"Tu n'as désormais qu'une profession : me rendre heureux..." Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l'aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur. Peu douée pour l'abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Mahler lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l'avoir trop aimée. Après Mahler, d'autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette "sirène vien-noise" qui exerce désormais sur les hommes l'empire qu'elle a pu exercer sur son art: Oskar Kokoschka, le peintre expressionniste; Walter Gropius, l'architecte fondateur du Bauhaus ; l'écrivain Franz Werfel. Elle aime ces hommes, mais elle les brise. Elle cultive "l'art d'être, aimée", le seul qu'elle puisse encore exercer… Source : Pocket

«Ecrire des romans n'est pas de tout repos», constate François Mauriac. Cette réflexion ironique et désabusée, il la justifie tout au long d'une analyse serrée de la création romanesque. Il décrit le processus qui conduit le romancier à la mise en place de son décor, à la construction de ses personnages qui l'amène à être parfois dépassé par ses créatures. Il dévoile les coulisses de son travail et nous fait cheminer pas à pas, en sa compagnie, dans l'intimité du lent travail de sédimentation qui, d'une idée impalpable, fera un roman.