Sous l'Occupation, tous les Français n'ont pas collaboré ou attendu passivement la libération. Dès 1940, quelques citoyens ont forgé un instrument de lutte original: le mouvement de Résistance. Créé en 1940, "Défense de la France" entend, par la diffusion d'un journal, la fabrication de faux papiers ou la création de maquis, mobiliser les Français contre le nazisme. Mais cette stratégie classique ne doit pas voiler l'originalité d'une formation tour à tour maréchaliste, giraudiste puis gaulliste qui, aux lendemains de la guerre, tente, en lançant France-Soir et en essayant de fonder un parti de la Résistance, d'inscrire dans la cité les idéaux défendus pendant la clandestinité. Loin de se cantonner à la stricte étude d'un mouvement, l'ouvrage, résolument problématique, s'efforce de penser l'histoire de la Résistance française. Comment s'engage-t-on? Que faire? Quelle France bâtir à la Libération? Autant d'interrogations auxquelles cette étude cherche à répondre -tout en retraçant les relations complexes qui unirent de Gaulle et la Résistance intérieure.

Une généalogie du pouvoir en Occident, qui s'attache aux rapports entre le gouvernement et la gestion efficace des hommes d'un côté, et le pouvoir qui se nourrit des cérémonies et des protocoles de l'autre. A l'issue d'un parcours qui puise largement dans les écrits des Pères de l'Eglise, des clés pour comprendre la société du spectacle sont présentées.

La nature et sa biodiversité offrent les clés d'une économie plus efficace et plus humaine. R. Barbault, professeur en écologie, et J. Weber, économiste et anthropologue déclinent les arguments de l'importance des bases de la biosphère pour changer efficacement et pour sauver l'humain des dangers qui le menacent.

James Purdew, Anglais de 29 ans, vit à Amsterdam lorsque Ingrid, sa compagne, le quitte. Sans travail, il se retrouve à la rue. Il est en outre sujet à des trous de mémoire, relatifs aux années qu'il a passées à l'université de H. Il entreprend alors de rédiger ses mémoires et retourne en Angleterre où il est engagé pour rénover une demeure de H., qui semble liée à ses souvenirs. Premier roman.

A l'Université d'Harvard, de jeunes scientifiques travaillent sur le clonage. L'une d'entre eux, une Egyptienne, parvient à créer un enfant mi-humain, mi-végétal. Un autre, un jeune Crétois, disparaît en mer dans ce qui ressemble à un trou noir, tandis que trois orphelins font l'objet d'expériences démoniaques. Un récit fantastique avec, en écho, le souvenir omniprésent d'une Sicile sensuelle.

Après dix ans de massacres interethniques, dans un pays d'Afrique, le narrateur cherche à comprendre comment est mort son ami Mozaya, et part à la recherche d'un homme nommé Asafo Johnson, avec lequel il avait autrefois fondé une troupe de théâtre. Au fil du récit, il apparaît que ses intentions sont de l'éliminer.

Histoire du wahhabisme, islam professé et protégé par l'Arabie saoudite, qui a débuté avec une alliance théologico-politique conclue au XVIIIe siècle et qui s'est peu à peu imposé du Maroc à l'Inde. Le wahhabisme, nous dit l'auteur, est aujourd'hui en passe de devenir l'islam majoritaire dans de nombreux pays de tradition musulmane.

Vingt ans après Un ethnologue dans le métro, M. Augé revient sur les raisons de son écriture et sur ce moyen de transport qui, en deux décennies, n'a cessé d'évoluer. Il offre une clé de lecture des transformations de la société en mouvement et de la ville, dont les frontières traditionnelles bougent, la population se diversifie et les rythmes quotidiens se modifient.

Tromper son monde, se tromper soi-même. Tous les ressorts de l'imposture passés au crible de la psychanalyse. P. Avrane se livre à une analyse de toutes les formes d'imposture : du Tartuffe au mystificateur en passant par l'usurpateur. Il montre comment l'imposteur met à mal la structure du langage et développe une forme particulière de narcissisme.

Ces cinq romans édités entre 1981 et 1997 évoquent l'enfance mal-aimée. Ils explorent le déracinement, l'errance, l'exclusion, la fatalité, le silence, l'indifférence, la condition féminine, le racisme, thèmes qui ont nourri l'oeuvre de T. Ben Jelloun.

Un bref roman d'où a été tiré un film à succès du même titre, réalisé par l'auteur.

Alors que se déroule une exposition consacrée au sculpteur Kerk, Merel propose une visite de la ville à des touristes, à bord de son autocar. Des tableaux, des destins, des paysages sont décrits, tandis que la guerre et la déportation vécues par Kerk sont abordées.

