Chanteuse, flûtiste, auteure, compositrice et arrangeuse franco-japonaise, Maïa Barouhest une artiste unique, mélangeant les chants ancestraux japonais avec du rap, groove, electro et chanson avec une grande liberté. Avec sa grande expérience de la scène, sa folie, son énergie volcanique et sa musicalité sans frontières, elle nous emmène au coeur de ses racines. "Aïda" veut dire "entre" en japonais. Entre la France et le Japon, entre sons modernes et ancestraux... Composé, écrit, arrangé, produit par Maïa Barouh sur plusieurs années, le résultat est brut, aéré, profond, mais aussi décalé, drôle et parfois grinçant. Les sons et paroles évoquent son univers riche, entre la folie du Tokyo underground, le groove de la musique du monde, le chant folklorique, le rap et les sons électroniques... Un album rare, profondément métissé, qui vacille entre racines et modernité.

Dans l'histoire musicale des pays-bas au cours du xviie siècle, la musique de noël était un genre à part entière. C'est principalement grâce à la confrérie de notre-dame de la cathédrale d'Anvers, où, vers 1600, la coutume est née d'illuminer les prières quotidiennes de marie pendant la période de noël non seulement avec des motets mariaux, mais aussi avec des chants. Dès 1604, ce répertoire a été imprimé, et intitulé laudes vespertinae. Son contenu se compose principalement d'hymnes mariaux, complété par des chants de noël latins. Avec des réimpressions ultérieures en 1629 et 1648, la proportion de musique de noël augmenta systématiquement et de plus en plus écrite en langue vernaculaire.

C'est en Israël que Jo, "Le pianiste globe-trotter", est allé enregistrer cet album. Ce projet est réalisé avec un invité de choix, et ami de longue date le contrebassiste Avishai Cohen et trois musiciens israéliens de haut niveau : Noam David à la batterie, habituel compagnon de route de Cohen, Gilad Abro nouvelle étoile montante du jazz israélien à la contrebasse et Ilan Katchka le spécialiste des musiques ethniques aux percussions. Kaiat intègre à sa musique les influences venues du Moyen-Orient ou d'Afrique de l'Ouest. Il nous plonge dans les richesses des musiques hébraïques, méditerranéennes et latino. On peut également déceler des influences arabo-andalouses, et bien sur le jazz en fil conducteur.

L'ensemble instrumental Al-Kindi, fut fondé en 1983, par le musicien français Julien Jâlal Eddine Weiss, musicologue et virtuose du qanun, disparu prématurément en 2015. Avec ses compagnons de route Ziad Kadi Amin de Damas (ney, Elute en roseau), Mohamad Qadri Dalal d'Alep (Ud), et Adel Shams El Din d'Alexandrie (riqq, percussion à cymbalettes), ils ont fait de l'ensemble Al-Kindi l'un des meilleurs ensembles musicaux par la rigueur de son travail et l'excellence de son interprétation du répertoire classique arabe. Depuis plus de trente ans, l'ensemble Al-Kindi, n'a cessé d'explorer les richesses et l'universalité de la culture et de la musique classique arabe avec l'espoir d'exacerber l'idée positive de coexistence pacifique entre les peuples. A l'instar des ensembles de musique classique occidentale, l'ensemble Al-Kindi a suscité des rencontres, des collaborations avec les meilleurs chanteurs et musiciens de Syrie, d'Irak et de Turquie avec lesquels ils se sont produits sur les plus grandes scènes musicales du monde jusqu'au Carnegie Hall de NY, enchainant des tournées dans toute l'Europe, du Théâtre de la Ville à Paris, à l'Institut du Monde Arabe, au Festival des Musiques Sacrées de Fès, Festival de Baalbeck... La guerre en Syrie avec ses exils forcés, ses frontières fermées, et la disparition prématurée de Julien Weiss en janvier 2015 ont impacté fortement les activités de l'ensemble, mais le groupe s'est adapté aux changements de territoire pour certains, et l'arrivée de nouveaux musiciens, ainsi Khadija El-Afritt au qanun.

Qu’est-ce que Yin Yang, l’emblème de la pensée chinoise ? Le sinologue, écrivain et conférencier Cyrille J-D Javary nous propose, à travers un récit imagé, de revenir sur cette notion longtemps incomprise de la pensée occidentale. Réponse philosophique et pratique formulée par le peuple chinois face à l’alternance des saisons, Yin Yang pose pour principe que tout change perpétuellement et nous épargne ainsi la gageure aristotélicienne de devoir penser le monde de façon unitaire. Autrement dit, une chose peut être à la fois une et son contraire, tout dépend du moment et de l’endroit depuis lesquels on l’observe. Accepter cette harmonie originelle, c’est faire des rapports inédits dans des domaines qui nous sont familiers, comme l’authenticité de soi ou la séparation des sexes. C’est s’ouvrir à une réflexion qui ne cesse pas de désarçonner nos certitudes les plus ancrées.