Cette Wild man dance suite en six mouvements a été enregistrée lors de sa création au Festival Jazztopad avec Gerald Clayton (piano), Joe Sanders (basse), Gerald Cleaver (batterie), avec la participation du virtuose de la lyre, le grec Sokratis Sinopoulos, et le hongrois Miklós Lukács, maître du cimbalom, qui enrichissent cette musique en rajoutant couleurs, textures et rythmes. Les compositions de Charles Lloyd sont tantôt élégantes, gracieuses, turbulentes ou dynamiques, tantôt méditatives, pacifiques et émotionnelles.

Mais d'où vient cette voix ? Sans rien savoir de "The young old," on pourrait lui imaginer un arbre généalogique improbable : fils caché de Janis Joplin et d'Otis Redding, cousin des Black Keys, neveu de Leonard Cohen. Nourrie par le blues, le gospel, la soul, le rock, le reggae des années 60 et 70, la voix de Tiwayo s'est forgée au fil des nuits blanches et des gigs dans le métro, sur la route aux Etats-Unis, en France et en Europe. Avant même son premier album, des grands l'ont adoubé puisqu'il a joué en première partie des Insus, Curtis Harding, Patrice MC Solaar, Les Négresses Vertes et même Norah Jones, Seal, Madeleine Peyroux ou Marcus Miller. Mixé par Philippe Weiss (Selah Sue, Kendrick Lamar, Madonna) à Paris, ce disque sonne comme une ode à l'émancipation, la bande son analogique d'un road trip à la découverte de soi et du monde. (Electre)