Il est toujours difficile de concevoir que le compositeur de fresques aussi monumentales que Les Troyens était guitariste... et que son premier rapport à la musique consista à transcrire pour cet instrument des romances héritées de l'Ancien Régime. La guitare que lui offrit un jour Paganini existe encore : elle nous invite aujourd'hui à imaginer le répertoire de ce qui aurait pu être une soirée chez les Berlioz : des romances pour voix et guitare, mais aussi ces mélodies dont il créa le genre, de la musique de chambre et des pièces pour piano seul. Ou comment écouter Berlioz autrement ! (Electre)

Tel un "jeu de miroirs", cet enregistrement met en perspective les versions pianistiques originelles de deux chefs-d'oeuvre de Ravel (Le Tombeau de Couperin et Alborada del gracioso) et leurs orchestrations respectives. Le Concerto en sol combine les deux facettes, aussi bien lorsque le piano est intégré dans la sonorité globale que lorsqu'il joue son rôle de soliste. Le jeu subtil de Javier Perianes comme les sonorités raffinées de l'Orchestre de Paris, sous la direction de Josep Pons, nous rappellent aussi combien l'Espagne fut la source d'inspiration la plus prégnante dans l'oeuvre de Ravel. (Electre)

Au coeur d'un âge d'or musical, qui s'étend de Willaert à Vivaldi en passant par Gabrieli et Monteverdi, Saint-Marc pourrait représenter à lui seul le glorieux passé de Venise. Véritable temple de la musique, la basilique résonne encore des effusions graves de ce répertoire sacré. Ses maîtres de chapelle ne dédaignaient ni la virtuosité, ni un faste tirant pleinement parti de toutes les possibilités de spatialisation offertes par la grandiose architecture. cho d'un somptueux patrimoine, ce programme fait revivre les riches heures musicales de l'incomparable monument. (Electre)

Deux stars de la musique baroque, Hille Perl (viole de gambe) et Dorothee Mields (soprano), sont ici en compagnie d'un ensemble prestigieux pour cet album entièrement dédié à la musique de Händel. Minutieusement choisi, le répertoire comprend notamment plusieurs cantates dont celle, plus rare, connue sous le nom de "Cantata spagnuola". (Electre)

La production de musique de chambre de Rachmaninov est rare mais ô combien précieuse ! En témoignent deux perles absolues, ces Trios élégiaques qui furent l'oeuvre d'un compositeur jeune, incontestablement marqué par l'influence de Tchaïkovski. Mais tout Rachmaninov est déjà là, qui atteint ici des sommets d'émotion et d'expressivité. Les pièces de Suk et de Grieg complètent avantageusement ce tableau construit à l'aide d'une palette exceptionnelle : la geste du phénoménal Trio Wanderer ! (Electre)

Entre la fin du XIXe siècle et la Seconde Guerre Mondiale, Paris partage avec Vienne le rôle de capitale musicale. Les vingt-trois oeuvres reproduites sur ces deux disques sont le reflet vivant de ces riches années parisiennes, foisonnantes de musiques et traversées de nombreux courants artistiques. Un plan de Paris et des tables chronologiques vous invitent à un parcours à travers les témoignages laissés par le temps sans oublier celui, imaginaire, des compositeurs étrangers amoureux de Paris et dont la musique a incarné les rêves. (Electre) (Electre)

De la conquête arabe au XXe siècle, Grenade a été à la fois le centre et l'objet d'une intense création musicale qui s'incarne dans son emblématique Alhambra et ses jardins, objets de tous les fantasmes musicaux. Cette fascination fut aussi bien partagée par ceux qui fréquentèrent ces lieux (Isaac Albéniz, Joaquín Turina) que par ceux qui les ont rêvés (Manuel de Falla, Claude Debussy). De la Puerta del Vino, à l'Albaicín, en passant par le Généralife, cette sélection vous invite à découvrir mille ans de sortilèges musicaux. (Electre)

