Une étude de la riche iconographie qui entoure les figures de l'exilé, du réfugié et du migrant ainsi que l'influence que possèdent ces images sur l'imaginaire collectif. Des peintures de Fra Angelico aux photographies modernes des Syriens traversant la Méditerranée, l'auteur interroge le phénomène de l'exil par le prisme de ses représentations graphiques. ©Electre 2022

Publié en 1965 dans la revue Ailleurs, ce texte est une fable en guerre contre les livres fondateurs des monothéismes, à la fois par son récit de la violence des pulsions de vie et par son combat revendiqué de la toute-puissance du livre. L'auteur ordonne en effet à son lecteur de ne garder d'un ouvrage que ce qu'il estime juste et beau, sans hésiter à le détruire. ©Electre 2021

Cette monographie parcourt quarante ans de dessins et d'oeuvres sur papier tirés des carnets et feuillets de l'artiste. Elle témoigne d'une production particulièrement féconde. ©Electre 2021

Études pluridisciplinaires et internationales consacrées au couple texte-image dans sa dimension politique, depuis le militantisme du début du XXe siècle jusqu'aux luttes de visibilité des minorités. Les auteurs montrent comment le phototexte (slogans, affiches, tracts, pamphlets, entre autres) est lié à la construction médiatique des démocraties contemporaines. ©Electre 2022

Publiée en 1927 à l’occasion du cinquantième anniversaire de Hermann Hesse, cette biographie demeure le meilleur exposé de son itinéraire spirituel. Pour Ball (fondateur du Cabaret Voltaire et de dada à Zurich), Hesse représente l’ultime héritage du romantisme allemand. En effet, il se situe au carrefour de plusieurs courants : le piétisme souabe (si important pour certains romantiques formés dans des séminaires piétistes), la spiritualité hindoue (par ses parents piétistes, missionnaires en Inde) et la psychanalyse. L’intérêt de l’ouvrage est non seulement de nous faire découvrir l’envergure de sa pensée, sans frontière, mais encore de nous révéler l’importance de Hugo Ball. À travers cette biographie, Ball, l’Européen, approche aussi les thèmes fondamentaux de sa propre œuvre : une autre histoire de la poésie, une autre histoire de la pensée, une autre histoire des sources spirituelles de l’Occident. Dans son journal, La Fuite hors du temps (1927), il évoque cette nouvelle vision qui prend forme dans plusieurs ouvrages comme La Critique de l’intelligence allemande (1919) ou Le Christianisme Byzantin (1923). Depuis 1920 et jusqu’à sa mort, en 1927, Ball et Hesse, émigrés dans le Tessin, entretiennent une amitié fervente et abordent les questions importantes de la pensée du XXe siècle et du renouveau d’une tradition vivante, longtemps enfouie et dénaturée. Après la lecture de sa biographie, Hesse écrivait à Ball : « Puisque, avec ce livre, tu t’affirmes de nouveau en maître de la poésie véritable, du décryptage des hiéroglyphes et des idéogrammes, il m’est permis de te dire quel grand bienfait c’est pour moi d’être compris, sur ce point essentiel justement, par l’une des rares personnes pour qui, à l’égard de cet art-là, j’ai les sentiments d’un frère. »

"En avant dada" de Richard Huelsenbeck est un premier bilan paru à Berlin, en 1920, en même temps que son Almanach dada (nouvelle édition fac-similé en 2005). Rien là de cultureux, mais un manifeste de l’instant présent contre l’engluement culturel officiel ou marginal dont on se gargarise, en 1920 comme en 2000.

Ce recueil de textes retrace la vie et l'oeuvre d'Anna-Eva Bergman. Elle s'installe en France au début des années 1950 avec Hans Hartung. Sa peinture est inspirée à la fois par les lumières et les nuits du Sud ainsi que par les paysages de Norvège.

