Inspiré de la tradition poétique américaine (Whitman, Pound ou Ginsberg), ce recueil offre une succession foisonnante d'images à travers une variation de style et de ton afin de donner forme et vie à une expérience globale du monde. Composé autour du thème de la fuite et de l'érosion, il reconstruit l'esprit de l'époque contemporaine. Electre 2015

Une patinoire est occupée par une équipe de tournage. Le caractère maniaque et anxiogène du réalisateur ne facilite pas l'avancée du film, pas plus que la nature du lieu et le sol glissant. La productrice s'impatiente, l'actrice principale s'éprend d'un Américain et les projecteurs menacent de tomber sur tout le monde. ©Electre 2019

Des poèmes qui évoquent les souvenirs de jeunesse de l'auteur, de Mesrine à Montaigne, en passant par Modiano et les Rolling Stones. ©Electre 2018

Marie-Jeanne, une femme à la vie plurielle, douloureuse et humble, croise le compositeur allemand Franz Schubert, dont l'existence est troublée par de nombreux échecs. ©Electre 2020

Auteur d'une des oeuvres les plus originales de la littérature française contemporaine, Jean-Benoît Puech est un auteur qui aime les masques. Son recours subtil à la pseudonymie et à l' invention de multiples alter ego est un des grands charmes d'un ensemble qui se développe depuis maintenant trente ans. Dans "Par quatre chemins", il se livre de manière apparemment plus directe , mais tout aussi malicieuse et brillante, pour expliquer l'essentiel d'une trajectoire d écrivain. Inclassable mais parfaitement lisible, passant sans arrêt du témoignage à la fiction et inversement, il dévoile ici les ressorts secrets de son travail d' auteur. En même temps, par un nouveau tour d'écrou, ce sont de nouveaux mystères qu il invente, pour la plus grande joie des lecteurs fidèles ou nouveaux.

L'exposition réunit une trentaine d'artistes modernes et contemporains autour de 2 thèmes : le rapport de l'artiste à son modèle et celle de sa relation au volume, au mouvement et à l'image, et l'enjeu de type photographique renvoyant à une tension inhérente aux travaux de nombreux artistes, à savoir : tenter de capter ce qui n'est nécessairement que transitoire.

Mira, une jeune femme animée d'un imaginaire érotique important, est au service de tous mais ne renonce pas pour autant à son indépendance. Elle tente de retrouver le corps de son frère tué à la guerre pour lui donner une sépulture.

Vivi habite un terrier comme les renards. Un jour, les chasseurs l'attrapent et l'emmènent en prison, et puis chez une nourrice. Un album qui revisite le mythe de l'enfant sauvage.

La narratrice revient sur les lieux de son enfance et se remémore l'insouciance feinte de ces années parmi des adultes libérés et où le sexe était omniprésent. De cette confrontation avec son passé, ressurgissent les non-dits et les émotions d'une enfant dont le corps a été photographié, déshumanisé et abîmé. Premier roman. ©Electre 2021

Un essai sur les histoires en estampes publiées dans les années 1830 et 1840 par R. Töpffer et sur leur place dans l'histoire de la bande dessinée, accompagné de textes théoriques et d'extraits de la correspondance de Töpffer sur la caricature et sa pratique du dessin.

Enquête du psychanalyste sur les 28 premières années de la vie de René Magritte : sa vie familiale et amoureuse, ses expériences esthétiques, etc.

Auteur prolifique de bande dessinée, J. Sfar est également réalisateur de films, directeur de collection chez Gallimard et commissaire d'exposition. Au cours de cet entretien richement illustré, il revient sur son parcours, ses influences, ses méthodes de travail, etc.

Pionnier de l'étude des bandes dessinées, l'auteur montre que la simplicité de lire une bande dessinée est trompeuse, car le sens d'une image se construit de manière complexe, d'abord en elle-même, puis dans la suite d'images dont elle fait partie, enfin en relation avec les répertoires d'images véhiculés par la culture.

Présentation et analyse de la maison d'édition L'Association, fondée en 1990 par un collectif d'auteurs. Elle a imposé des auteurs de bandes dessinées comme Marjane Satrapi, Joann Sfar ou Lewis Trondheim. Cet ouvrage interroge l'économie du collectif, ses auteurs et ses réalisations, ainsi que ses crises de croissance

Dans les années 1990, l'amour entre deux jeunes universitaires, Vasco et Grisélidis, aux origines culturelles et sociales différentes, est troublé par l'arrivée d'un troisième personnage. Le récit fait aussi l'inventaire des relations entre Vasco et son père dont il semble tout ignorer de son passé.

