Réflexion sur le trouble qui peut naître chez le spectateur à la vue de certaines oeuvres à partir de l'analyse de trois tableaux : une peinture de Véronèse représentant un cheval qui interrompt et observe les ébats de Mars et Vénus, l'Olympia de Manet, et une peinture de 1914 que Matisse a conservée toute sa vie et qui représente une porte-fenêtre ouverte sur un aplat noir.

Deux courts essais du philosophe et sociologue consacrés à l'architecture et à l'urbanisme.

Les douze premiers textes se centrent sur des artistes réels (écrivains, plasticiens, créateurs, musiciens), dont l'univers et la manière sont revisités sur le mode fictionnel. Au fil des récits transparaît une remise en question de l'identité de ces artistes, tout comme de la propriété de leurs productions respectives. L'auteur en vient à s'interroger sur sa propre personnalité, le dernier texte.

Le philosophe propose une nouvelle interprétation de la critique marxiste de l'utopie au nom de la science. Il montre que l'esprit utopique se poursuit au-delà de 1848 et affirme que K. Marx n'a pas enterré l'utopie mais l'a sauvée en opérant un déplacement vers le communisme critique. ©Electre 2016

Que reste-t-il du surréalisme dans la culture de l'avenir ? Imité et récupéré par les faussaires des temps modernes, le surréalisme n'est point mort et porte encore la volonté de rupture dont le mouvement fit jadis son credo éthique.

Le philosophe démontre que l'utopie contient le principe d'une critique remettant en cause toutes les formes d'institution de la cité fondées sur des rapports de domination et de servitude. ©Electre 2018

Le tableau d'un nouvel ordre social est dressé. L'utopie est la pensée permanente d'un avenir nécessaire, la mise en perspective et l'ouverture d'un nouvel horizon social quand la critique politique du présent ne trouve plus que des canaux souterrains pour s'exprimer. La figure de Pierre Leroux, l'inventeur du mot socialisme, est notamment évoquée. ©Electre 2018

Essai sur l'impact de la création du ready-made par M. Duchamp sur la création contemporaine, ses pratiques, son appréciation et son rapport au réel.

Une étude de modalités d'apparition et de construction des illusions dans la vie quotidienne et dans l'imaginaire de la transformation du corps. L'auteur s'interroge également sur le rôle des illusions dans la construction mentale, dans la société et par rapport à la conception de la réalité. ©Electre 2018

Essai sur un tableau de V. Carpaccio, représentant deux femmes vénitiennes. L'auteur tente d'imaginer ce que pouvait être la composition dont le tableau ne représente qu'une infime partie, qui étaient ces deux femmes et où se dirige leur regard. Il établit des correspondances avec deux oeuvres postérieures, une de G. Caillebotte et une autre d'E. Hopper.

Devant le peu d'exigence du public et l'intronisation de la médiocrité dans l'arène médiatique, la littérature n'a que la ressource de l'esquive ; elle prend le maquis pour se sauvegarder elle-même, vivre à sa guise, continuer de développer dans ses ouvrages des perspectives de plaisir et d'élargissement dans la présence à soi-même et au monde. Jean-Pierre Otte dénonce les méfaits de la culture par tous, l'exception culturelle et autres petites infamies en art et en littérature, le parasitisme et l'onanisme oculaire. En même temps il s'efforce de comprendre l'avilissement et la platitude comme une étape nécessaire dans un processus de renouvellement. C'est dans l'ombre, en coulisse, en marge, que s'invente une culture nouvelle, libre, forte et fertile dont nous avons la plus grande nécessité dans le temps de la rupture et du passage.

Le blob désigne une fonction sur les logiciels de modélisation utilisée par les architectes au milieu des années 1990 puis un courant qui donne naissance à des constructions en forme d'étranges bulles ou de cocons déformés. Faisant référence aux films d'horreur et aux séries B, le blob est ici analysé comme une icône parfaite et terrifiante de l'espace néolibéral. ©Electre 2021