Los Angeles, 1927. Christine Collins élève seule son fils. Un après-midi, elle lui permet d'aller au cinéma avec des amis mais le soir, à son retour du travail, son fils a disparu. Après cinq mois de recherches, la police lui ramène un garçon qui n'est pas le sien, mais qu'on lui demande de garder. Sans relâche, jusqu'à en être internée par ordre de la police qui ne souhaite pas qu'elle ternisse sa réputation, cette mère va tout tenter pour retrouver son enfant, révélant en même temps la corruption qui gangrène les institutions de la ville. Les habitants de Los Angeles furent captivés par cette affaire et la ville s'en trouvera radicalement transformée.

Le premier volet paru en 2018 appelait sans délai une suite. Quels seraient, dans cette passionnante anthologie, les successeurs des Charles Baudelaire, Charles Cros, Charles Lecomte de Lisle, Germain Nouveau, Raoul Ponchon, Georges Jean, Marc Alyn, Anne-Marie Kegels, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire et Jean Richepin du volume 1 ? Voici le second : Richepin de nouveau et, à ses côtés, Marceline Desbordes-Valmore, Marguerite Yourcenar, René Fallet, René-Guy Cadou, Jules Supervielle, Raymond Queneau, Jean Bouhier, Maurice Maeterlink et Paul Èluard. Un sans faute, qui ne souffre guère de commentaires si ce n'est pour saluer ce choix de bon goût, curieux, passionné, évidemment pertinent. Ce qui, venant de Jean-Michel Piton, n'est pas une surprise, lui qui, en sus de ses propres chansons, a toujours parsemé son ouvre, en scène comme sur disques, de textes de poètes, savants ou populaires, qu'ils figurent ou non au générique des grandes anthologies.