Flûtiste passionné, Frédéric II a toujours accordé à la musique une place importante dans son emploi du temps et les ornements musicaux omniprésents dans la décoration du château en témoignent. La salle de musique est d'ailleurs une des plus belles pièces de ce petit bijou rococo. Les oeuvres de Carl Philipp Emanuel Bach, du cantor de Leipzig ainsi que de Johann Gottlieb Graun ou du roi de Prusse lui-même sont au coeur de ce programme. Elles évoquent cette atmosphère musicale dont Sanssouci fut le plus bel écrin. (Electre)

Aux XVe et XVIe siècles, la cour royale séjourne par intermittence sur la Loire. Ses châteaux sont les écrins d'une vie musicale intense. Devenus depuis les emblèmes de la Renaissance française, ils résonnèrent de musiques que les interprètes d'aujourd'hui ont redécouvertes en concert et au disque. Puisant largement dans ces répertoires, ce programme est une évocation de la vie de plaisirs, de fêtes, de chasses et de danses qui rythmaient alors les heures de la cour de France et de la "joyeuse vie" qui y régnait pendant ces décennies. (Electre) (Electre)

Dans la première moitié du XVIe siècle, les petits instruments à cordes se développent et trouvent peu à peu leur synthèse dans le "vyollon", mentionné pour la première fois en 1523 à la cour de Savoie. C'est à la même époque que les premiers violons apparaissent dans les peintures, telle la fresque de Gaudenzio Ferrari qui illustre la pochette de ce disque. Le programme reconstitue le contexte musical de ces années, et propose pour la première fois un panorama des répertoires des premiers violons : d'une part, la musique franco-flamande qui fleurit en Italie depuis le milieu du XVe siècle ; d'autre part, le style italien qui renaît de ses cendres. Motets, ricercari, contrepoints, madrigaux et danses participent à cette redécouverte qui enrichit la découverte des instruments anciens, l'une des spécialités de Ricercar. Cet enregistrement est réalisé par le Miroir de Musique, jeune ensemble dont les membres sont en majorité des anciens étudiants de la Schola Cantorum Basiliensis. Un programme passionnant défendu par des interprètes qui associent le savoir à l'émotion. (Electre)

Ce disque réunit quelques-uns des plus beaux chants liturgiques traditionnels des Chrétiens du Liban, alternant des pièces chantées en soliste par Soeur Rabiaa Moutran et des pièces chantées en duo avec son frère, le Père Jean. Ces chants sacrés nous touchent par leur beauté et se font l'écho de leurs lointaines origines. Ils nous plongent au sein de la liturgie des chrétiens d'Orient, nous permettant ainsi de mieux en apprécier toute la richesse, la profondeur et la diversité. (Electre)

Après les Stabat mater de Vivaldi et de Pergolèse, Carlos Mena, le Ricercar Consort et Philippe Pierlot se sont réunis dans le cadre magnifique de l'Abbaye de Sorèze pour nous livrer celui de Giovanni Felice Sances. Une couleur instrumentale d'une remarquable cohésion et d'une densité de son extrêmement juste et habitée. (Electre)

Cet enregistrement est la suite du premier disque de l'ensemble et le troisième et dernier d'une série de trois enregistrements présentant l'art de la flûte Renaissance, à la fois comme instrument solo et comme instrument d'ensemble entre la fin du 15ème et le milieu du 17ème siècle. Le disque met l'accent sur la transition musicale vers le 17ème siècle, et montre comment le consort de flûtes s'adapte aux nouveaux styles de composition qui le pousseront aux limites extrêmes de ses possibilités. Cet enregistrement illustre le répertoire pour consort de flûtes depuis ses débuts, incluant des exemples des premières fantaisies instrumentales, des airs de cour à 4, une suite de chansons anglaises, des bicinia et enfin des airs français enrichis d'ornements baroques du début du XVIIIème siècle. (Electre)