Au cours d'une nuit d'errance dans les rues de Paris, entre Montsouris, Pigalle et Montparnasse, Michel Audiard invoque ses fantômes et ses souvenirs. Requiem, complainte ou rêverie hallucinée, La nuit, le jour et toutes les autres nuits ressuscite un Paris populaire marqué dans sa chair par les années noires de l'Occupation. On y croise Quenotte, fille d'un " charbon, vins, liqueurs " de la rue Saint-Jacques, tondue le dernier jour d'août 1944, et Myrette, la prostituée aux yeux couleur d'huître. On y retrouve la grosse Sophie Clodomir, ancienne championne de basket et joueuse de banjo, ou encore l'inénarrable Pamela de Sweerte, la femme du monde " aurifiée, emperlousée, sertie, damasquinée ", dont le narrateur guette les fabuleuses apparitions. Une dérive de noctambule inspiré, avec la drôlerie et la verve irrésistibles du dialoguiste des Barbouzes et des Tontons flingueurs.

25 nouvelles fantastiques, d'horreur, de science-fiction...

Jakabok Botch est le fils du démon Gatmuss qui règne sur le neuvième cercle de l'Enfer. Il passe son temps à écrire, créer des machines musicales... Mais quand sa mère brûle les textes qu'elle a trouvés dans sa chambre, et quand son père le laisse tomber dans un brasier, Jakabob, brûlé, décide de rejoindre la surface.

Un soir glacial de 1974, derrière un pilier de Notre-Dame, la voix du Seigneur ordonne à Jean-Pierre d'écrire de grands romans chrétiens et à un certain François Mauriac de fonder le plus beau journal de bande dessinée de tous les temps. Pour le bonheur des générations futures, les deux hommes échangent leurs missions.

Vol. 1 : Pour obéir à un ordre de Marie de Médicis, le maître espion de Sully, Valentin Raoul Rochefort, organise l'assassinat d'Henri IV. Dans l'espoir de faire échouer ce projet, qui lui déplaît, il confie cette tâche à un ancien instituteur illuminé, François Ravaillac. Vol. 2 : Exilé en Angleterre, Valentin Raoul Rochefort se voit confier par Robert Fludd, un disciple de Giordano Bruno, l'assassinat d'un autre roi, Jacques Stuart. Fludd, grâce à ses découvertes mathématiques, prétend qu'il prédit l'avenir et que le meurtre de Stuart est le dernier rempart contre l'Apocalypse.

Mrs Donaldson et Mrs Forbes font partie de la petite bourgeoisie anglaise, l'une veuve récente la cinquantaine respectable, la seconde même âge, matrone superprotectrice. Une histoire sociale où la fantaisie vient bousculer les conventions anglaises.

L'auteur explique que l'interdit oedipien laisse aujourd'hui place à la mise en avant du seul individu, aspirant à une égalité sans limites, notamment entre mère et père, voire entre générations. Cela conduit à confondre différence et altérité, à récuser toutes les contraintes, à abolir toutes les limitations de la jouissance et à créer de nouvelles pathologies telles que l'essor des addictions.

Plusieurs nouvelles, poussières d'une lune fourbe, graines de méchanceté, où en fin de compte l'humanité est un loup pour l'humanité.

Grâce à une large gamme de produits, clones, androclones, prosticlones, hybrides, thérapies géniques, la multinationale Genikor, summum de l'ingénierie génétique, peut répondre à toutes les attentes. Teinté d'humour noir, ce roman dresse le portrait d'une société génétiquement modifié.

A 42 ans, Paul est un haut fonctionnaire apprécié de l'Etat et heureux en famille. Depuis peu, malgré les responsabilités, il s'ennuie et veut se sentir exister. Quand sa fille se fait sermonner par un inconnu au jardin d'enfants, Paul laisse exploser sa colère. Surpris et fasciné par la sensation de puissance qu'il éprouve après l'altercation, il teste les limites que lui confère son statut. (électre)

Au début des années cinquante, la presse s'accorde à célébrer la naissance d'un genre littéraire nouveau : l'entretien radiophonique. Un dialogue d'André Gide avec Jean Amrouche sur les ondes de la Radiodiffusion française a lancé la formule, dont le succès est immédiat. Certains de ces entretiens ont fait date et pendant la rencontre de Blaise Cendrars avec Michel Manoll, si l'on en croit Luc Estang, le micro devait tanguer comme un navire démâté dans la tempête !. Pour leur publication en 1952, ces entretiens à sauts et à gambades ont fait l'objet d'un remaniement en profondeur qui ouvre des vues passionnantes sur ce qui sépare, aux yeux de Cendrars, un livre imprimé de ce livre sonore dont rêvait déjà le romancier de Dan Yack.

Loin de Paris rassemble 50 chroniques brèves parues dans La Quinzaine littéraire, entre janvier 2001 et septembre 2005. Une fois par mois, il s'agissait d'illustrer les pages du journal d'une vignette écrite évoquant un voyage, un séjour, une visite ou une rencontre. Ce que Paris exclut - la nature, la province, les villes et les villages, les animaux, les nuages - vient là au premier plan, mais intimement nourri de lectures et de souvenirs, et détaillé par une curiosité avide, sensible à ce qui se passe, à l'humour des choses dépaysantes, à la diversité disjointe des modes de vie et des façons d'habiter la terre. En filigrane se dessine un mouvement autobiographique plus grave. Atteint par le deuil, un homme réagit par instinct, par goût de vivre, en allant regarder les choses et les gens. Ce qu'il voit, ce qu'il montre, les mots qu'il trouve pour le faire, ne le distraient pas du chagrin. Le chagrin y trouve à s'employer, il se creuse en se donnant à la diversité sensible de ce qu'il rencontre.

L'état-major d'une compagnie financière entame le rite du comité de direction. Onze cadres supérieurs autour d'une table, onze voix qui composent ce roman. Il est question de restructurations, de dividendes et de licenciements. Chacun des personnages, du fond de sa frustration et même de sa folie est en guerre contre tous les autres. Premier roman. (Electre)