Alors qu’André Chénier porte jusqu’à la perfection l’alexandrin classique, choisi de préférence au décasyllabe pour des raisons génériques, Paul Claudel rejette les normes versifiées en faveur d’une nouvelle forme, empruntée à l’écriture biblique. Sans rompre avec les conventions littéraires de leur époque, Marguerite de Navarre et le Cardinal de Retz font un usage particulier de certains procédés : l’adjectif épithète. Marguerite Duras, elle, fait preuve de beaucoup d’audace et prend des libertés avec les temps grammaticaux, créant ainsi «une temporalité chamboulée».

Qu’il s’agisse d’une figure de style, d’une notion, d’un tour symptomatique, d’une marque de l’énonciation ou d’un trait esthétique, l’analyse conduit d’emblée aux interrogations majeures que suscite la découverte d’un style, de ses marques personnelles, de sa relation à un genre, de son inscription dans un contexte historique.

Le renouveau de l'historiographie de la Restauration permet de réaborder les questions des liens entre le politique et le religieux durant cette période en s'intéressant en particulier aux problèmes administratifs (financement des cultes, création d'un ministère, formation des rabbins sous tutelle étatique, etc.) et aux questions mémorielles parmi lesquelles celle des commémorations du régicide.

À notre époque, les nouvelles technologies contribuent largement à l'évolution des langages scéniques modifiant profondément les conditions de représentation et intensifiant toujours davantage les effets de présence et les effets de réel. Ces technologies sont souvent liées à l'émergence de nouvelles formes scéniques qui transgressent les limites des disciplines et se caractérisent par des spectacles à l'identité instable, mouvante, en perpétuelle redéfinition. Projections, installations interactives, environnements immersifs, spectacles sur la toile, les sens(ations) sont plus que jamais sollicité(e)s. Le performeur y est confronté à un Autre virtuel, à la fois personnage et partenaire. Quant au corps, charnel, physique, palpable, il constitue encore la trace incontestée de l'homme dans ces espaces où la déréalisation fait loi. Contrepoint d'une culture du virtuel, le corps semble rester au coeur des dispositifs (scénique, interactif, immersif). Quel(s) corps ces oeuvres convoquent-elles ? Comment ces dernières renouvellent-elles la dynamique entre performeurs, spectateurs et dispositifs ? Quelles sont les diverses modalités d'interpénétration entre le virtuel et le réel dans ces formes d'art ? Voilà autant de questions auxquelles ce livre tente de répondre. Celles-ci sont le résultat de plusieurs années de recherche consacrées aux effets de présence et aux effets de réel. C'est le résultat de ces explorations effectuées par l'équipe de recherche "Performativité et effets de présence" de l'université du Québec à Montréal (sous la direction de Josette Féral et Louise Poissant), que le lecteur pourra trouver dans ce premier volume consacré au corps. Body Remix reprend le titre du spectacle de la chorégraphe Marie Chouinard présenté en 2005.

Delphine voudrait que l'école n'existe pas, Abdoul refuse les pratiques d'évaluation en vigueur, Zahi arrive inopinément en cours d'année, etc. Huit récits de moments pédagogiques particuliers vécus par un enseignant et les interrogations qu'ils ont suscitées. Chacun est suivi d'une analyse enrichie d'éclairages théoriques.

V. Billard décrypte le mode de pensée de la communauté geek, sa conception du monde qui l'entoure et son imaginaire. Il s'interroge aussi sur ce que l'attrait ou au contraire le rejet de la culture geek révèle de la société contemporaine, tiraillée entre passéisme et fascination pour la technologie.

Des sociologues analysent les appropriations et détournements des marques, devenues des symboles, par les adolescents, qui entrent progressivement dans le monde de l'hyperconsommation que leur présentent les adultes. ©Electre 2016

Analyse du mouvement contestataire nord-américain Occupy. L'auteure examine les mobilisations du groupe fondateur à la lumière de l'évolution économique, politique et sociale des Etats-Unis et inscrit Occupy dans le sillage de l'activisme de gauche des années 1960.

Aujourd'hui, on parle des hommes en rapport avec certains problèmes sociaux qui font la manchette, tels que la violence conjugale, la rupture du lien paternel et le suicide. Ou encore on revisite les stéréotypes masculins dans les téléromans et les publicités. Toutes ces nouvelles représentations trouvent écho dans la société, alors que plusieurs hommes s'interrogent sur eux-mêmes comme hommes ou conjoints, comme pères ou fils, et que, par ailleurs, les femmes se questionnent et questionnent leurs conjoints, leurs pères et leurs fils. Comment y voir clair ?Issue du Pôle d'expertise et de recherche en santé et bien-être des hommes, cette nouvelle édition constitue une œuvre francophone majeure représentant une synthèse des connaissances produites jusqu'à maintenant sur les réalités masculines. Elle vise à enrichir les connaissances théoriques et à soutenir les pratiques de ceux et celles qui, dans leur quotidien,  côtoient des hommes en détresse, ainsi que les formateurs dans ce domaine.« Voilà le problème posé par ce livre : l'étude des masculinités, avec une méthode scientifique, permettra d'éviter les préjugés et les règlements de comptes. C'est un livre passionnant et nécessaire. »– Boris Cyrulnik 

Contributions de sociologues, d'anthropologues et de psychologues proposant des pistes de réflexion et d'action, tant du point de vue de la méthodologie que de la pratique professionnelle, sur l'accompagnement des adolescents dans leurs pratiques de socialisation numérique. ©Electre 2020

Réflexions sur les relations entre le sport et la violence, à la lumière des travaux du sociologue N. Elias. Les contributeurs mêlent deux grandes perspectives : la naturalisation du sport et l'anthropologie philosophique. ©Electre 2018

Des chercheurs français, belges, suisses, espagnols, québécois croisent leurs regards sur la question de la violence à l'école pour mettre en évidence les divers facteurs permettant la mise en place d'interventions adaptées. Electre 2015

Les débats sur l'utilité des organisations internationales pendant la pandémie de COVID-19 ou la guerre en Ukraine illustrent le poids des attentes qui reposent sur ces institutions, malgré leur affirmation de ne pas intervenir dans le champ politique. Cet ouvrage prend cette revendication au sérieux et étudie la manière dont ces organisations s'efforcent de « dépolitiser le monde ». S'appuyant sur divers cas d'étude, de la gestion de la crise environnementale à la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, les autrices analysent de façon précise les pratiques d'expertise, les prétentions à la neutralité et le jeu sur la temporalité des négociations qui mènent à la dépolitisation. Elles mettent au jour trois grandes logiques qui la sous-tendent : le pragmatisme, les stratégies de légitimation et les tactiques d'évitement de la responsabilité. Tout en éclairant la complexité et la crise de légitimité du multilatéralisme contemporain, elles montrent en définitive qu'il est impossible de réduire ces organisations à de simples mécanismes apolitiques établis uniquement pour faciliter la coopération internationale. ©Electre 2024

Nimporte qui à condition davoir du talent et un peu dinstinct peut interroger une autre personne dans le but de diffuser une information. Mais si lon fait de linterview son métier, connaître les règles et les techniques fait la différence entre léchec et la réussite.

Une histoire de la santé sur deux siècles, à partir des travaux de chercheurs francophones issus de différents pays, afin de témoigner de la vitalité de l'histoire francophone de la santé. ©Electre 2016