La narratrice voit son quotidien perturbé par des troubles du sommeil et l'atmosphère chez elle lui paraît de plus en plus étouffante. Petit à petit, elle perçoit dans l'attitude calme et prévenante de son mari l'exercice d'une emprise ambiguë. Premier roman. Electre 2015

Marie-Françoise Plissart est née à Bruxelles le 13 juillet 1954. Elle a publié, seule ou en collaboration, de nombreux ouvrages. Avec Benoît Peeters, Bruxelles, Horizon vertical (Prisme, 1998) et plusieurs récits photographiques, dont Droit de regards (Minuit, 1985), Prague (Autrement, 1985) et Aujourd'hui (Arboris, 1993). Avec Filip de Boeck, Kinshasa, récits de la ville invisible (Ludion, 2004). Avec Caroline Lamarche, Mons (Les Impressions Nouvelles, 2009). Elle a également participé à plusieurs albums de François Schuiten et Benoît Peeters, dont L'Enfant penchée (Casterman, 1996). Elle a réalisé plusieurs films dont L'occupation des sols en 2001 et Atomium, in/out en 2006. Une rétrospective, A World without End, lui a été consacrée au Musée de la photo d'Anvers en 2008.

Lit-on encore les poètes romantiques ? Naufragés de la modernité commençante, ils ont tenté de reprendre souffle dans un monde désenchanté et les voilà engloutis dans les anthologies et les explications de texte convenues. Lamartine ? On ne se souvient guère que du « Lac ». Sainte-Beuve ? Le critique dont Proust a basculé la redondante statue a tué le poète. Vigny ? Trop sévère et trop sensuel à la fois pour nos hédonismes obligatoires. Hugo ? Il n'est plus question que du romancier. Musset ? On le joue encore au théâtre, sa poésie est dévaluée. Nerval ? Trop grandi, il est la victime de l'hermétisme qu'on lui suppose. Les « petits romantiques » ? Nous ne les connaissons plus guère que par Baudelaire interposé. La poésie moderne est incompréhensible coupée du moment romantique qui la propulse en premier et avec lequel elle rompra les amarres. Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire même seront tous comptables de l'effraction que le romantisme a produite au sein du champ littéraire de la première moitié du siècle. Un sujet, un monde, un langage. Et entre ces instances, une circulation, des médiations, mais aussi des tensions et des blocages. C'est de ce romantisme-là, loin des mythes et des routines, qu'il s'agit ici de retrouver l'énergie et la force d'invention. Au plus près des textes et de leur mise en dialogue, et dans le rapport si complexe qu'ils entretiennent avec l'histoire. Histoire d'un sujet lyrique, qui se dit et qui se pense. Histoire d'un monde qui se transforme et que la poésie tente de sonder. Il faut prendre la poésie au sérieux : voilà ce que les romantiques, les premiers à l'âge moderne, ont fait savoir. Voilà pourquoi il faut aussi les prendre au mot.

Ces poèmes évoquent les instants où naissent puis disparaissent les images, les idées et les textes. Ils composent une série de variations qui mêlent le quotidien à des références à l'histoire de l'art et de la littérature.

L'auteur se confie sur son parcours et son rapport au cinéma. Il explique le principe d'un tournage, de la réalisation, de la production et de la promotion d'un film, et dresse le portrait de personnalités qui l'ont marqué, de Patrick Dewaere à Arletty en passant par Cécile de France, Maria de Medeiros ou Margaux Hemingway.

Replongeant dans ses souvenirs un homme raconte son amour inconditionnel pour sa grande soeur et sa découverte grâce à elle du Londres de la fin des années 1970 : des squats, des relations se nouant dans les pissotières, du mouvement punk, etc.

"Jacki est sage", c'est d'abord le récit d'une enfance bouleversante. Celle d'un enfant caché, dont le père disparaît à Auschwitz, celle d'un petit garçon couvé par sa mère. "Jacki est sage", c'est un récit tout en délicatesse. Des détails qui émergent du silence, des moments magiques ou dérisoires, des « je me souviens » partagés. "Jacki est sage", c'est une vie en fragments, tendres, cocasses et parfois crus, l'histoire d'un philosophe-artiste, d'un « professeur d'incertitude » doublé d'un éternel amoureux. "Jacki est sage", c'est un texte sans temps morts, écrit dans une langue simple et belle, où l'on glisse sans cesse de l'humour à l'émotion.

Analyse littéraire et politique de cette célèbre pièce d'E. Rostand. Cette comédie héroïque panse les plaies d'une France affaiblie, en proie à la mélancolie et au doute, dont l'orgueil fut écorné depuis 1870. Au-delà des circonstances particulières qui ont accompagné sa création, elle présente une homologie entre sa structure profonde et les fondements imaginaires de la nation.

