Né à Verviers, fils d’un marchand de savon. Christian Beck perd sa mère, emportée par la tuberculose, alors qu’il n’a que trois ans. Lui-même mourra de la même cause. Ses études, incomplètes et désordonnées, il les accomplit dans un collège d’Anvers, puis à l’Athénée de Liège et enfin au Collège à Herve. Beck va voyager par lubie ou nécessité, mais généralement sans un sou en poche. Il se rend à pied, à cheval ou en train en France, en Russie, en Italie et en Norvège. Beck, le révolutionnaire, qui a des idées sur tout, s’efforce de n’avoir peur de rien. Il côtoie Jarry, Mockel, Wilmotte, Tolstoï et bien d’autres. Cependant, dans ce tourbillon effréné de rencontres et de connivences intellectuelles, André Gide apparaît comme l’unique point fixe. Précepteur pour un prince russe, représentant de commerce, journaliste, créateur d’une méthode curative de la tuberculose en altitude, militant pour l’expansion de la langue française, Beck fut également fondateur de revues. Parmi celles-ci Antée qui regroupera les plus grands auteurs belges et français du symbolisme et du naturalisme. Beck est l’homme aux mille projets dont neuf cent nonante-neuf avorteront ou mourront. Tour à tour créateur d’associations pour l’appel à la désertion ou à la fomentation d’intrigues généralisées, auteur d’essais, de romans, d’articles et d’études, l’écrivain de Papillon, journal d’un romantique virevolte dans des battements d’ailes constants entre sciences, spiritualité, politique et littérature.

Recueil d'aphorismes et de citations de l'écrivain américain.

Toute une année avec Crocolou, qui savoure chaque saison et les plaisirs qui y sont liés.

Cet ouvrage, un des grands livres de l'humanité, inaugure, au-delà de toute ambition strictement scientifique, une morale du matérialisme, une morale du vivant, de sa fragilité et une morale du sentiment.

Castor et Pollux, Roux et Combaluzier, Paul et Virginie, Lagarde et Michard, Astérix et Obélix, etc. L'auteur a collationné 500 de ces noms propres passés dans le langage commun et recherche les origines, les circonstances sinon les raisons de leur association. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2006)

Bouleversée par une révélation au sujet de ses parents, Laurence Emmanuel décortique leur passé. Ses recherches la mènent sur la piste de Guillermo Zorgen, un ancien militant d'extrême gauche qui a défrayé la chronique dans les années 1970.

Choix des meilleurs rébus de l'auteur qui publie régulièrement dans la revue Lire. Un dessin par page avec sa définition-devinette, la solution étant renvoyée, écrite à l'envers, au verso, chaque énigme ayant pour objet des noms d'écrivains, des héros de romans, ou des titres d'oeuvres littéraires. (Livres hebdo : livres du mois, 11, 2001)

Crocolou va chez sa nounou quand ses parents partent travailler. Zazou s'occupe bien de lui. Elle le console quand il pleure, s'amuse avec lui et prépare de bons goûters.

Le récit d'une incroyable expédition réligieuse dans le Vietnam de la fin du XVIIIe siècle. Petit conte poétique bien écrit.

Le récit d'un voyage entrepris au cours de l'été 1959, de Vintimille à Trieste, le long des côtes. Chaque ville traversée est décrite géographiquement, mais surtout émotionnellement. Dans ce journal de notes prises sur le vif, Pasolini s'abandonne à l'émerveillement, au trouble de rencontres fugaces, dans une série d'esquisses où il passe de la confidence à l'ironie.

Mêlant à la fois érudition et divertissement, cet ouvrage offre un panorama des mots et expressions que la langue française a empruntés aux idiomes étrangers, et réciproquement, ce que les langues étrangères doivent au français. Il contient également un répertoire d'expressions latines. Public motivé. (Livres hebdo : livres du mois, 1, 2004)

Parcourir, en quelque trois cents pages, un siècle de création romanesque, de vie littéraire, de petits scandales et de grands engagements - contre le racisme, par exemple –, redécouvrir, chemin faisant, des auteurs injustement oubliés, mais aussi la petite histoire de quelques grands livres ; décrire ce que peut être un pouvoir littéraire, s'interroger sur ses racines et sur son influence, voici ce que cet essai, avec précision et, aussi, avec humour et humeur, se propose de faire. À travers l'histoire du prix et l'analyse des livres primés, Olivier Boura réussit à saisir l'âme et la destinée d'un peuple ; car ces ouvrages, qu'on dédaigne parfois pour ce seul motif qu'ils ont eu du succès, ont presque toujours traduit les préoccupations de leur époque et marqué des générations de lecteurs. Au fil des pages sont évoqués les romans de terroir, les romans de guerre ou ceux de la période de l'occupation. Mais l'auteur, en nous révélant au passage les rites gastronomiques de l'académie, nous raconte les grands succès de librairie, l'adaptation de certains Goncourt au cinéma, et nous montre la fascination exercée par l'argent, quelquefois même la fortune que, subitement, le prix apporte aux lauréats. On verra également que, par ses choix, l'académie a su jouer un rôle véritable dans le combat pour l'émancipation de la femme, ou dans la promotion de la francophonie. Les questions plus spécifiquement littéraires - Goncourt écrits en collaboration, sous pseudonyme (l'affaire Ajar), rapport entre l'économie des prix et la suprématie du genre romanesque, contestation - récente - de cette suprématie par l'attribution du prix aux Ombres errantes de Pascal Quignard... - ne sont pas oubliées. Cet ouvrage, qui aborde la question sous ses aspects historiques, sociologiques, littéraires et anecdotique, est enrichi de notes et comporte un index, une bibliographie, la liste des académiciens, des lauréats et de leurs œuvres

Chronique de la vie d'une famille juive à Lyon en 1943, ce récit retrace la vie quotidienne sous l'occupation vue par une enfant de neuf ans : les restrictions, les alertes, le marché noir... Et surtout la peur qui ne desserre jamais son emprise. (Livres Hebdo)

Hervé Laroche s'attaque ici au cliché littéraire qui fleurit aujourd'hui. Il lui règle son compte avec un tel brio qu'on n'ose plus, après la lecture de son livre, prendre la plume, ne serait-ce que pour une banale missive. L'auteur nous ouvre les portes de cet univers «littéraire», où l'on savoure au lieu de manger, où l'on étanche sa soif au lieu de boire, où l'on marche sur des cendres encore tièdes, devant des décombres encore fumants, sur des chemins semés d'embûches ou des parcours jonchés d'obstacles.