Roman d'espionnage en pleine révolution cubaine. Laura Bahia est une jeune espionne au service de la sécurité cubaine qui est chargée de faire croire à la CIA qu'un groupe de dissidents cubains est prêt à donner des renseignements au gouvernement américain en échange de 3 millions de dollars. Elle va vivre avec son homologue américain, Philip Hull, une histoire d'amour et de mort.

XXIIe siècle. La ville d'Oulang-Oulane est régie par un régime totalitariste et les mutations génétiques vont bon train. Mevlido, policier de 49 ans, vit dans les bas-fonds de la ville, où il doit surveiller les Bolchéviques qui menacent le pouvoir. Il est aussi un agent double, soutenant les révolutionnaires. Le souvenir de la femme qu'il a aimée, assassinée lors de la dernière guerre, le hante.

L. Piermont propose une réflexion sur les moyens de protéger l'environnement sans pour autant renoncer à la modernité et à l'activité humaine. Il entend ainsi réconcilier l'homme et la nature.

Cette confrontation entre la méditation et la pratique de la psychanalyse permet de les appréhender chacune d'un autre point de vue, mais pointe aussi des notions bouddhistes comme de possibles illusions. Si, comme la cure, la méditation déplace la barrière du refoulement et accroît le champ de la conscience, le risque est d'installer le sujet dans une complaisance autarcique et narcissique.

Autour des thèmes de la biodiversité, des OGM, du changement climatique, les auteurs analysent les causes et écarts entre les prévisions et la réalité. Ils dressent un tableau de la situation écologique et des obstacles juridiques et politiques qui entravent les changements. C. Lepage est fondatrice du parti écologiste Cap 21 tandis que J.-F. Bouvet est biologiste.

Chacune des nouvelles de ce recueil se clôt sur la mort d'un de ses protagonistes, tous d'âges et de conditions sociales différents. En fil rouge, une figure, presque allégorique, domine l'ensemble, celle de Géraldine Bouvier, indice secret de la destinée des autres personnages. Tour à tour acides ou graves, tragiques ou pathétiques, ces textes explorent la gamme des sentiments humains.

En 2003, en pleine canicule à New York, Mohammad Sala, ouvrier travaillant sur le chantier de Ground zero, est retrouvé mort. Sala était arabe et musulman et le commandant O'Malley du FBI, chargé de l'enquête découvre que quelques jours auparavant, il avait eu une altercation avec Pete, un ancien policier et héros du 11 septembre 2001 qui fait visiter les lieux aux touristes.

La narratrice âgée de 50 ans, qui sort d'un deuil éprouvant (la mort de son compagnon, Maurice Rheims, avec lequel elle a vécu 20 ans), rencontre un homme de son âge : Alexandre, dans le but de se libérer de son passé. Elle souhaite la vie commune mais il émet des réticences en raison de l'amour qu'il voue à une autre femme. Cette rupture est l'objet d'une profonde remise en cause de soi.

Récit romancé de ce que l'histoire a retenu sous le nom de massacres de Sétif, vus soixante ans plus tard par un de ses plus éminents responsables, Maurice Fabre, ancien sous-préfet de Guelma. Recherché pour crime contre l'humanité, celui-ci est arrêté à sa descente d'avion. Devenu un vieillard, il est déterminé à ne plus rien cacher de la vérité sur ces tueries.

L'auteure retrace l'enfance de sa grand-mère maternelle Alphonsine, de son enfance montagnarde à Fontcouverte à son ascension sociale.

Deux personnages d'âge mur, que tout sépare, s'éprennent l'un de l'autre. Rebecca Lerson est une femme futile et manipulatrice, Manuel Marino un misanthrope retiré parmi ses livres et goûtant la solitude. Histoire d'un malentendu amoureux qui est aussi l'occasion d'une réflexion sur l'écriture, le sentiment poétique et l'essence illusoire de l'amour.

Marquer ses distances par rapport aux victimes du système permet de nier la peur de soi et de débarrasser sa conscience de la responsabilité vis-à-vis d'autrui. A la lumière du concept de distorsion communicationnelle de J. Habermas et de celui de la banalité du mal de H. Arendt, l'auteur, spécialiste de psychologie du travail, révèle le fonctionnement de ce processus.

Philippe Gasparini est docteur en littérature générale et comparée. Auteur de Est-il je ? paru en 2004 dans la même collection, il poursuit aujourd'hui ses investigations sur les écritures du moi à travers des textes d'Anne Ferrand, Christine Angot, Annie Ernaux, Doubrovsky, Gombrowicz, Kertész, ou encore Gao Xingjian.