Fin de nuit convie à une histoire de notes, un foisonnement de notes dédiées à l'orchestre par Philippe Boesmans, ce magicien du son. Les trois pièces de ce CD (Le concerto pour violon, le capriccio pour deux pianos et orchestre et Fin de nuit pour piano et orchestre qui donne son titre à l'album) - toutes commandées par l'Orchestre Royal Philharmonique de Liège - soulignent la solidité du lien entre un compositeur et un orchestre. Cet album sort à l'occasion de la prise de fonction de Gergely Madaras à la Direction musicale de l'orchestre, comme un jour neuf qui commence. (Electre)

Correspondances sensorielles, déplacement de l'imaginaire, renversement des perspectives : c'est à une expérience similaire que vous invite Ekstasis, enregistrement musical et objet multimédia construit par le son et l'image autour de six oeuvres de Kaija Saariaho et de Jean-Baptiste Barrière. La complémentarité de la compositrice finlandaise et du compositeur et réalisateur français, vivant ensemble et travaillant souvent de même, dessine l'organisation précise de cet album. Les trois oeuvres de Kaija Saariaho sont des compositions musicales, des constructions sonores acoustiques et électroniques, préexistant à la vision qu'en déploie son mari. La complexité peut y avoir la transparence de la libellule. Les trois pièces de Jean-Baptiste Barrière ont été pensées comme des oeuvres multimédias, et d'abord pour le concert visuel, avec des lignes et des rythmes peut-être plus directs, qui laissent ouverts des espaces propres à recevoir des images. (Electre)

Quelles formes peut revêtir un concerto aujourd'hui ? Réponse avec Benoît Mernier dans cette trilogie de créations. En mémoire des soldats morts au front lors de la Grande Guerre 1914-1918, le Concerto pour violon et orchestre est, sans détour, un chef d'oeuvre mené par le violon audacieux de Lorenzo Gatto (Lauréat du Concours Reine Elisabeth en 2009) - dédicataire de ce concerto - au côté de l'Orchestre National de Belgique. S'il s'inspire de la force poétique de Guillaume Apollinaire, Mernier sublime surtout les lettres intimes de ces soldats, ces "plumes" nées des tranchées, emmurées de terre et d'éclats de tirs. S'ensuit Vi(v)a!, ouverture pour orchestre aux accents énergiques et enjoués, créée pour et par l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Le point d'orgue de cette trilogie revient au raffinement pianistique de David Lively et à l'Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon dans ce Concerto pour piano et orchestre taillé - non pas dans le marbre - mais dans le souffle vital d'une musique à la fois improvisée et "concertante". La grâce exilée est ce lien inédit entre un compositeur, deux solistes, trois chefs et trois orchestres, tous de renommée internationale. (Electre)

Ce premier enregistrement monographique fixe le parcours de Muhiddin Dürrüoglu, ce compositeur atypique, sensuel et attachant, qui fête cette année ses 50 ans. Ce disque témoigne de sa collaboration avec l'ensemble Kheops depuis 2006, date de la création de cette formation à géométrie variable qui repose sur des talents exceptionnels. Constellations intimes et vertiges contrôlés : la musique de Dürrüoglu, vive du folklore de son pays natal, des couleurs et des rythmes de son enfance, scrute le langage des galaxies et l'infini de l'univers. De la Turquie vers la Belgique, de la Belgique vers l'espace insondable, elle rassemble des musiciens virtuoses qui sont aussi des amis de coeur. L'ensemble Kheops vous invite à la fête autour du premier disque de son pianiste compositeur chez Cypres ! (Electre)

Pour son septième opéra, Pascal Dusapin signe une oeuvre puissante et barbare : l'histoire d'un amour dévorateur qui "rend compte de notre inquiétude au monde". Le compositeur tisse entre chant et souffle un art passionné de la vocalité. Sa musique aussi raffinée qu'intense instille une atmosphère énigmatique subtilement colorée dans l'univers sauvage et sombre de la guerre que se mènent Achille et Penthésilée. (Electre)

? mi-chemin entre la formation de chambre et l'orchestre, cet ensemble de solistes confirmés revisite le vaste répertoire instrumental et vocal des XVIIème et XVIIIème siècles, dans l'esprit de liberté, de pluralité et de créativité qui animait les musiciens du Grand Siècle. ? l'image du Treizième Ordre de Couperin dont elles tirent leur nom, Les Folies Françoises tiennent à exprimer toute la palette de couleurs et de sentiments qui caractérise la sensibilité musicale de l'époque.

Cet album est le premier enregistrement qui donne à entendre l'orgue enfin restauré de la Salle Henry Leboeuf au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles pour les festivités de son inauguration ! Deux pièces pour un même album, deux commandes distinctes faites à Benoît Mernier pour deux orchestres différents : les Dickinson Songs pour le Choeur de Jeunes (La Choraline) et l'Orchestre symphonique de la Monnaie dirigé par Alain Altinoglu et un concerto pour orgue dédié à son créateur Olivier Latry et à l'Orchestre National Belge mené par Hugh Wolff ! Trois institutions culturelles fédérales belges unies sur un même projet : Bozar, La Monnaie et l'ONB, autour d'un orgue mythique. Un événement essentiel et festif. (Electre)

Le label rassemble dans sa collection Cypressentiel, trois albums incontournables de la musique vocale italienne, de la Renaissance au début du XVIIIe siècle, trois collectors épuisés depuis leur parution en 2005, 2006 et 2007 : Frottole, Recitar cantando et Il settecento napolitano. Plus de dix ans plus tard, loin d'avoir pris une ride, ils sont toujours plébiscités, emblématiques du travail hautement exigeant d'Accordone, fondé par Marco Beasley et Guido Morini en 1984, tous deux passionnés par l'approche musicologique de l'interprétation à cette époque. (Electre)

Premier disque monographique du compositeur belge, Filigranes mène l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège (OPRL) à 'la dérive' sous le précieux aiguillage de Pascal Rophé. A l'éternelle question des plus curieux et du 'qu'en est-il de la création musicale', Filigranes est cet arbre portant les fruits de plus de dix ans de collaboration entre le compositeur et l'un des orchestres européens les plus en vue. Avec cette oeuvre, l'auditeur plonge directement au coeur d'un morphing orchestral à la fois dense et nuancé, se jouant d'un patchwork éclairé d'inspirations jaillissant en filigrane.

Le célèbre baryton-basse José van Dam revisite le tango cancíon sous l'impulsion du duo atypique Rassinfosse/Collard-Neven. Des tons chauds nés de la voix du baryton belge, cet opus nous souffle l'art du tango cancíon au creux de la main, telle une invitation...