Plus de quarante ans après la mort d'Hergé, "Les Aventures de Tintin" et leur auteur ne cessent pas de susciter la publication de nombreux ouvrages. La tintinologie et l'hergéologie sont devenues peu à peu des disciplines rigoureuses. Pourtant, aujourd'hui encore, des idées reçues circulent dans la presse, les livres ou les cercles tintinophiles, et même dans des textes approuvés par les héritiers d'Hergé. Partant de ce constat, Patrice Guérin a passé en revue plusieurs centaines de documents écrits, audiovisuels ou sonores consacrés à Tintin et à Hergé, et retenu 22 contre-vérités parmi les plus courantes. En autant de chapitres, il confronte les informations erronées à la réalité des faits. Dans quel quartier de Bruxelles Tintin habite-t-il ? Où se situe réellement le château de l'île Noire ? Quelle momie a inspiré Rascar Capac ? Comment s'est construite la légende autour de l'ascendance royale de Georges Remi ? Pourquoi s'est-on trompé à propos de "Tintin et le Thermozéro" ? Hergé allait-il souvent au cinéma ? Détestait-il les enfants ? Ce livre fait le point sur ces questions et sur d'autres. L'auteur révèle aussi la véritable histoire d'Arnold et Susan, le couple de Chinois qu'Hergé rencontra dans les années 1930, et démonte la thèse selon laquelle les insultes du capitaine Haddock proviendraient d'un pamphlet de Céline. Un essai dans l'air du temps, à l'heure où la société est plus que jamais exposée aux "fake news" !

L'image de Casterman est, aujourd'hui encore, étroitement associée aux Aventures de Tintin, dont le succès commercial et la postérité critique éclipsent parfois la riche histoire de la maison. L'exploration des vastes archives Casterman offre un nouveau regard sur cette entreprise bicéphale, à la fois maison d'édition et imprimerie, dirigée par la même dynastie familiale de sa fondation à Tournai en 1776 jusqu'en 1999. Le livre explore ainsi les mutations de l'entreprise et de sa production, depuis les lendemains de la Grande Guerre jusqu'aux processus de globalisation éditoriale à la fin du XXe siècle. Représentants de la cinquième génération d'entrepreneurs, les frères Louis et Gérard Casterman impulsent un nouveau cycle de croissance lorsqu'ils prennent en 1919 la direction de l'entreprise. L'imprimerie se modernise dans l'entre-deux-guerres, tandis que la maison d'édition investit le marché de l'enfance, en publiant notamment les albums d'Hergé. Le succès colossal des Aventures de Tintin après la mise en couleurs des albums initiée par l'éditeur en 1942 change le centre de gravité du catalogue. Porté par les albums d'Hergé puis par la série Martine, Casterman s'affirme comme un acteur majeur de l'édition jeunesse et BD durant les Trente Glorieuses. En 1978, le lancement de la revue (À Suivre) et l'arrivée d'auteurs comme Hugo Pratt, Tardi, Comès et Geluck marque l'entrée dans la bande dessinée moderne. Les transformations de l'économie du livre, les mutations technologiques rapides de l'imprimerie et la dilution de l'actionnariat fragilisent dans le dernier tiers du XXe siècle le modèle entrepreneurial de Casterman, jusqu'à la vente de la maison d'édition au groupe Flammarion en 1999

La nature est matière en même temps que culture. Elle est vécue dans notre corps, mais aussi à travers des mots et des images, qui façonnent la manière de penser de notre environnement. Littérature, peinture, musique, photographie, architecture, tous les arts contribuent à modifier sans arrêt nos liens et nos contacts avec la nature. Composition photo-textuelle à quatre mains autour des sujets de l'eau et de l'arbre, Mon jardin des plantes poursuit la coïncidence des contraires : le proche et le lointain, le connu et l'inconnu, le quotidien et l'indéfinissable, le très simple et le très complexe. Rapidement ces motifs en génèrent d'autres : le voyage, le ravissement, la perte des repères, les nouvelles correspondances des lieux et des instants, les imbrications inattendues de la nature et de la culture. Si le thème du livre est parfaitement reconnaissable, chacune de ses pages le renouvelle avec subtilité.

Contributions de professionnels du livre, d'universitaires et de journalistes sur la situation économique de la bande dessinée en langue française, secteur qui connaît depuis 1995 une progression du nombre de titres publiés, sur les évolutions en matière de stratégie éditoriale, de pratiques professionnelles des diffuseurs et libraires, d'impact auprès des lecteurs et de création.