Ce Journal appartient pour l'essentiel aux années 1923-1926, durant lesquelles l'auteur travaille à ce petit chef-d'uvre qu'est La Nouvelle rêvée. Au premier plan, les problèmes du couple divorcé (Arthur Schnitzler et Olga se sont séparés en juin 1921), la relation aux enfants nés du mariage, les amitiés féminines de l'auteur sexagénaire. Soit une série de configurations psychologiques à caractère intime. En s'intéressant particulièrement au " demi-conscient ", Arthur Schnitzler souligne sa différence avec un certain dogmatisme freudien, non sans rendre hommage, simultanément, à l'auteur de L'Interprétation des rêves. Le Journal lui-même porte les traces de la mélancolie, de la nervosité, du malaise dans la civilisation. Au-delà du noyau familial ou post-familial, il évoque, en pointillé, au fil des heures et des jours, la Vienne du défunt Empire et de la République naissante. C'est ce qui donne à l'ensemble sa gravité historique, l'histoire dont il s'agit là étant manifestement exposée, sous le regard de Schnitzler, à une incertitude combien moderne.

A la demande de son ex-épouse, l'inspecteur Frank Elder accepte de quitter la Cornouaille où il vit en ermite pour mener une nouvelle enquête : retrouver une femme qui a disparu depuis plusieurs jours, Claire Meecham. C'est aussi l'occasion pour lui de renouer avec sa fille Katherine dont la vie a été bouleversée par un drame dont il se sent responsable.

James Sveck, un New-Yorkais de 18 ans, charmant, précoce et confus, ne se sent en phase ni avec son âge ni avec son époque. Il refuse catégoriquement d'entrer à l'université et préférerait acheter une maison au beau milieu de nulle part. Roman d'apprentissage urbain et impertinent.

A partir de témoignages de ses patients et de sa propre expérience de la boulimie pendant quinze ans, la psychologue décrit la boulimie comme une addiction et non pas comme un trouble alimentaire. Elle présente la thérapie qu'elle a mise au point, basée sur la résolution des problèmes identitaires des boulimiques.

La première partie de l'ouvrage montre comment l'argent, de manière insidieuse, peut littéralement empoisonner au quotidien les rapports de couple (héritage, transmission du patrimoine). La seconde partie analyse certains comportements pathologiques.

Selon Bossuet, les anges sont les messagers inlassables qui vont des hommes à Dieu et inversement, pour apporter un réconfort à l'humanité souffrante. Ces médiateurs célestes, attentifs aux moindres désirs des hommes, témoins de l'immense gratuité du divin, comblent le vide entre ciel et terre. La divina conversatio fait place à la conversation humaine qui monte jusqu'au ciel par leur truchement.

Curly, musicien de bas étage, gagne chichement sa vie dans les bars et autres lieux publics. Il se laisse convaincre par Lavinia, récupératrice de dettes impayées, de l'accompagner chez Stepnowski pour y saisir du matériel acheté à crédit. Ils retrouvent bientôt l'homme baignant dans une mare de sang sur le sol d'un ancien entrepôt...

Lucy Egal, une violoniste renommée, est retrouvée morte dans sa loge quelques minutes avant son entrée en scène. Francis Pettigrew, ex-avocat et trésorier de l'orchestre du Markshire, se retrouve dans l'obligation d'aider les deux hommes chargés de l'affaire. Toute une galerie de suspects, souvent risibles, se met alors en place.

Nouvelles traduites de l'anglais par Isabelle Reinharez.

En plein printemps arabe, un groupe de fuyards aussi pittoresque qu'hétérogène entreprend la traversée du désert lybien. Ces personnages devront cohabiter et coopérer malgré leurs divergences. (Electre)

Reginald Forthipton, écrivain new-yorkais, est chargé à la demande d'un éditeur de préparer un récit de voyage branché et décalé selon un itinéraire qui va le conduire de Seattle à Vancouver. Il livre dans son carnet de bord des informations et des commentaires sur l'histoire et la géographie de la région, la ruée vers l'or, Microsoft, le commerce du saumon, Kurt Cobain, etc.

Neuf récits d'aventure dans l'Ouest américain : hors-la-loi, chercheurs d'or, militaires perdus, mais surtout les Apaches et leur cruauté, leur courage, leur alcoolisme et finalement, les raisons de leur soumission. E. Leonard, dans ce premier recueil de nouvelles, campe un western âpre et grandiose où des peuples que tout oppose s'observent, se combattent et parfois se rencontrent...

Le père Abel Brigand, venu dans la capitale ivoirienne rendre visite à une mourante, se retrouve face à face avec un cadavre : celui de Modeste Lefort, un blanc sauvagement assassiné. Un deuxième cadavre est découvert, celui de Paul Dubois, qui travaillait avec Modeste. Le modus operandi est le même, seule la mutilation diffère.

Marnie a été engagée par Catherine Bermann pour tuer son beau-père M. Bermann, propriétaire de nombreuses cliniques, en phase terminale d'un cancer. Mais le cadavre du vieil homme disparaît et à Rambouillet, Catherine Bermann et ses employés de maison sont massacrés. Eustache Lerne, chargé de l'enquête, découvre que le directeur d'une clinique Bermann et sa femme ont subi le même traitement.

Martin Beck enquête sur la mort du commissaire Nyman qui avait pris l'habitude de se croire au-dessus des lois et de traiter tout le monde avec mépris. Mais celui qui l'a sauvagement assassiné s'en prend à d'autres policiers.

Nicolas Bouvier (1929-1998) : écrivain-voyageur ? Sans doute, mais d'abord écrivain tout court, et puis Genevois, poète, photographe...François Laut, qui l'a connu, nous raconte un Bouvier intime, introspectif, souvent déprimé, toujours ironique, pleinement artiste. On le suit dans les voyages qu'il n'a pas racontés et dans ce qu'il a tu des voyages racontés. On le voit batailler avec l'écriture et ses démons intimes ; on le voit vivre, aimer, souffrir en consumant son existence.