Un fil rouge réunit ces textes sulfureux dont certains, comme Le Nègre blanc, sont mythiques. Ce fil rouge, c’est l’auteur lui-même, qui parle, à propos de ce livre, "d’autobiographie en sourdine".

Une autobiographie politique de l'écrivain, comportant notamment ses deux carnets de voyage en URSS, de 1934 et de 1958.

Sans rédiger ses mémoires, Etiemble évoque ici tout ce qui a nourri sa vie : sa naissance à la littérature, son combat contre bêtise et bassesse, sous le regard de Jean Paulhan.

Il est sans doute des cas où la mauvaise humeur chronique et l'ironie récurrente d'un grand écrivain promu - correspondant de guerre - valent mieux que l'application délibérément sérieuse - de plusieurs dizaines de journalistes. L'actualité y perd sans doute quelques scoops mais, à coup sûr, la postérité y gagne. Envoyé spécial en Abyssinie en 1935, Evelyn Waugh y part pour couvrir » l'invasion du royaume par les troupes de Mussolini. Il y découvre un pays que - peu de rédacteurs en chef étaient capables de trouver sur une carte », une série consternante de tracas divers et d'inconvénients climatiques, une guerre insaisissable, quelques espions mirobolants et une cour dont les fastes râpés le laissent de marbre. Parfois captivé, rarement séduit, jamais abusé par les pieuses propagandes du moment, il s'acquitte de mauvaise grâce de sa besogne de journaliste en télégraphiant quelques dépêches circonspectes. Mais il tient surtout, durant ses deux séjours (avant et après l'invasion), l'étonnant journal de voyage qu'on lira ici. Texte savoureux, constamment réédité en Grande-Bretagne et aux États-Unis, il n'avait jamais été traduit en France. On verra qu'il n'a pas une ride.

Où commence l'écriture ? Dans le corps ou dans la tête ? Dans la main crispée sur le stylo de l'enfant à sa table ou dans la mémoire de l'adulte ? Il faut peut-être voir ailleurs. Retrouver les traces. S'amuser de graffs dans la rue. Observer les rituels d'écrivains, ceux d'hier (Proust, Walser, Benjamin) comme ceux d'aujourd'hui. Parcourir la Mésopotamie, la Grèce, les mythes égyptiens. À partir de souvenirs personnels, de voyages et de confidences d'artistes, Sally Bonn compose, à son tour, la trace la plus sensible qui soit : son livre. Sally Bonn est docteur en esthétique, ses travaux portent sur la dimension poïétique de l’écriture dans le champ artistique à partir de la notion de dispositif. Elle enseigne la philosophie de l’art et l’esthétique à l’École supérieure d’Art de Lorraine, à Metz, depuis 2006 et est chargée de cours en philosophie de l’art à l’Université Paris 1. Elle dirige par ailleurs la collection d'écrits d'artistes "Les indiscipliné-es", aux éditions Macula.

Présente l'interview d'A. Césaire menée par P. Louis à l'occasion des 90 ans de l'écrivain. A. Césaire retrace son parcours depuis sa naissance à la Martinique, ses études à Paris, son retour sur l'île natale où il embrasse la politique sans abondonner l'écriture ni la poésie. Il donne ses commentaires sur la Martinique et le monde et revisite volontiers son existence au cours du 20e siècle. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2004)

Sous le titre Les Cinq Livres, sont réunis ici en un seul volume, dans une traduction en français de notre temps, Gargantua, Pantagruel, Troisième Livre, Quatrième Livre et Cinquième Livre, suivis par le cocasse almanach prophétique que Rabelais publia sous le titre de Pantagruéline Pronostication. Rendre la lecture de Rabelais plus aisée, c'est avant tout privilégier le sens, mais c'est aussi permettre que l'adjectif « rabelaisien » n'évoque plus seulement goinfreries, ébriétés et triviales chansons à boire, en « dévoilant » une œuvre foisonnant d'intelligence, sensible et étayée par une vaste culture. Dans ses Cinq Livres, avant même que le nom en soit « inventé », Rabelais aborde tous les genres que, plus tard, le roman fera siens : biographie, chronique, conte populaire, apophtegme, satire, narration, reportage, récit de voyage, géographie, histoire, épopée, chevalerie, poésie, chanson, correspondance, philosophie, botanique, gastronomie, et, de ces genres, les conjuguant et les appariant en maître, il mêle la réalité du monde à son imagination et à sa sensibilité, de sorte que certains n'ont pas hésité à considérer ce moine-médecin comme un des premiers romanciers.

Au travers de ces conversations, P. Chemetov aborde son rapport au temps et à la postérité. Présentant ses engagements, sa vision de l'évolution de la commande en architecture ainsi que son intérêt pour la technique, le détournement et le réemploi des matériaux, il retrace son itinéraire professionnel, marqué par des prises de position fortes dans le débat public. ©Electre 2020