Fidel Castro vient de mourir. Penchés sur leur tasse de rhum, deux vieillards se remémorent le passé et dressent le portrait de Cuba à travers le destin des trois frères Castro, notamment celui de Ramon, l'aîné.

Peu d'écrivains ont entretenu une amitié aussi entière avec les livres, de Blondin ou Nabokov, Céline ou Zola, Calet ou Suarès. Pour entrer dans cette fraternité, il suffisait comme Louis Nucéra de rejeter " le frelaté, le fabriqué, les paradoxes oiseux " et d'avouer la même " haine des imposteurs ". On devenait alors digne des Boudard, Cocteau, Fallet, Hardellet, Joseph Kessel ou Jacques Perret, dont la conversation prolongeait les oeuvres. Tout au long de sa vie, lisant au lieu de dormir, l'auteur d'Avenue des Diables-Bleus a payé en nature ses dettes aux écrivains qu'il aimait. Esprits libres comme Marcel Aymé, Emmanuel Berl, Emil Cioran, Paul Léautaud. Maudits et autodidactes tels que Guérin, Perros, Norge, Caraco ou Jean Gaulmier, qu'il n'aura eu de cesse d'extraire de leur purgatoire... sans doute parce qu'il savait que sa mort l'enverrait rejoindre le peuple des oubliés. Voici la bibliothèque idéale de Louis Nucéra : cinquante portraits sensibles, autant d'exercices de sympathie, les nouveaux ports d'attache d'un " dégustateur d'âmes ".

Eduardo Manet, dramaturge, cinéaste, prix Goncourt des lycéens pour L'Île du lézard vert (Flammarion, 1992), prix Interallié pour Rhapsodie cubaine (Grasset, 1996), est l'auteur de dix romans et récits, parmi lesquels La Mauresque, finaliste du prix Goncourt 2002 (rééd. Archipoche, 2009).

Une vision synthétique de l'oeuvre et de la vie de Simone de Beauvoir, traversées par celles de Jean-Paul Sartre, et surtout par l'appétit de vivre, de lire et d'écrire de l'auteure du Deuxième sexe. Montre comment, au début du XXIe siècle, cette oeuvre-vie peut redonner sens et actualité à l'existentialisme.

La vie dElie Ben Itah, libraire parisien et écrivain velléitaire, et de sa femme Maud, chercheuse en physique, bascule le 8 décembre 2005 à 15 h 07 : leur fils Raphaël leur annonce calmement son projet de mettre fin à ses jours. Ils décident de le faire hospitaliser. Une altercation avec un garçon de salle fait ressurgir le passé dElie dans la Tunisie de Bourguiba

Suite de cette fresque martiniquaise aux accents balzaciens. Une famille mulâtre tente, au moyen de l'instruction, de la participation politique et des idéaux républicains, de s'émanciper en gravissant les échelons sociaux malgré la pression de l'esprit colonial et des hiérarchies raciales en vigueur au début du XXe siècle.

Ancien mannequin reconverti en écrivain, Lucky, âgé de 50 ans, se lie avec le jeune universitaire Pierre-François de Coblence, passionné par l'univers de la mode. Le jeune homme convainc son aîné de publier un nouvel ouvrage. La relation entre ces deux personnages prend un tour malsain et toxique. Lucky sombre dans la déchéance. Il perd successivement sa femme, son logement, son identité.

Selon la Bible, il fut un temps où les humains, parlant une seule langue, entreprirent de construire une tour jusqu'aux cieux. Pour les punir de leur orgueil, Dieu sema la confusion des langues et les hommes, incapables de se comprendre, se dispersèrent. La langue adamique aurait donc été pulvérisée en une multitude de confettis linguistiques : 7 000 aujourd'hui à la surface du globe. De ce mythe découlent deux idées qui continuent de marquer notre vision des langues : que le plurilinguisme est une malédiction, et qu'il faut une langue commune pour mener à bien une entreprise commune. L'histoire politique des langues est liée à ces deux idées, les uns soulignant le fait que le droit à la langue, même locale et minoritaire, est imprescriptible, les autres invoquant un principe de réalité selon lequel les grandes langues sont incontournables. Cependant les confettis de Babel ne sont pas retombés chacun sur un territoire délimité. Les technologies de l'information et de la communication leur offrent de nouvelles possibilités de diffusion. C'est dans ce cadre qu'apparaît la notion de diversité linguistique et même d'écologie linguistique. Mais la diminution du nombre des langues met-elle en danger la survie de l'espèce humaine ? Qu'est-ce que la diversité linguistique ? Comment évalue-t-on le poids d'une langue ? Qu'est-ce qu'une langue menacée ? Peut-on parler de minorités audibles comme on parle de minorités visibles ? Toutes les langues doivent-elles être sauvegardées ? Quelles politiques linguistiques développe-t-on pour la défense de cette diversité ? Autant de questions ici abordées de façon approfondie.

