Neuf nouvelles en partie autobiographiques où l'auteur se retrouve tantôt père, tantôt fils. Père raté et divorcé qui ne parvient pas à communiquer avec sa fille. Père vieillissant et nostalgique de voir sa fille quitter le nid. Père raciste et intolérant devant sa nouvelle fiancée... Un ensemble d'épisodes de la vie adolescente vue par le père: des caps difficiles à passer, des attitudes qui agacent, des départs qui inquiètent,la solitude qui meurtrit, des déchirures. Le tout est bien écrit, dans un style facile à lire et abordable par tous. Les scènes anecdotiques ne sont pas très enthousiasmantes, ni très positives, mais assez proches de la réalité. Un état des lieux de la paternité courageuse et parfois héroïque.

C'est décidé, elle n'ira pas ! Elise la souris couturière se trouve vraiment trop moche pour le mariage de la fille Taupe. Pour la consoler, son amie l'araignée lui fabrique en secret une cascade de dentelle transparente, un habit de lumière, qui va changer le cours des choses.. Guidés par les magnifiques images pleine page d'Olga Lecaye, on avance avec précaution, le nez au ras de l'herbe, dans ce conte champêtre qui enchante les yeux et le coeur. (Quatrième de couverture)

Un doudou, ça te suit partout. Et puis ça se transforme en tout ce que tu veux et tout ce que tu rêves...

Aujourd'hui, Lucien va passer la nuit chez son oncle Hibou et ses cousins Nestor et Victor. C'est la première fois que Lucien se sépare de sa maman. Il a un peu mal au ventre...

Un guide des usages de la table pour les gourmands qui veulent être réinvités.

Armand, quinze ans, sèche parfois le lycée pour aller acheter avec Holmes des perruques stylées et des bonbons au coquelicot, ou simplement pour fuir les autres, leurs bandes et leurs contrebandes. Les autres croient que Holmes est la riche maîtresse d'Armand parce qu'elle est très belle et qu'elle vient le chercher au volant de sa Porsche. Mais non. Ils sont neveu et tante, et Holmes est la tutrice légale d'Armand depuis la disparition de ses parents. Une tutrice du genre cool, qui travaille pour un journal pop-rock tendance et qui s'est contentée de dire qu'elle n'aimait "ni l'adolescence, ni la médiocrité". Armand non plus, d'ailleurs. Il a mieux à faire. Conseiller Holmes dans les préparatifs de son prochain voyage, un mystérieux voyage. Et dans l'organisation de son casting d'époux, d'hypothétique époux. Depuis un mois, Armand tient un carnet qu'il appelle "le cahier d'Holmes et moi". Un jour, Théa de Kilmaine, une fille du lycée, l'invite chez elle. Se laisse embrasser. Ce qui trouble Armand. Puis se débrouille pour lui voler son cahier. Armand serait prêt à beaucoup pardonner à Théa. Mais pas ça. (Quatrième de couverture)

Véronique née avec un nez très long, fait le désespoir de son entourage.Pourtant, elle est heureuse et saura en tirer usage. Mais l'histoire fini mal sur une note d'amertume.

"On ne devient pas batelier, on l'est de naissance. J'ai vu le jour sur la péniche en bois de mes parents". Arthur Vandevoorde permet, par ses souvenirs, la réalisation de ce superbe et émouvant album. La péniche d'Abel et de ses parents est prisonnière de la banquise... Non ! Il neige simplement sur le canal de la Haute-Meuse. Alors Abel joue avec son petit théâtre de marionnettes, et son imagination nourrit le temps qui passe lentement sur le canal. Trop souvent, ses parents interrompent son jeu, ses rêves... Un imaginaire qui séduira la petite fille rencontrée au bord du canal, sa "princesse des neiges"... En alternance, deux écritures pour deux récits, celui de la réalité, celui de l'imagination. Sur chaquepage, les illustrations carrées, centrées, sont peintes dans les teintes hivernales (bistre, gris, blanc, ocre). Elles sont profondes, douces et disent le silence, la solitude, la poésie, la simplicité, l'authenticité. Cette histoire belle, un peu contemplative, suspendue dans le cours du temps comme la péniche sur le canal, est suivie de dix pages riches de renseignements, de récits, de documents techniques, de croquis aquarellés. Ces pages sur les mariniers, "gens de l'eau douce", sont éclairées d'extraits de poèmes d'Arthur Vandevoorde. Une façon émouvante de sentir de plus près ce monde "lointain", presque disparu, des bateliers. 6 ans et plus.

Benjamin est un lutin timide et sensible. La jolie Ania, une lutine du Nord installée depuis peu dans son voisinage a fait sa conquête. Il aimerait bien lui dire qu'il l'aime mais aucun son ne parvient à sortir de sa bouche quand il est en sa présence. Mais un beau jour, Ania invite Benjamin chez elle à manger une glace aux noisettes et tout finit par s'arranger... (Paru.com)

Cette année, à la rentrée des myrtilles, Sam Samarcor et Elie Elifer portent de seyants bonnets bleus. Ce qui signifie qu'ils sont en quatrième année au grand champignon, l'école des lutins, qu'ils ont donc sept ans et à leur actif, déjà, quatre ans d'amitié éternelle. Eternelle ? Pas si sûr. Certes, l'amitié compte beaucoup pour les lutins. Plus que l'amour. Tellement qu'une fête grandiose lui est consacrée chaque année, avec banquet, danses, projection d'images lumineuses sur la prairie et élection de la paire de meilleurs amis qui sont portés en triomphe toute la nuit. Mais justement. Ceux qui n'ont pas d'ami peuvent se mettre à jalouser ceux qui en ont, au point de vouloir briser leur union. C'est le cas d'Aliazar Albuquerque, un cinquième année devenu brutal et rusé pour se protéger des moqueries des plus grands. Aliazar est seul et il s'ennuie. Rien ne le passionne, ni l'étude des 274 runes, ni le cours de reconnaissance appliquée des animaux. Alors, il décide de semer la zizanie entre Sam et Elie. (Quatrième de couverture)

Une fable moderne sur la fragilité des assises du pouvoir. Le roi des tortues veut régner sur un grand royaume et constitue une échelle avec ses sujets. Beaucoup d'humour et de dérision. A méditer.

Pour Victor, les vacances au bord de la mer s'annoncent assez moroses, entre des parents bêtement autoritaires et une petite soeur championne des casse-pieds. Mais il a la chance (ou la malchance) de rencontrer une ravissante petite sorcière des mers. Ravissante oui, mais pas ses pieds, d'horribles excroissances répugnantes. Ensorcelé, Victor découvre le moyen de se fondre dans l'eau, vit de terribles aventures dans de sombres tuyauteries, avant de se voir affublé des pieds de la sorcière dont elle a réussi à se débarasser. Un récit fantaisiste et souvent drôle, un peu long cependant, vu la minceur du propos. (Revue des livres pour enfants)