Une analyse de plusieurs figures de désobéissance numérique que symbolisent les oeuvres d'artistes internationaux comme Trevor Paglen, Paolo Cirio ou Julien Prévieux, spécialisés dans la technocritique. L'auteur expose les différentes manières artistiques d'aller à l'encontre de l'hégémonie de l'innovation et de la souveraineté des grands groupes numériques. ©Electre 2021

Présentation d'un mouvement artistique apparu aux Etats-Unis au milieu des années 1970, dont les artistes rejettent le précepte rigide du formalisme moderniste en mettant l'accent sur des formes d'art et d'artisanat considérées comme décoratives telles que la tapisserie, le patchwork ou la broderie. Profondément ancré dans le féminisme, ce mouvement s'éteint dès les années 1980. ©Electre 2021

Etude des représentations des Noirs dans l'art de la fin du XVIIe siècle au premier tiers du XIXe siècle, donc avant l'imaginaire abolitionniste : de la blancheur performée et idéale, contrechamp incontournable, à la représentation héroïque de l'Africain et son échec, dans le contexte des premières luttes abolitionnistes, en passant par les illustrations de William Blake, où apparaît la violence. ©Electre 2021

Ce "récit prompteur", construit sur le mode de défilement des titres et dépêches qui apparaissent sur les écrans des chaînes d'information, est constitué principalement d'éléments provenant des fils d'actualité du Web. Le personnage de Tom Cruise incarne, dans ce texte, l'hypermoi paranoïaque, décomplexé et hygiéniste des temps hypermodernes. ©Electre 2021

Long poème narratif dans lequel l'autrice, avec violence et ironie, aborde des thèmes comme le retour du cancer du sein ou encore la disparition de l'amour. ©Electre 2023

Une dénonciation littéraire et engagée de l'invisibilisation des femmes dans l'histoire, la littérature et l'art. Electre 2020

Ouvrage publié à l'occasion de la première rétrospective européenne consacrée à cette figure de la scène artistique de Los Angeles, animateur de l'art conceptuel et du Narrative art. Sa pratique artistique du début des années 1970 jusqu'à ses créations les plus récentes est présentée. Ses écrits et ses scénarios sont également passés en revue. ©Electre 2023

« Que faire d'un étranger qui n'a pas d'histoire et qui n'a pas de nom, qui déboule un soir à Vottem et que l'on retrouve mort, au matin ? Que faire de celui-là que rien ne relie à rien, qui est sans appartenance, qu'aucune frontière n'est en mesure de circonscrire, sans provenance et sans destination, l'étrangeté au carré d'un corps sans nom qui pend au bout d'une corde, sans autre place dans le paysage que d'être là ? Est-il même chrétien ? Nul ne sait. De toute manière le suicide est une forme de bannissement. On enterrera le pendu à la hâte dans la partie non bénie du cimetière, après l'avoir détaché de son arbre, vers onze heures du matin, sous la conduite du bourgmestre et du secrétaire communal, après l'avoir transporté dans une grange, près de l'église, après avoir fouillé ses poches où l'on n'a trouvé qu'un peu de tabac et un morceau de papier insignifiant et après, enfin, qu'un brigadier, l'après-midi, est venu constater le fait ». Que faire d'un document ethnohistorique exceptionnel, la Chronique que Gaspard Marnette, modeste ouvrier armurier du XIXe siècle, a tenue au jour le jour pendant plus de quarante années ? Comment faire droit à cette écriture singulière qui obsède et habite entièrement la vie de Gaspard ? Comment échapper aux pièges de la réduction testimoniale qui entravent si souvent l'interprétation historienne ? Comment se déprendre des positions d'autorité qui régissent la parole à propos de la parole des humbles ? Comment écrire et penser avec Gaspard ? Comment écrire un livre d'histoire. Cet ouvrage fait en quelque sorte suite à un autre ouvrage, paru 25 ans plus tôt, coécrit par l'auteur ayant pour titre "Vivre et survivre : témoignages sur la condition populaire au pays de Liège, XIIe-XXe siècles". Il aborde en 26 chapitres assez courts différentes facettes de cette chronique. L'auteur nous en livre une vision transversale très informée au service de la vie locale dans une commune ouvrière de la banlieue liégeoise.