Treize nouvelles liées au personnage d'Olive, professeur de mathématiques tyrannique, épouse au franc-parler parfois blessant, capable d'élans de bonté. Mariée à Henry, pharmacien de Crosby, petite ville du Maine, elle pousse son fils Christopher à fuir à l'autre bout du pays pour échapper à sa présence étouffante.

" Homme à style et non à idées ", aimait à se définir Louis-Ferdinand Céline, peu avare de paradoxes. Pourtant, s'il n'adhéra jamais à aucun parti constitué, combien d'écrivains se sont aussi résolument fourvoyés dans le dédale des idéologies ? Chez lui, le pacifisme du vétéran semble l'avoir emporté par la vigueur du sentiment. Le socialisme l'a entraîné dans la définition réduite d'un " communisme Labiche " et de projets utopiques, voire bouffons, d'organisation sociale. L'antisémitisme pèse sur son oeuvre comme un péché capital, mais Céline l'anticonformiste ne rejoint qu'accidentellement le fascisme. Précurseur de l'existentialisme ? La question doit également être posée. S'il faut enfin lui coller une étiquette, celle d'anarchiste lui conviendrait le mieux - de droite ou de gauche, c'est selon. Dans ses haines comme dans ses rêves, ses révoltes et ses visions, au-delà d'un pessimisme foncier, Céline aura montré un trait d'esprit constant : l'idéalisme. Mais si la foi guide le révolté et inspire le prophète, elle ne suffit pas à sauver l'homme : témoins les pamphlets, fustigations outrancières des maux de son temps - et document unique sur la crise des esprits caractéristique des années 1930, dont ce livre est aussi la photographie.

Un lexique ayant pour vocation de remettre en bouche les évocations littéraires et artistiques indissociables d'un bon verre de vin. L'auteur fait l'éloge du vin à travers les différents termes qui le caractérisent : ballon, fillette, barrique, piquette, vin de messe, part des anges, tanin, etc. ©Electre 2015

Quand Géraldine annonce à Pierre qu'elle aime un autre homme, il tente désespérément de la convaincre de rester avec lui. Pendant 24 heures, le couple abîmé se déchire, se dispute, se réconforte, s'interroge sur ce qui est arrivé et se retourne sur le passé commun pour tenter de comprendre. ©Electre 2016

50 notes et récits de voyages rédigés par le poète lors de ses voyages en Afrique depuis les années 1970, du Kenya au Rwanda, en passant par la République démocratique du Congo et le Gabon. Illustré par ses croquis. Electre 2015

Une biographie d'André Malraux évoquant toutes les facettes de l'intellectuel, par son neveu et fils adoptif : le romancier, le militant, le collectionneur d'antiquités, le pilote de l'escadrille Espana, le colonel de la brigade d'Alsace-Lorraine, le porte-parole du général de Gaulle, le ministre des Affaires culturelles, etc. ©Electre 2016

Le poète et essayiste aborde tour à tour la laïcité, l'exil, l'ultra-consumérisme et la société du spectacle, entre autres. Le point d'orgue de ces réflexions est une lettre adressée à un jeune homme conquis par l'idéologie djihadiste, que l'auteur interpelle. 'islam, l'islamisme et leurs avatars, la laïcité et ses ennemis, la gauche et ses errances, l'Algérie et ses démons, la crise de la citoyenneté, l'ultra-consumérisme et le règne du spectacle, les conséquences des « printemps arabes » ... autant de thèmes abordés dans les textes de combat et de réflexion rassemblés dans ce livre. Leurs titres annoncent la couleur : « Déchire ton niqab », « Les faux humanistes et les idiots utiles de l'islamisme », « Portrait de l'islamiste en fossoyeur du monde », « Prêcheurs de haine, je vous emmerde », « L'Algérie arabe est une imposture »... Point d'orgue de ce recueil, une « Lettre à un soldat d'Allah » adressée à un jeune homme conquis par l'idéologie djihadiste, que l'auteur questionne d'un « tu » assassin. « Karim Akouche sait dire ce qu il a à dire, sans peur et sans fioritures. Très rares, dans sa génération, sont ceux qui s'engagent intellectuellement, moralement et politiquement dans le combat contre l'intolérance, le fanatisme, le nationalisme et autres folies qui font le malheur des peuples. » Boualem Sansal Né en 1978 en Kabylie, Karim Akouche est dramaturge, poète et romancier. Chroniqueur, il a collabore a plusieurs journaux, dont Marianne, Jeune Afrique, El Watan, La Croix, Causeur, Le Devoir, Le Huffington Post. Les éditions Écriture ont publié La Religion de ma mère (2017), roman salué par la presse : « un livre magnifique et terrible » (Arnaud Viviant, « Le Masque et la plume »).

Le parcours littéraire, intellectuel et politique de l'écrivain mettant en lumière les paradoxes et les contrastes de cette personnalité peu présente dans les médias. J.-D. Brierre rappelle le contexte historique de son enfance et de sa jeunesse en Tchécoslovaquie avant son exil en France en 1975 et montre l'influence de son passé sur son oeuvre. Avec les témoignages de proches. ©Electre 2019