, la barmaid de choc ou les marginaux qui vivent dans des caravanes.

Nous assistons à la réapparition, après un demi-siècle d'inernationalisme prolétarien, de l'idée nationale à l'Est et en Europe centrale. Une réapparition pleine de dangers pour ces nations qui pourraient se venger d'une trop longue humiliation en affirmant leur identité et leur rejet de l'autre. Il faudrait donc réinventer une idée nationale qui soit adossés à une vision de démocratie.

L'Affreux raconte, à la première personne, les tribulations tragi-comiques d'Aristide. Né laid, également frisé et basané, il est confié par sa mère à d'odieux grand-parents puis à une étrange famille d'accueil. Un professeur, Mme Bergson, et les pensées de Pascal lui permettent de se forger une philosophie personnelle. Soupçonné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, il part à la recherche de son père, Algérien, dans un univers de marginaux. Grand Prix de l'Académie Française 1992.

Anne Hasquelle, veuve et psychanalyste, habite seule à Paris un appartement où vécut, au XVIIe siècle, la marquise de Brinvilliers, célèbre empoisonneuse. Elle reçoit comme patiente Astrid Schlitz, chirurgienne et maîtresse de son beau-fils. Au fil des consultations, la frontière qui sépare l'analyste de sa patiente se fissure. Anne prend peur devant la familiarité d'Astrid avec la mort...

4ème de couv. : "Dire presque la même chose n'est pas un essai théorique sur la traduction, mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des exemples qu'Umberto Eco a vécus : en tant qu'éditeur, en tant qu'auteur, en tant que traducteur. Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans un ouvrage qui fourmille d'exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu'on est toujours dans la comparaison. Umberto Eco nous enseigne que la fidélité n'est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde. Les mots ouvrent des mondes et le traducteur doit ouvrir le même monde que celui que l'auteur a ouvert, fût-ce avec des mots différents. Les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d'âme. Dans ce passage d'un monde à l'autre, tout est affaire de négociation. Le mot est lâché : un bon traducteur sait négocier avec les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d'arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l'esprit. Tout est donc dans le presque du titre. "

Dans ce récit autobiographique, l'auteur, juif italien, interné dans un camp annexe d'Auschwitz, relate les péripéties qui suivirent la libération des détenus par l'armée soviétique, en janvier 1945. C'est une fresque pleine de vie où l'auteur conte avec détachement cette expérience souvent tragique mais parfois comique.

Le point en huit chapitres sur le pouvoir et la morale catholique dans le monde.

Dans le conflit en ex-Yougoslavie, l'auteur a choisi son camp : la Bosnie de Sarajevo cosmopolite, pluriethnique où Serbes, Croates, musulmans, chrétiens et juifs coexistaient en paix, contre le nationalisme de la Serbie et de la Croatie, champions du racisme et de la purafication ethnique. Ce choix a déterminé le sens de son action : douze voyages à Sarajevo, de multiples périples et conférences, un film "Bosna !", des meetings, les journaux, la télévision, des interviews...

Sorte d'examen de conscience sans complaisance, cet essai peut toucher par sa sincérité, c'est le cri d'une femme blessée, mal dans son corps, qui se trouve désemparée devant sa propre vieillesse inéluctable et la mort de ses amis. Avec une impudeur lucide, elle dévoile ses propres errements et aussi ceux de ses proches. Elle se dit en recherche de Dieu mais opère un tri dans sa religion, refusant les règles édictées par l'Eglise.