La société urbaine des Pays-Bas méridionaux a développé, au bas Moyen Age, une culture politique profondément originale. Son importance dans l'histoire européenne et son rayonnement dans les espaces densément urbanisés du Continent sont inversement proportionnels à la méconnaissance persistante dont elle fait l'objet dans l'érudition francophone. Il est vrai que la dernière vision globale qui en a été donnée en français est celle d'Henri Pirenne. En dialogue avec ce grand prédécesseur, Marc Boone renouvelle et approfondit le regard sur l'activité politique et idéologique des grandes villes de nos régions, à partir de la fin du XIIIe siècle. Il intègre l'analyse de leurs dynamiques sociales internes et celle de leurs rapports fluctuants avec les princes, à propos de l'exercice du pouvoir. Il montre le rôle central tenu par les élites corporatives dans la construction des identités urbaines. Il compare ses observations avec celles d'une vaste historiographie urbaine européenne. En résulte un ouvrage personnel et neuf par ses interprétations et ses angles d'attaque mais aussi une précieuse synthèse des avancées récentes en histoire urbaine des Pays-Bas. Celles-ci sont, pour l'essentiel, contenues dans des articles en langue néerlandaise, peu accessible à un large lectorat international.

Centrée sur trois réformes électorales débattues au cours des quinze dernières années (1991-2006) en Belgique (passage au scrutin majoritaire, élection directe du bourgmestre et passage au système de listes ouvertes), cette étude systématique et extensive de la dynamique des réformes électorales met en évidence les motivations et les comportements des responsables politiques.

Qu'est-ce qui pousse les salariés à travailler sans limites, à dépasser leurs horaires ou à se contenter d'un temps de travail réduit ? Ils n'ont tout simplement pas le choix. A travers l'expérience de salariés divers (ouvrières du nettoyage, infirmières hospitalières, cadres de la banque...), sont mis en évidence les modes contrastés d'organisation du travail et d'usage du temps.

L'histoire du Théâtre du Parc reflète celle de Bruxelles et de la Belgique et interroge l'identité de ce lieu de sociabilité. Des rapports des directeurs avec les autorités à la constitution de la troupe artistique et aux questions des décors et des costumes, les différents aspects de la vie d'un théâtre sont passés en revue ainsi que son répertoire, révélateur de ses enjeux politiques.

P. Pharo propose de réfléchir, à partir des données actuelles de l'anthropologie cognitive et morale, sur les rapports entre plaisirs, dépendances et addictions et sur la façon dont les sociétés marchandes favorisent l'accroissement des dépendances et des dégradations sociales qui leur sont associées.

ans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu'en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n'émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs - Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple - n'ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d'un goût plus sûr...

Recueil d'études consacrées au chiffrage croissant du travail, en termes de temps, de division des tâches, et de l'expansion des outils d'évaluation. Les auteurs montrent que ce comptage permanent conduit à une démesure, qu'il s'agisse d'un excès de travail et de ses instruments de contrôle, ou d'une absence de travail.

Analyses des interactions entre intellectuels queers dans le contexte de la Belle Epoque. En prenant l'exemple de Colette, André Gide ou encore Georges Eekhoud, les contributeurs rendent compte de leur engagement au sein d'une société qui les marginalise, leurs rencontres par le biais du militantisme et leurs collaborations dans le domaine littéraire. ©Electre 2024

Eileen Power (1889-1940) fut la première femme à occuper la chaire d'histoire économique et sociale à la London school of economics (1931). Dans ce livre, achevé en 1924, elle déroule la vie de six "personnes ordinaires" saisies dans leur vie familiale et dans leurs activités professionnelles. Une leçon d'histoire vivante proche de celle de Marc Bloch dans La société féodale.

Un point sur le droit et les politiques de l'Union européenne suite au traité de Lisbonne. Ce document retrace les grandes étapes de la construction européenne et identifie les signes de sa constitutionnalisation progressive. Il analyse son système institutionnel, les sources et les caractéristiques majeures du droit et présente ensuite ses politiques principales, à caractère économique ou non.

L'historien italien (1901-1960), dans cette suite de cours et de conférences donnés entre 1943 et 1959, suit l'évolution de l'idée d'Europe chez les intellectuels européens depuis la Renaissance et fait de la liberté la base commune de l'idéal européen.

Ce dossier présente les enjeux scientifiques et sociétaux du changement climatique pour l'avenir de la planète. Il permet de mieux comprendre ce phénomène, qui fait souvent l'objet de controverses, et de se faire une opinion en faisant la part des choses entre mythes et réalités. Il fait également le point sur les perspectives au niveau européen.