Fondé en 1783, le Concert de la Loge renaît de ses cendres en 2015, à l'initiative de Julien Chauvin. Considéré comme l'un des meilleurs orchestres d'Europe, il est resté célèbre pour sa commande des Symphonies Parisiennes à Joseph Haydn. Le Concert de la Loge donna ses premiers concerts grâce à la protection de Marie-Antoinette comme le rappelle le sous-titre de la quatrième symphonie parisienne, "La Reine". Sandrine Piau, invitée de marque, partage ce programme original dans la plus pure tradition de l'époque, associant des pages aussi bien vocales, en général des airs d'opéra, qu'instrumentales. Elle incarne Sélène dans un air extrait de Didone abbandonata (1762) de Giuseppe Sarti enregistré en première mondiale, et brille de mille feux dans l'air spectaculaire de Diane extrait de la sérénade Endimione de Johann Christian Bach. (Electre)

L'amour, le désir et la mort, voilà les trois thèmes qui emplissent toute la poésie musicale de Don Carlo Gesualdo, prince de Venosa, figure aussi légendaire que tourmentée. Au sein de son ouvre, ces madrigaux incarnent le mieux cette inquiétude en distillant musicalement une image fidèle du "doux poison" qui ronge l'âme amoureuse. (Electre)

Celui que l'on surnommait le "Lully latin" (il fut son digne successeur durant 43 ans au temps de Louis XIV et de Louis XV) a porté le genre du grand motet versaillais au sommet de sa gloire et de sa popularité. ? cet égard, le Te Deum de 1684 en constitue une sorte de figure emblématique, tant il fut composé, réalisé, exécuté avec le soin réservé aux chefs-d'oeuvre. On appréciera également l'attention apportée par Lalande aux paroles des psaumes 110 (111) et 137, dont l'éclat et la force émotionnelle dépassaient de loin les conventions du genre. (Electre)

Tel un voyage au cour du siècle des Lumières, ce programme explore les différents chemins de l'art lyrique français en passant également par la cantate et le canon : autour de morceaux choisis parmi les chefs-d'ouvre du grand Rameau (Hippolyte & Aricie, Les Indes galantes.), résonnent ceux de Campra (L'Europe galante), de Montéclair (et son trop rare Jephté), de Gluck (L'ivrogne corrigé), mais aussi de Dauvergne et de Racot de Grandval. (Electre)

Ces "petites" compositions de musique sacrée pour quelques solistes et un ensemble instrumental réduit forment en quelque sorte le pendant des grands motets versaillais : le successeur de Lully excellait dans l'un comme dans l'autre. Au sortir du Grand Siècle, Lalande s'impose en effet parmi les grands noms français de l'âge baroque. (Electre) (Electre)

Directeur artistique du Concert Spirituel de 1755 à 1762, Mondonville était l'un des musiciens les plus en vue du Tout-Paris grâce à ses grands motets. Mais c'est dans le domaine de la musique de chambre qu'il fut un véritable novateur : créateur de la sonate pour clavecin avec accompagnement de violon, il ouvre la voie à un genre bientôt sublimé par Mozart et Beethoven. En portant comme ici l'accompagnement du clavecin à la voix humaine, Mondonville poussait l'expérience à son extrême limite !

Au siècle des Lumières, la musique portugaise partage avec sa voisine espagnole les faveurs de certains éditeurs anglais.A la source intarissable des sonates de Scarlatti, un Avison conçoit de somptueux concertos sonnant comme les échos plus vrais que nature à ceux écrits par les compositeurs portugais (Seixas). Ce va-et-vient permanent entre musique de chambre ibérique et orchestre du XVIIIe siècle trouve son point culminant dans ces ouvres, en partie inédites, que nous propose Andreas Staier, en totale complicité avec l'orchestre baroque de la Casa da Música de Porto. Un voyage musical haut en couleurs et en découvertes ! (Electre)

Dans les années 1880-1890, le romantisme jette ses derniers feux. Au moment où Brahms compose ses ultimes ouvres, nimbées d'une lumière de crépuscule, le jeune Debussy débute en écriture. Les premières pièces du compositeur français naissent ainsi dans les brumes nostalgiques d'un siècle finissant et explorent des terres musicales résolument nouvelles... (Electre)

Ce projet présente une vision de la musique française à travers plusieurs millénaires : du chant grégorien en passant par l'extraordinaire Lai de Nostre Dame de Guillaume de Machaut jusqu'au XXe siècle avec Maurice Duruflé, Francis Poulenc et Olivier Messiaen, tous les trois, d'une manière ou d'une autre, touchés par la spiritualité et la sensibilité du chant grégorien dont Olivier Messiaen lui-même disait qu'il était : "le plus beau trésor que nous possédons en Occident." (Electre)

"Déplorer, pleurer, se remémorer, voilà la nouvelle affaire de toute la fin du XVe siècle, écrit Alice Tacaille (...) En pleurant le musicien, le poète accède à une intimité expressive (...), à une louange de l'art qui place le poète de la complainte à l'origine de l'immortalité du souvenir que l'on portera à l'artiste." Ainsi en est-il de la célèbre Déploration sur la mort d'Ockeghem qui, aux côtés de Nymphes, nappées, forment de superbes épitaphes musicales à l'actif du grand Josquin ; Daniel Reuss et les chanteurs de Cappella Amsterdam inaugurent avec ce programme mêlant hommages séculiers et polyphonies sacrées une magistrale trilogie consacrée aux maîtres de la Renaissance franco-flamande. (Electre)

Ce manuel de chinois pour les enfants enseigne les bases du fonctionnement des idéogrammes : nombre de traits, ressemblances avec les objets, combinaison des clés. La prononciation est indiquée, de nombreux jeux proposés servent d'exercices grâce auxquels les signes peuvent être mémorisés. Une autre façon de prendre contact avec la culture asiatique. (www.bief.org)

C'est en 1740 qu'un juriste, nommé Hubert Le Blanc, publie à Amsterdam cet étonnant ouvrage qui défend l'usage de la basse de viole, alors que le violon et le violoncelle prennent une place de plus en plus importante dans la vie musicale parisienne. Cet album illustre cet ouvrage, évoquant les premiers succès de la basse de viole et M. de Sainte-Colombe (célébré par le film Tous les matins du monde), ses moments de gloire et surtout le répertoire de la viole, du violon et du violoncelle durant la première moitié du XVIIIème siècle. (Electre) (Electre)